Une bousculade fait tomber le pape avant la messe de minuit au Vatican.

AFP

24/12/09

 

pape_benot_xvi.jpgLa traditionnelle messe de minuit, célébrée tous les Noël au Vatican, a commencé par une bousculade à l'entrée de la basilique Saint-Pierre, qui a fait tomber le pape Benoît XVI, mais ce dernier a pu célébrer l'office.

Une femme "apparemment déséquilibrée" a tenté de s'approcher du pape, provoquant cette bousculade au cours de laquelle Benoît XVI est tombé mais, qui promptement secouru s'est rapidement relevé et a pu rejoindre l'autel "comme si rien ne s'était passé" pour célébrer la messe de Noël, a rapporté l'agence italienne Ansa.

L'inconnue a été arrêtée et était interrogée jeudi soir par les gendarmes du Vatican. Il semble qu'elle souffre de troubles psychiques. Elle avait franchi les barrières de sécurité, qui séparent les fidèles de l'allée centrale de la basilique, pour s'approcher du pape qui conduisait la procession avec les cardinaux.

Dans son homélie, Benoît XVI a dénoncé "l'égoïsme, celui du groupe comme celui de l'individu", qui "nous tient prisonniers de nos intérêts et de nos désirs, qui s'opposent à la vérité et nous séparent les uns des autres".

Cette année, la messe de minuit a commencé à 22H00 locales (21H00 GMT), une première décidée par égard pour l'âge de Benoît XVI qui a fêté ses 82 ans en avril.

Son prédécesseur Jean Paul II la célébrait toujours à minuit, y compris les dernières années de sa vie, où sa santé était déclinante.

La crèche de Noël, large de 25 m et occupant 300 m2, installée comme chaque année sur la place Saint-Pierre a été dévoilée jeudi à la nuit tombée, vers 17H30 (16H30 GMT).

A Bethléem, cité où Jésus Christ est né selon les Evangiles, des milliers de chrétiens palestiniens et étrangers affluaient jeudi pour y célébrer Noël, des festivités ternies par les restrictions imposées par l'occupation israélienne.

Un défilé de scouts au son des flûtes, tambours et cornemuses, a donné le coup d'envoi des festivités sur la place de la Mangeoire.

Dans la basilique de la Nativité, qui donne sur la place, des moines chantaient des cantiques tandis que des centaines de pèlerins attendaient de pouvoir pénétrer dans la grotte où Marie aurait donné naissance à Jésus.

Les fêtes de Noël à Bethléem devaient culminer dans la nuit de jeudi à vendredi avec la messe de minuit, qui sera célébrée par le Patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad Twal, dans l'Eglise Sainte-Catherine qui jouxte la basilique, en présence du président palestinien Mahmoud Abbas, du Premier ministre Salam Fayyad et des consuls généraux de Jérusalem.

Dans la même région du Proche-Orient, les chrétiens d'Irak vivaient la soirée de Noël dans la crainte de violences, dont la dernière victime est tombée jeudi sous les balles de tueurs. Cette communauté religieuse, la plus vieille d'Irak, a été la cible d'une série d'attentats. En l'espace d'un mois, sept attaques contre des chrétiens ont fait cinq morts et 45 blessés.

Quant au président américain Barack Obama, il devait passer les fêtes de fin d'année avec sa famille à Hawaii (Pacifique). Il a quitté Washington au moment où le Sénat votait une réforme de l'assurance maladie qui vise à fournir une couverture à 31 des 36 millions d'Américains qui en sont dépourvus. Ce vote d'une réforme qu'aucun président américain n'a réussi à faire adopter pendant tout le XXe siècle, a été qualifié d'"historique" par M. Obama.

En Afghanistan, pays vers lequel M. Obama a décidé d'envoyer 30.000 soldats américains supplémentaires pour prêter main-forte aux quelque 113.000 militaires des forces internationales déjà présents, le président Hamid Karzaï a souhaité jeudi un joyeux Noël aux forces étrangères stationnées dans son pays et aux membres des ONG qui participent à sa reconstruction.

"Je voudrais exprimer ma gratitude personnelle ainsi que celle du peuple afghan aux hommes et aux femmes, militaires ou civils, qui sacrifient leur temps loin de leur maison et de leur famille pour nous aider à reconstruire l'Afghanistan", a déclaré M. Karzaï.

Au Liberia, pays d'Afrique ravagé par des conflits de 1979 à 2003, dont 14 ans d'une guerre civile qui a fait 250.000 morts, la présidente Ellen Johnson Sirleaf a choisi de passer Noël dans un ancien camp de détention, lieu de sinistre mémoire où des prisonniers politiques ont été torturés pendant la dictature de Samuel Doe (1980-90).

Fidèle à ses idées d'une révolution bolivarienne en Amérique latine, le président vénézuélien Hugo Chavez a appelé dans son message de Noël à remplacer la "frénésie consumériste" des cadeaux pour les enfants par des contes sur "la patrie et Simon Bolivar", le héros de l'indépendance du Venezuela.

A Cuba, des milliers d'Américains d'origine cubaine ont pu rejoindre pour les fêtes leur famille restée sur l'île, grâce à la récente levée des restrictions sur les voyages décidée par M. Obama.

Dans un autre registre, le Commandement de la défense aérospatiale nord-américaine (Norad) a commencé jeudi à rendre compte sur internet des tribulations du père Noël dans son périple annuel en traîneau pour distribuer ses cadeaux autour du monde.

Le Norad, qui surveille l'espace aérien d'Amérique du Nord, met à la disposition du public un site (www.noradsanta.org) en sept langues (anglais, français, espagnol, italien, allemand, japonais et coréen) qui permet de savoir où se trouvent précisément le père Noël et ses rennes.

 Copyright © 2009 AFP

 

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