Libby Copeland
24/05/08
En évoquant, vendredi 23 mai, l'assassinat de Robert Kennedy en 1968 pour justifier son maintien dans la course à l'investiture, la prétendante démocrate a provoqué un immense tollé. Pour le Washington Post, ce sont des propos indignes d'un candidat sensé et sérieux.
Les candidats sensés n'évoquent pas la possibilité qu'un de leurs adversaires soit assassiné. Cela devrait aller sans dire. Sauf que, visiblement, il faut malgré tout le rappeler. "Nous n'avons pas oublié que [le candidat à l'investiture démocrate] Bobby Kennedy a été assassiné en juin [1968] en Californie", a déclaré Hillary Clinton le 23 mai dernier, rappelant que, par le passé, d'autres courses à l'investiture s'étaient poursuivies jusqu'au mois de juin pour expliquer pourquoi elle n'écoutait pas ceux qui l'invitaient à jeter l'éponge. Elle participait à la conférence de rédaction d'un quotidien du Dakota du Sud [où se tiendra une primaire le 3 juin prochain], et n'a pas eu l'air de s'apercevoir qu'elle venait de proférer l'indicible.