La rédaction
23/09/12
Jeudi 20 septembre 2012, une délégation des Evêques membres de la CENCO (Conférence Episcopale Nationale du Congo, en sigle) a visité le territoire de Rutshuru. Accompagné de Monseigneur KABOYI (Evêque du diocèse de Goma), la délégation a tenté le tout pour le tout, la MONUSCO ayant refusé de les sécuriser, pour arriver à Rutshuru où une foule immense les attendait. Au cours de la célébration d’une messe dite de solidarité, les évêques ont lu un communiqué dans laquelle ils demandaient au peuple congolais de barrer la route aux personnes qui veulent balkaniser la République Démocratique du Congo et piller les richesses du pays. Tel était le message clé de la CENCO aux populations de Rutshuru, message qu’ils ont emmené partout dans le monde et qu’ils comptaient amener à Bukavu et dans les camps des déplacés internes du Nord-Kivu. En marge de cela, rappelons, en passant, que ces évêques venaient de faire le tour du monde pour rapporter aussi le message du gouvernement congolais, accusant le M23 en complicité avec le Rwanda et d’autres puissances mondiales, de vouloir balkaniser le pays et livrer certaines parties du Territoire national aux étrangers.
El Memeyi Murangwa
13/09/12
Jamais deux sans trois! La MONUSCO vient d’entonner un refrain pour accompagner la chorale de Lambert Mende et d’Annette Van Woundenberg, analyste de HRW. Les deux battent campagne pour prouver la nécessité quant au maintien de la mission onusienne, laquelle mission s’est muée depuis belle lurette en croque mort.
Incapable de protéger la population civile dans les zones opérationnelles à travers la RDC, la MONUSCO budgétisé avec plus de 1.5 Milliard l’an est réduite à ne faire que la comptabilité des morts.
Marie-France Cros
04/09/12
L’annonce du retrait de troupes rwandaises admises au Kivu fait l’effet d’un coup de tonnerre dans l’opinion. Elle mobilise l’opinion contre le chef de l’Etat.
L’annonce, vendredi, par Kigali, que le Rwanda "retirait les deux compagnies de ses forces spéciales qui travaillaient aux côtés de leurs homologues des FARDC (NdlR : armée congolaise) dans un bataillon conjoint opérant à Rutshuru, au Nord-Kivu", a suscité un tollé au Congo, où la majeure partie de l’opinion ignorait ou avait oublié que des soldats rwandais se trouvaient toujours en territoire congolais.
Les deux pays sont en effet à couteaux tirés, depuis des semaines, en raison d’un rapport d’experts de l’Onu indiquant que Kigali a armé, équipé et soutenu par l’envoi de recrues la mutinerie congolaise du M23 au Nord-Kivu. Ces derniers jours, les deux capitales s’expliquent devant le Comité de l’Onu pour les sanctions et le ministre congolais des Affaires étrangères a évoqué – le jour même de l’annonce rwandaise – une "situation de guerre" entre les deux pays.
El Memeyi Murangwa
02/09/12
KIBUMBA- Il aura fallu que James Kabarebe (Moto), le ministre rwandais de la défense éventre le Boa pour que la RDC sollicite immédiatement le rapatriement des forces spéciales rwandaises.
Deux bataillons composés de 357 hommes se sont retirés de Rutshuru en province du Nord-Kivu.
Déployés en « secret » dans une opération demandée et financée par Kinshasa, ces forces spéciales rwandaises travaillaient en étroite collaboration avec deux bataillons de l’armée congolaise (FARDC) dans la lutte contre les milices du FDLR actives dans les localités de Katwiguru, Kiseguro et Kaunga en territoire de Rutshuru.
Luigi Elongui
18/09/12
« Nous vivons comme des chiens. Nous errons aux crochets des civils leur mendiant des bananes. Cela fait trois moi que nous n’avons pas été payés ou reçu quelque chose à manger… ». Lâchés au témoignage d’un membre d’une Ong internationale, les propos de ce militaire congolais en fonction à Minova, dans le Sud Kivu, traduisent bien l’état de clochardisation et d’abandon dans lequel versent les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).
Si à la fin de la guerre de 1998-2002, la réforme du secteur de la sécurité (RSS) avait été déclaré objectif prioritaire par les acteurs locaux et étrangers du dialogue inter-congolais de Sun City, on constate que, dix ans après, l’Etat congolais ne dispose pas d’une armée apolitique et capable de défendre l’intégrité du territoire national et des frontières, selon la lettre de la Constitution. Cela en dépit de la volonté affirmée par les bailleurs de fonds autant que par les nouvelles élites issues du processus de transition (2003-2006), puis du cycle électoral de 2006. A partir de 2003, les Nations Unies (NU) et l’Union Européenne (UE) sont intervenues à soutien de Kinshasa dans le cadre de la formation d’une armée républicaine intégrée.
Colette Braeckman
29/08/12
Exclusif : les quatre vérités de James Kabarebe, Ministre de la Défense du Rwanda
A la veille des élections au Congo, l’automne dernier, vous affirmiez que si vous pouviez aider ce pays à se stabiliser davantage, vous le feriez. Au vu de la situation actuelle, qu’est ce qui a mal tourné ?
Ce n’est pas seulement à la veille des élections que nous avons tenté d’aider le Congo. En 2009 déjà, nous avions tenté de résoudre le problème du CNDP (Conseil national pour la défense du peuple), ce qui avait débouché sur l’arrestation du général Laurent Nkunda et la mise à l’écart de beaucoup d’autres groupes, le Pareco, les Mai Mai Kifwawa, le groupe de Nakabaka, le FRC… Tous avaient fini par être intégrés au sein des troupes gouvernementales. Depuis lors, nous avons rétabli les relations diplomatiques avec le Congo, nos présidents se sont rencontrés plusieurs fois. Une évolution aussi positive surprenait tout le monde, y compris nous-mêmes.
Qu’est ce qui s’est passé ? C’est une question que nous nous posons aussi, mais personne n’est là pour nous répondre. Mais certaines personnes, surtout en Occident, ont décidé d’interroger le seul Rwanda sur ce qui se passe en RDC.
M23
21/08/12
Le Chef du Haut Commandement militaire du Mouvement du 23 mars a tenu un point de presse auquel ont assisté les animateurs des radios et journalistes des territoires sous contrôle du M23 à Rutshuru. Commencé sur les coups de 15h 00, le Colonel MAKENGA SULTANI a tenu à expliquer que le renforcement des structures du M23 n’est pas à confondre à une mise sur pieds d’un gouvernement.
Composé de 25 membres, la nouvelle structure compte un président, un chef du Haut commandement militaire, un secrétaire exécutif, et des chefs de départements dont le rôle principal sera la gestion quotidienne de la population dans la zone sous contrôle du M23.
« Aucune organisation digne de ce nom ne peut survivre sans structures, nous sommes résolus à garantir la sécurité et la quiétude à toute la population sous notre contrôle ; c’est pourquoi, il est plus que légitime que ces congolais soient administrés dans le respect de la bonne gouvernance » a dit le Colonel MAKENGA SULTANI.
Nous, membres du Congrès du Mouvement du 23 Mars (M23 sigle) réunis endate du 17/Août/2012, en session extraordinaire ;Considérant la décision N°001/M23/COORDO/2012 convoquant le Congrès àla majorité des trois quarts de ses membres;Vu les résolutions pertinentes du Congrès, ayant statué sur le seul pointà l’ordre du jour, relatif à la restructuration du Mouvement, ayant mis sur pieds des Organes devant assurer la gestion quotidienne du Mouvement et ayant nommé un porte-parole pour la publication du présent acte en la personne de Me MAHAMBA KASIWA ;Ordonne à ce dernier de publier la décision dont voici la teneur :
Art. 1. : Président : Bishop Jean-Marie RUNIGA LUGERERO
Art. 2. Chef du haut commandement militaire : Colonel SULTANI MAKENGA