Luigi Elongui
22/05/13
Qu’il s’agisse d’une escarmouche due à des raisons plus ou moins futiles -la gestion d’une source-, ou d’un accrochage plus sérieux qui pourrait mettre fin à cinq mois d’une trêve de facto, les combats qui ont opposé hier les soldats du M23 aux troupes gouvernementales et aux rebelles hutu rwandais des FDLR, leurs alliés, autour de l’abreuvoir de Mutaho -à une dizaine de kilomètres de Goma, dans l’Est de la RDC- préfigurent certainement une partie du scénario pour les semaines à venir.
Lorsque la Brigade d’intervention de la MONUSCO, mise en place par la résolution 2098 du Conseil de sécurité de l’ONU pour « neutraliser » les forces de l’Armée Révolutionnaire Congolaise, branche militaire du M23, sera prête à agir, il suffira un épisode déclencheur comme celui de Mutaho -une offensive conjointe FARDC-FDLR contre les positions de l’ARC et la riposte, quoique contenue, de cette dernière- pour susciter l’intervention sur le terrain de la nouvelle unité spéciale onusienne sous commandement d’un général tanzanien. Celle-ci ne se limitera pas, par conséquent, à exercer une fonction de dissuasion mais se déploiera en ordre de combat face aux troupes du général Sultani Makenga, chef militaire du M23.