Au moins 259 personnes ont été tuées au Kenya depuis jeudi dans les émeutes qui ont accompagné la réélection du président Mwai Kibaki, annoncée dimanche après-midi mais rejetée par son adversaire Raila Odinga, qui poursuit sa contestation des résultats et appelle à « une marche pacifique » le 3 janvier. Depuis dimanche, de violentes émeutes et des scènes de pillage ont embrasé Nairobi et plusieurs villes de l'Ouest, tandis que la police peinait à réfréner la colère ambiante. Plusieurs capitales européennes ont déconseillé lundi les départs vers le Kenya.
A Nairobi, l’accès au centre ville relève de la gageure. Des centaines de policiers ont coupé la plupart des axes principaux et ont quadrillé le parc Uhuru, où Raila Odinga avait prévu d’organiser un meeting. Aucun de ses supporters n’a pu dépasser la frontière des bidonvilles de Kibera ou Kawangware.
Dans plusieurs bidonvilles de Nairobi, des supporters de l’opposant au président sortant, Raila Odinga, sont sortis dans la rue pour protester contre le retard pris par la commission électorale pour annoncer les résultats définitifs. Toute la journée de vendredi, Mwai Kibaki était donné largement perdant avec un écart d’un million de voix. L’écart s’est resserré dans la nuit de vendredi à samedi, donnant 3,7 millions de voix pour Raila Odinga et 3,4 millions pour Mwai Kibaki, sur un total de 7 millions de votants, soit deux tiers des participants. Samedi soir, la commission a annoncé que les résultats ne seraient proclamés que dimanche.
A l’entrée de Kibéra, le bidonville le plus peuplé de Nairobi, 800 000 habitants, des jeunes, vêtus de tee-shirts orange, la couleur du parti ODM, armés de machettes ou de bâtons hurlent « No Raila, No Kenya, Kibaki tu as perdu ! ». Une épaisse fumée s’envole vers le ciel, qui provient de pneus incendiés jetés au milieu de la route.
MOGADISCIO, 23 décembre– Le premier contingent du Burundi faisant partie de la force de maintien de la paix de l'Union africaine (UA) est arrivé dimanche à Mogadiscio, alors que des violences meurtrières se poursuivent dans la capitale somalienne.
Le capitaine Paddy Ankunda, porte-parole de la Mission de l'UA en Somalie (Amicom), a indiqué à Xinhua que 100 soldats burundais sont arrivés et près de 1 500 restant arriveront à Mogadiscio " bientôt".
Le Conseil de sécurité de l'ONU a autorisé plus tôt cette année le déploiement d'une force africaine de maintien de la paix de 8 000 hommes en Somalie, mais seul l'Ouganda a envoyé en mars la totalité de son contingent composé de 1 600 soldats.
Un certain nombre d'autres pays africains se sont engagés à contribuer à la mission, mais le manque de fonds et l'insécurité croissante empêchent leur déploiement.
Cinq membres du contingent ougandais de maintien de la paix ont été tués et neuf autres blessés dans des attaques séparées depuis leur déploiement à Mogadiscio.
L'arrivée des soldats burundais intervient seulement quelques heures après un échange de tirs d'artillerie lourde entre les forces conjointes du gouvernement somalien et des troupes éthiopiennes et les insurgés islamistes samedi soir et dimanche à l'aube.
Des milliers de soldats éthiopiens sont déployés en Somalie depuis un an pour aider le gouvernement transitoire somalien à repousser le mouvement islamiste, qui a pris le contrôle de nombreux endroits dans le sud et le centre du pays.
La Somalie est ravagée par les violences depuis le renversement du dirigeant Mohamed Siyad Barre en 1991.
Nouveau président de l’ANC, il a encore des obstacles à franchir dans sa course à la présidentielle de 2009, notamment des démêlés avec la justice. L'affaire Thalès, qui l'a déjà conduit devant le juge pour corruption présumée n'est pas encore complètement terminée. Elle pourrait même être aggravée d'accusations d'évasion fiscale. Pour le moment, tout le monde attend le discours de Jacob Zuma, jeudi matin, en clôture du congrès de l’ANC. Jacob Zuma pourrait y donner sa première vision du pays.
La justice sud-africaine pourrait inculper à nouveau Jacob Zuma : elle aurait de nouvelles preuves de sa corruption présumée dans l'affaire Thalès.
Jacob Zuma est soupçonné d'avoir touché 2 millions et demi de rands (250 mille euros) pour favoriser le groupe de défense français.
Dans un conflit armé, celui qui porte la machette n'est pas là pour la guerre, ni pour la victoire. Il veut faire un massacre. La machette n'est pas une épée. Avec elle, pas d'escrime, pas de combat possible d'homme à homme. Elle n'a qu'un seul côté tranchant. Elle n'est pas faite pour se battre, mais pour tuer des personnes immobilisées et sans défense. Avec une machette, on ne peut faire qu'un seul geste, dirigé de haut en bas. Le "machetero" ne tue que des civils quand il réussit à les surprendre. Il les met alors à genoux, les attache de préférence, puis tue sans état d'âme, car d'âme, il n'en a aucune. La machette, c'est l'arme du lâche. C'est une arme qui n'est conçue que pour "l'attaque" d'une cible immobile, sans aucun dispositif défensif. Elle est comme ces vélos en bois que l'on voit dégringoler la colline, sans système de freinage. Jamais, elle ne sera du côté de la victoire. Chaque fois que vous verrez des machettes sur le sentier de la guerre, sachez que la défaite est la seule issue possible!
ADDIS ABABA – President Paul Kagame along with President Museveni of Uganda and President Pierre Nkurunziza of Burundi yesterday held a Tripartite Plus Joint Commission Heads of State Summit facilitated by the US Secretary of State Condoleeza Rice, in Addis Ababa, Ethiopia. The Democratic Republic of Congo (DRC) was represented by the Minister of State for the Interior, Denis Kalume.
The Heads of State agreed on the need for reinforcement of DRC’s state institutions, particularly those charged with security, in order to find durable solutions to the insecurity in eastern Congo.
The Tripartite Plus countries recommitted to not harbouring or supporting negative forces in the region and concurred on the urgent need to implement existing agreements between member states
The agreements deal with, notably, the disarmament and repatriation of Ex-FAR/Interahamwe currently operating in eastern DRC.
In a short statement issued at the end of the summit, President Kagame, who returned to Kigali yesterday, expressed appreciation to the US government for the support rendered to the peace process in the Great Lakes Region.
L'un des 3 journalistes libérés avait filmé l'opération de l'Arche de Zoé au Tchad. Des images rendues publiques par l'agence Capa, qui sont accablantes pour l'association.
Un juge tchadien a formellement inculpé 16 Européens d'enlèvement de mineurs et 2 Tchadiens de complicité, dans l'enquête sur la tentative de transport d'enfants vers la France par l'Arche de Zoé.
N'DJAMENA, -Les autorités tchadiennes inculperont neuf Français impliqués dans l'affaire de l'ONG "L'Arche de Zoé" d'enlèvement d'enfants et de fraude, ainsi que sept Espagnols de complicité, a annoncé lundi un procureur tchadien, Ahmat Daoud.
L'Afrique du Sud est sacrée championne du Monde après avoir écarté l'Angleterre en finale 15 à 6. Les Springboks remportent leur deuxième titre au terme d'un match tendu et sans essai.
L'Afrique du Sud, déjà sacrée en 1995, a remporté la Coupe du monde de rugby pour la deuxième fois de son histoire, en battant l'Angleterre 15 à 6 en finale du Mondial-2007, samedi au Stade de France à Saint-Denis.
Dans un match cloisonné et sans essai, les Sud-Africains ont profité de la réussite de leurs buteurs Percy Montgomery, auteur de quatre pénalités, et François Steyn, d'une, pour ravir le titre aux Anglais, sacrés en 2003 en Australie.
La star du reggae sud-africain Lucky Dube a été assassinée jeudi soir par trois malfaiteurs qui ont tenté de voler sa voiture, au sud de Johannesburg. Il a été tué de trois balles, devant son fils de 16 ans et sa fille de 15 ans qui sont indemnes mais très choqués. Il avait 7 enfants. Lucky Dube avait enregistré 21 albums ; il a joué en Europe, en Afrique et aux Etats-Unis.
La nouvelle a provoqué un choc en Afrique du Sud. « Quel genre de pays est-ce qui ne respecte pas ses idoles ? Quel genre de publicité envoyons-nous au monde avant [la Coupe du monde de football de] 2010 ? » s’est interrogé son ami, le poète Mzwakhe Mbuli. Lucky Dube était vénéré pour son talent, sa simplicité (il ne consommait ni alcool, ni drogue) et ses vingt-cinq années de carrière. A 43 ans, le chanteur aux longs dreadlocks était l’artiste sud-africain à avoir vendu le plus d’albums à l’étranger (plus de 2 millions). Il a fait des tournées dans le monde entier et était très populaire en Afrique, où il était l’une des grandes figures inspirées par Bob Marley, avec les Ivoiriens Alpha Blondy et Tiken Jah Fakoly.
« Je me souviendrai toujours d’un concert à Kampala, raconte Stella Antos, ex-directeur de la firme de disques, Gallo South Africa, qui a produit la plupart de ses 21 albums. Pendant les trois premières minutes, Lucky n’a pas pu chanter parce que 70 000 fans reprenaient en chœur "Remember me", qui parle des enfants abandonnés par leurs pères partis travailler en ville. Lucky était un musicien avec une conscience, qui évoquait toujours des thèmes politiques ou sociaux ».
Né dans une famille pauvre, surnommé Lucky, après la mort en bas âge d’un frère aîné, il avait enregistré son premier disque en 1979. Passé au reggae en 1985, à l’époque où ce genre était peu apprécié dans son pays, il fut le premier chanteur noir diffusé sur une radio blanche, deux ans plus tard. Il venait de signer un accord avec Warner pour distribuer en Europe son dernier album Respect, sorti en avril. Lauréat de nombreux prix, il a enregistré plusieurs titres à succès (en zoulou, en anglais et même en afrikaans) dont le hit anti-apartheid Together as One, Prisoner,House Of Exile, Taxman, Slave et Victimes.
Soixante fois plus de meurtres qu'en France
Les réactions en Afrique du Sud ont été très nombreuses. Le président Thabo Mbeki a appelé les Sud-Africains à s’unir dans la lutte contre la criminalité. L’opposition a, elle, déploré l’inefficacité de la police : « L’apathie du gouvernement est responsable du taux de 50 meurtres par jour », selon le député du parti Inkatha, Velaphi Ndlovu. Au début de l’année, le chef de l’Etat avait été vivement critiqué après avoir affirmé que la majorité des Sud-Africains n'avaient pas « le sentiment que la criminalité était hors de contrôle ».
L’année dernière, 19 202 personnes ont été tuées au pays de Mandela, soit 3,5 % de plus qu’en 2005. Le taux de meurtre (40,5 pour 100 000 habitants) est 6 fois plus élevé qu’aux Etats-Unis et 60 fois plus qu’en France. Il s’explique notamment par les très fortes disparités sociales qui n’ont pas diminué malgré la croissance économique de ces dernières années qui a surtout bénéficié à la bourgeoisie blanche et à une petite élite noire. L’alcoolisme et la forte violence héritée du régime d’apartheid jouent aussi un rôle. Malgré un budget très important (près de 6 milliards d’euros), la police sud-africaine ne parvient pas à reprendre le dessus. Le taux de condamnation est très faible.
Il y a deux ans, un musicien de jazz, Baloyi Gita, avait été tué en pleine rue à Johannesburg. En 2006, lors de la sortie de son dernier album Respect (appelant ses compatriotes à mieux se respecter), Lucky Dube avait évoqué la violence dans son pays : « Nous avons essayé l'amour, l'unité, la camaraderie, mais ça ne semble pas beaucoup marcher pour nous ».