AFP

05/12/07

La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice est arrivée mercredi matin à Addis Abeba, où elle doit s'entretenir avec plusieurs chefs d'Etat africains de crises et conflits qui minent la stabilité du continent, a constaté un journaliste de l'AFP.

Ces entretiens organisés en Ethiopie, principal allié de Washington en Afrique de l'Est, se déroulent sur fond de violents combats dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), déchiré par des affrontements depuis le début des années 90, et d'absence de perspective de règlement politique de la guerre civile somalienne déclenchée en 1991.

Sur le dossier des Grands Lacs, Mme Rice doit participer à une réunion des pays de la région – Burundi, RDC, Rwanda et Ouganda – consacrée à "la paix et la sécurité régionales", selon le département d'Etat.

L'armée congolaise a lancé lundi une offensive dans la province du Nord-Kivu, frontalière du Rwanda, contre les troupes insurgées ralliées au général déchu Laurent Nkunda.

L'autre crise régionale au menu de la secrétaire d'Etat américaine est la Corne de l'Afrique. L'Ethiopie a engagé son armée en Somalie fin 2006 aux côtés du gouvernement de transition pour défaire les islamistes qui avaient pris le contrôle pendant quelques mois de Mogadiscio et de la majeure partie du centre et du sud du pays.

La capitale somalienne est le théâtre d'attaques meurtrières constantes depuis la débâcle des islamistes.

Mme Rice devait initialement s'entretenir avec le président somalien Abdullahi Yusuf Ahmed, mais ce dernier a été hospitalisé mardi à Nairobi et ne participera finalement pas à cette rencontre.

La secrétaire d'Etat s'entretiendra également avec le Premier ministre éthiopien Meles Zenawi. Les tensions sont permanentes entre l'Ethiopie et l'Erythrée dont les armées se font face depuis une guerre frontalière meurtrière qui les a opposées de 1998 à 2000.

Mme Rice doit quitter Addis Abeba jeudi matin pour Bruxelles, où elle rencontrera ses homologues européens et participera à une réunion ministérielle de l'Alliance atlantique.

Agence France Presse