Intelink
08/11/2007
Les chefs de sécurité et de renseignement en provenance de 46 pays africains regroupés au sein d’une structure régionale dénommée Security services of Africa (CISSA), se trouvent depuis deux jours à Kigali pour une réunion de consultation d’une semaine.
La rencontre devrait se focaliser sur les enjeux ainsi que de nouvelles stratégies à adopter pour combattre le génocide et participer aux différentes missions de maintien de la paix à travers le continent, a indiqué mardi une source autorisée à Kigali.
Au cours de cette réunion qui se tient à huis clos, le ministre rwandais de la Justice devra présenter notamment son plan adopté pour combattre "l’idéologie génocidaire" dans la région des Grands Lacs et en Afrique en général, a déclaré à la presse l’envoyé spécial du chef de l’Etat rwandais Paul Kagame dans la région des Grands Lacs, le Dr Richard Sezibera.
"Le Rwanda va en outre insister surtout sur le rôle que vont jouer les pays africains dans l’arrestation des fugitifs génocidaires rwandais actuellement en quête d’asile", a-t-il précisé.
"Nous voulons établir un concept commun au niveau de l’Afrique pour combattre et arrêter tout génocide qui pourra éventuellement être perpétré sur le continent", a souligné pour sa part le président de la CISSA, le Sud-Africain D’Agoôt Majak.
Kigali déplore notamment, rappelle-t-on, le manque de coopération de certains pays africains dans l’arrestation des fugitifs génocidaires rwandais.
En 2004, le Rwanda a publié une liste de 93 personnes fugitives partout dans le monde, désignées comme étant des principaux planificateurs du génocide de 1994.