RDC: une ONG dénonce des restrictions du mouvement de personnes au Katanga.

AFP

10/07/08

 

demandeurs_de_visa.jpgDes mesures prises par le maire de Lubumbashi, capitale de la province du Katanga (sud-est de la République démocratique du Congo, RDC) pour contrôler le mouvement des étrangers dans la ville ont été dénoncées mercredi par une organisation non gouvernementale congolaise.

Dans un communiqué parvenu à l'AFP, l'Action contre l'impunité pour les droits de l'Homme (Acidh) fustige deux arrêtés pris en mai à cet effet par le maire de Lubumbashi, Floribert Kaseba et qui concernent les non Congolais, mais aussi les Congolais étrangers à la ville.

Selon l'ONG, ces arrêtés "ne reposent sur aucune base constitutionnelle, législative ou réglementaire".

"La migration de la population observée dans la ville de Lubumbashi est susceptible d'avoir des conséquences sur le plan sécuritaire, administratif et socio-économique. D'où la nécessité de réglementer efficacement tout séjour des visiteurs (…), notamment par la maîtrise des effectifs, le contrôle des mouvements et autres faits socio-démographiques", soutient M. Kaseba dans ces arrêtés dont l'AFP a reçu copie.

Les arrêtés font obligation à tout visiteur, congolais ou étranger, de signaler son séjour auprès du bureau de la population de la commune de résidence dans les trois jours.

La ville délivre alors une attestation de séjour mentionnant l'identité complète du visiteur et de la famille d'accueil, le lieu de provenance, la durée et le motif du séjour, la date d'arrivée et de départ.

Ces mesures limitent le séjour à un mois. Au-delà, une éventuelle prolongation est subordonnée à la justification des moyens de subsistance par l'intéressé ou par la famille d'accueil.

Les mineurs non accompagnés sont également interdits de séjour dans la capitale du Katanga.

En ce qui concerne particulièrement le séjour des étrangers au pays, les mesures subordonnent toute entrée dans Lubumbashi à la présentation préalable du visa que l'étranger avait présenté à son entrée en RDC.

L'Acidh dénonce le silence du gouvernement central face à ces arrêtés "manifestement inconstitutionnels et illégaux".

 

 

AFP

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