AFP
21/12/08
NAIROBI (AFP) — Des représentants du gouvernement de Kinshasa et des rebelles congolais doivent reprendre les négociations le 7 janvier à Nairobi, où aucune déclaration commune de cessation des hostilités n'a été signée, ont indiqué dimanche des médiateurs.
Le chef de la délégation gouvernementale, Raymond Tshibanda, a signé samedi soir une déclaration censée "promouvoir le dialogue" et créer "un climat de confiance" entre les parties lors des pourparlers de paix à Nairobi, précisent les médiateurs dans un communiqué.
Mais les représentants des rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP, dirigé par Laurent Nkunda) ont refusé de signer ce document, affirmant que les forces gouvernementales occupent des positions dont ils se sont retirés dans l'est du pays.
"Les médiateurs ont demandé une enquête indépendante sur ces accusations" et il en ressort qu'elles "sont sans fondement", souligne le communiqué.
Malgré cette constatation, le "CNDP a refusé de signer une déclaration conjointe de cessation des hostilités avec le gouvernement de la RDC (République démocratique du Congo). De surcroît, le CNDP a refusé à s'engager à de nouveau à respecter sa propre déclaration unilatérale de cessation des hostilités".
Lors de la reprise des combats dans l'est du pays, fin août, le CNDP a infligé de sérieux revers à l'armée régulière, avançant jusqu'aux portes de Goma. Fin octobre, la rébellion a déclaré unilatéralement un cessez-le-feu.
A Kinshasa, la mission de l'ONU en RDC (Monuc) a exhorté dimanche "toutes les parties à respecter la cessation des hostilités", ajoutant qu'elle poursuit "son redéploiement pour mieux protéger les civils".
La Monuc, qui dit attendre "avec impatience la reprise du dialogue le 7 janvier", ajoute que l'ancien président nigérian Olusegun Obansanjo – médiateur dans la crise dans l'est de la RDC – "a qualifié le dialogue d'ardu mais aussi d'encourageant".
Des pourparlers directs entre des délégations du gouvernement congolais et de la rébellion de Nkunda avaient repris jeudi à Nairobi sous l'égide de l'ONU, après une interruption de six jours.
Les combats qui avaient repris fin août au Nord-Kivu avant de baisser en intensité fin octobre ont fait, selon des estimations, plusieurs centaines de morts et de blessés.
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