AFP
18/12/08
NAIROBI (AFP) — Les pourparlers directs entre les délégations du gouvernement congolais et de la rébellion de Laurent Nkunda ont repris jeudi à Nairobi sous l'égide des Nations unies, après une interruption de six jours, a annoncé un porte-parole de l'ONU.
"Ils viennent de reprendre les pourparlers directs, sous la médiation de Benjamin Mkapa", ex-président tanzanien, a précisé à l'AFP sous couvert d'anonymat ce porte-parole, précisant que les discussions avaient repris vers 11h30 locales (08h30 GMT) au siège de l'ONU.
L'envoyé spécial de l'ONU pour la République démocratique du Congo (RDC), et médiateur dans la crise, l'ex-président nigérian Olusegun Obasanjo, est "attendu demain (vendredi) à Nairobi", selon la même source.
Dans un communiqué transmis à l'AFP, le porte-parole du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP, rébellion de Nkunda), Bertrand Bisimwa, s'est dit "optimiste quant à l'issue des présentes négociations".
La délégation "est consciente que les conditions d'une paix durable doivent être convenues avec le gouvernement le plus rapidement possible pour le plus grand bien du peuple congolais", déclare M. Bisimwa.
Les pourparlers, ajournés le 11 décembre après quatre jours de travaux, auraient dû reprendre mercredi, mais ont été retardés pour des raisons techniques.
En se quittant la semaine dernière, les deux parties n'étaient pas parvenues à se mettre d'accord sur un règlement intérieur de futures négociations.
Selon M. Bisimwa, la séance de jeudi devrait être consacrée à la finalisation de ces textes de procédure.
La rébellion de l'ex-général tutsi congolais Laurent Nkunda souhaite notamment inclure dans ces négociations des revendications nationales dépassant les problématiques de la crise dans l'est, une demande jusqu'à présent rejetée par la médiation.
Les affrontements entre forces régulières et rebelles qui ont repris fin août dans le Nord-Kivu (est de la RDC) ont fait, selon des estimations de l'ONU, des centaines de morts et blessés.
Le CNDP a décrété unilatéralement un cessez-le-feu fin octobre, qui a permis le maintien d'un calme très précaire.
AFP