RDC: pas de décision du Conseil de sécurité sur un renfort de la Monuc.

AFP

29/10/08

 

conseil_de_securite.jpgLe Conseil de sécurité a examiné mardi, sans prendre de décision, une requête urgente de renforcement de la Mission de l'ONU en République démocratique du Congo (Monuc) pour tenter d'empêcher la rébellion de Laurent Nkunda de prendre Goma (est).

 

Le chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU, Alain Le Roy, a rendu compte au Conseil de la détérioration de la situation dans l'est de la RDC, où des milliers de civils fuient l'avance des rebelles du général tutsi congolais déchu Laurent Nkunda vers Goma, la capitale du Nord-Kivu.

Le chef de la Monuc, Alan Doss, avait promis peu auparavant que ses forces feraient tout pour arrêter l'avancée des hommes de Nkunda vers Goma et pour faire cesser les combats.

S'exprimant de Kinshasa par vidéo-conférence, il avait décrit la situation dans la province du Nord-Kivu comme "très instable" et "tendue" après l'intervention d'hélicoptères de combat de la Monuc pour arrêter une offensive rebelle vers Goma.

M. Le Roy a affirmé à la presse que la demande de renforts pour la Monuc, présentée début octobre par M. Doss, avait été "clairement entendue par tous les Etats membres" du Conseil de sécurité.

Selon lui, le président de la RDC, Joseph Kabila, a demandé l'envoi d'une "force multinationale" pour épauler les Casques bleus de l'ONU dans l'est de la RDC.

"La Monuc n'est pas en échec, elle fait un superbe travail dans des conditions difficiles, mais il est clair qu'elle a besoin de moyens additionnels", a précisé M. Le Roy.

Précisant que moins de 6.000 soldats sur les 17.000 de la Monuc luttaient contre les forces irrégulières du CNDP (Congrès national pour la défense du peuple) de Laurent Nkunda dans le Nord-Kivu, M. Doss a demandé l'octroi de deux bataillons d'infanterie légère ainsi que de quelques unités des forces spéciales et de police pour la renforcer.

A l'issue de ses consultations, le Conseil de sécurité s'est contenté d'adopter une déclaration, dans laquelle ses membres "expriment leur grande préoccupation devant le regain de violence dans l'est de la RDC et condamnent fermement les opérations offensives".

Les membres du Conseil "exhortent toutes les parties à observer immédiatement un cessez-le-feu" (…), "expriment leur soutien aux efforts de la Monuc pour restaurer et maintenir la paix en RDC", ajoute cette déclaration, lue à la presse par le président du Conseil en octobre, l'ambassadeur de Chine Zhang Yesui.

 

AFP

Leave a Reply