El Memeyi Murangwa
29/04/10
La question orale du député Jean-Lucien Bussa, élu de la province de l’Equateur vient de se transformer en une motion de censure suite aux explications insatisfaisantes contenues dans les réponses du premier ministre Adolphe Muzito.
La séance d’hier mercredi a été caractérisée par une querelle sur les chiffres assortis des révélations scandaleuses sur l’enrichissement illicite d’un Premier ministre incapable de convaincre le parlement sur la gestion de la chose publique.
Le Premier ministre, chef du « gouvernement légitime » n’aura pu démentir l’existence d’un gouvernement parallèle qui expédie les affaires essentielles et sensibles de la république, sous le chapeau du Raϊs.
Il a manqué d’expliquer aux représentants du peuple le pourquoi, et la réelle motivation du déplacement du centre d’ordonnancement des dépenses, de la primature à la présidence de la république.
Les actions du gouvernement ont été qualifié d’insuffisantes par les parlementaires. Ceux-ci dénoncent avec force le dysfonctionnement des services de sécurité ayant abouti récemment aux événements malheureux de Mbandaka et à la multiplication des plusieurs foyers de tension à travers la république.
Pour les députés, la corruption généralisée continue d’assener un coup fatal pour la promotion des investissements. Il en est de même des cinq chantiers qui demeurent seulement visibles sur des panneaux publicitaires.
Pour l’interpellant, l’Honorable Jean-Lucien Bussa : « Le gouvernement est marqué par l’immobilisme, l’incapacité et le manque de volonté politique », a-t-il martelé.
Au lendemain d’un communique du Département d’Etat des Etats-Unis qualifiant Kinshasa de « domaine essentiel du crime » et mettant en garde ses citoyens des risques que représente tout voyage en République démocratique du Congo, les élus du peuple viennent à leurs tour d’enfoncer le clou en qualifiant l’action du gouvernement Muzito d’échec.
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