Fidèle Musangu

07/05/07

Sur invitation de son homologue Nouzha Chekroumi, ministre marocain délégué auprès du ministre des Affaires Etrangères chargé de la communauté marocaine à l’étranger, Mme Colette Tshomba a effectué une visite de travail de 6 jours au Maroc pour s’imprégner de la longue expérience dans ce domaine. Comme points sensibles de ce séjour, il y a eu d’abord la pause des gerbes des fleurs sur la tombe du maréchal Mobutu érigé dans le cimetière chrétien de Rabat et ensuite l’entretien qu’elle a eu avec la veuve du maréchal du Zaïre et cela dans le cadre de ses contacts avec les Congolais établis au Royaume Chérifien. Colette Tshomba a reçu pendant plus d’une heure Maman Bobi La Dawa qui est aussi la mère de l’actuel ministre d’Etat en charge de l’Agriculture.

On rapporte que l’essentiel de cet entretien avait tourné autour du désir ardent exprimé par Maman Bobi La Dawa de rentrer le plus vite possible au pays de ses ancêtres. « A l’époque de mon mari, le nationalisme était sacré et malgré nos différentes tribus et ethnies, l’amour de la patrie était toujours au rendez-vous » s’est exclamée la veuve du maréchal Mobutu avant de demander à la Vice-Ministre d’être son interlocutrice fidèle auprès des autorités actuelles pour que tous les biens de Mobutu soient restitués et réfectionnés, ce qui lui permettra, lors de son retour, d’organiser des obsèques dignes de ce nom en l’honneur de son défunt époux qui a dirigé ce pays durant 32 ans. Maman Bobi La Dawa a profité de cette occasion pour condamner vigoureusement les actes de pillage perpétrés sur les immeubles situés à Gbadolité par des éléments inconnus qui cherchaient des pièces d’or et de diamant censés avoir été incrustés dans les murs et les dalles. Or, a-t-elle rappelé, dans son testament avant de mourir, son défunt mari avait émis le vœu d’être enterré à Gbadolité qui, comme on le sait, est le lieu où est né son père Odéric Gbemani.

La Suisse propose le rapatriement volontaire

Le projet de rapatriement volontaire et du reclassement de 800 Congolais en situation irrégulière en Suisse était à l’ordre du jour de l’audience qu’a accordée samedi dernier Mme Colette TSHOMBA Ntundu, vice-ministre chargée des Congolais de l’étranger à l’ambassadeur de la Confédération Helvétique qu’accompagnait le directeur général de l’Office International des Migrations. Sur 7.700 Congolais installés en Suisse, 800 ne détiennent pas des titres réguliers de séjour, tandis que les autres bénéficient d’une situation stable car ils exercent des métiers dignes de ce nom qui leur permettent de bien vivre et de participer au développement de ce pays qu’ils ont choisi comme leur deuxième patrie, a indiqué l’ambassadeur suisse à la sortie de cette audience. La Suisse voudrait intéresser le gouvernement congolais à ce projet de rapatriement volontaire en aidant ceux qui le souhaitent à revenir au Congo avec en main un projet de développement soutenu par le gouvernement suisse. Cela à raison d’une aide de l’ordre de 5.000 Francs Suisses par adulte et 1.000 Francs par enfant destiné à être investis dans divers domaines allant de la cosmétique à l’agro-pastorale en passant par le transport, la pharmacie, l’habitat, etc… .
Pour sa part, la Vice-Ministre a d’abord indiqué que la défense des droits et intérêts des Congolais résidant à l’étranger ainsi que leur implication dans leur pays demeure la principale mission lui dévolue et pour laquelle il ne ménagera aucun effort même pour un seul Congolais se trouvant au bout du monde. Tout en appuyant l’initiative de ses hôtes, Mme Colette Tshomba Ntundu a suggéré la création d’un centre d’accueil et d’informations pour les Congolais de l’étranger (C.D.E.), l’érection d’une cité pilote et divers autres projets à travers lesquels son ministère pourrait accompagner les candidats au rapatriement volontaire.
Mme Tshomba a ajouté que sa préoccupation demeure la poursuite d’une campagne de sensibilisation et d’identification préalable des Congolais avec l’aide de tous les services intéressés pour une meilleure coordination en prévision du premier forum des Congolais de l’étranger qui est prévu au mois d’août prochain à Kinshasa. Un forum, a-t-elle signalé, qui pourrait déboucher sur l’adoption de principales résolutions pouvant constituer le centre de l’interaction entre le gouvernement et ses ressortissants vivant à l’étranger, cela dans le cadre d’une politique globale des migrations et de développement.

Le Phare