El Memeyi Murangwa
2/08/13
Annoncé avec fracas et relayé par une certaine presse qui défend les intérêts des prédateurs et non du peuple congolais, l’ultimatum de la MONUSCO n’a ressemblé qu’à une grosse fumée blanche sortie de la cheminée de son quartier général. Celle-ci s’achève sans ramassage d’armes et comme par hasard les FDLR (forces génocidaires) devenues supplétives des FARDC (armée gouvernementale) et collaborateurs de la force onusienne sont visibles dans la ville de Goma, aidant à traquer les Rwandophones et potentiels sympathisants du M23.
L’ultimatum de la MONUSCO aura servi à couvrir une persécution contre une partie de la population et celle-ci s’est étendu sur la zone humanitaire sure. De quoi donner raison à un éminent chef d’état de la région qui réagissant a cette suspecte opération a suggéré le désarmement et le rapatriement de la MONUSCO comme solution à l crise congolaise.
La MONUSCO par son commandant, le général Santos Cruz, avait en effet donné un ultimatum de 48 heures, qui a expiré hier à 16 heures, à tous les détenteurs d’arme ainsi qu’aux groupes armés pour les rendre aux différentes bases de la Monusco.
Voici ci-dessous l’explication de cette stratégie donnée par le gouverneur Julien Paluku de la province du Nord-Kivu :
« La Monusco nous a dit clairement qu’il y a trois phases. La première phase est révélée à l’opinion publique. Les deux phases relèvent du secret-défense. Cela veut qu’aujourd’hui que les unités qui constituent la brigade d’intervention sont arrivées à Goma, c’est tout à fait normal que la zone où ces unités sont établies soit d’abord considérée comme une zone de non-accès à tout groupe rebelle parce que ça sera la base arrière pour les opérations qui vont suivre. […]Lorsque les opérations vont commencer, il faut que la Monusco se rassure qu’il n’y a pas d’éléments perturbateurs dans sa base arrière. C’est ça la tactique et la stratégie que la Monusco nous a données lorsque nous lui avons parlé des inquiétudes par rapport à l’ultimatum »
Nombreux congolais estiment présentement que la MONUSCO est une force d’occupation qui rivalisent avec les FDLR, LRA, ADF-NALU, Mbororos, et auxquelles viennent de s’ajouter les Tanzaniens et Malawites.
A Goma, la tension reste vive et la population se soulève déjà contre la force onusienne.
Le Congo indépendant de Lumumba est-il devenu un protectorat de l’ONU ? Les drapeaux bleus non-étoilé qui flottent sur chaque point stratégique du pays répondent bien à cette question.
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