El Memeyi Murangwa
05/10/07
Sentant une fin prochaine à leur projet macabre de continuer à mettre de l’huile sur la fournaise du Nord Kivu, les politiciens élus grâce aux urnes sécurisées par le FDLR s’agitent et multiplient communiqués pour refuser toute facilitation quand à une solution politique pour un retour de la paix au Kivu.
Les adeptes de l’assaut final contre les positions du CNDP ne ferment plus l’œil et repoussent avec force la suggestion du ministre belge des Affaires Etrangères. C’est en effet en marge de la 62ème session de l’assemblée générale de l’Onu que M. Karel De Gutch, a suggéré au Secrétaire Général de l’Onu Ban-Ki-Moon, de nommer un facilitateur pour essayer de mettre fin au conflit en République démocratique du Congo.
Il est très important de connaître la composition de ce groupe parlementaire qui inversent si bien les priorités liées à la sécurité de la province à cause souvent de l’ingérence manifeste dans les affaires d’un pays voisin qui n’a rien à faire de leurs élucubrations et continue à assurer la paix civile de ses habitants après le génocide de 1994, mais aussi sécurise des milliers des réfugiés victimes de la xénophobie de ces élus depuis 1993. Au vu des réactions épidermiques de nos fameux « honorables », il y a lieu de confirmer que ceux-ci roulent et défendent le FDLR sans porter des gants. L’un d’eux en lièvre rusé embarque ses collègues dans une idéologie génocidaire qui jadis couta la vie à la seconde république, qui malheureusement eu le tord de choisir dans la crise rwandaise de 1990, le camp d’une majorité numérique partisane de la solution finale. La suite sera morose pour les persécutés et les persécuteurs qui se retrouvèrent en exil à Brazzaville en l’espace de 7 mois, tous pour une Rwandophonie que le démographe- persécutant ne voulait jamais admettre devant ses paires. L’homme orchestre du Magrivi eu difficile malgré son accoutrement à se faire passer pour un ouest-africain, et passa du mobutisme au kabilisme sans transition pour pérenniser sa haine contre des patriotes qui partagent non seulement sa langue, mais aussi sa religion originelle de Ryangombe.
Monseigneur Laurent Monsengwo Pasinya qui eu à clôturer la conférence nationale en échec, voulu et entretenu par les mobutistes connaît parfaitement les protagonistes du Kivu qui sont partisans ouverts de l’extermination d’une partie de la population pour sa morphologie et ne devait pas se montrer soucieux de leur dénombrement. Ceux-ci ont eu à prendre la parole devant lui pour combattre un Evêque Tutsi qui a eu l’avantage de diriger de main de maitre la commission préparatoire réussie qui jeta les bases de la conférence nationale souveraine. Si ces messieurs xenophobes ont eu à se cacher derrière le feu Vangu Mambweni, le défenseur de la communauté en persécution, ne se camoufle pas et demeure prêt à rencontrer qui que ce soit pour laver le linge sale en famille en vue de ramener la paix entre des communautés condamnées à vivre ensemble.
Un éminent assistant administratif du Congo Belge sous le Gouverneur Général Pétillon, Monsieur Lazard Ndazaro, conseilla aux protagonistes d’exiger la libération de Patrice Emery Lumumba, traité la veille de la table ronde de communiste par ses compatriotes. Devant le manque de leadership dans la délégation congolaise, les colonialistes libérèrent Lumumba, le résultat fut l’octroi de l’indépendance à la colonie.
Si en 1960, Victor Nendaka Bika, en ennemi juré du leader MNC se jeta dans les bras de Patrice Lumumba, homme libre, il ne sera pas surprenant de voir Sekimonyo wa Magango faire de même en passant ses bras autour d’un cadre du CNDP, lui disant « lavons le linge sale en famille », après tout Turibamwe mbe mwa (camarade, nous partageons le cordon ombilical).
Les gens oublient toujours que toutes les guerres finissent par ou elles devaient commencer : « le Dialogue. »
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