El Memeyi Murangwa
06/08/10
Présidents des regroupements politiques ne visant pas la conquête du pouvoir, les accompagnateurs des élections controversées de 2006 reviennent à la charge en déterrant la hache de guerre pour disent-ils donner au pays agonisant une bonne gouvernance et assurer le mieux être de la population.
Apres la réapparition de Vital Kamerhe via la diaspora congolaise du Canada, la sortie médiatique d’Azarias Ruberwa confirme que les operateurs politiques congolais ont la mémoire courte en continuant de croire que le peuple congolais est amnésique, car oubliant si vite le degré de paupérisation qui est sien.
En prestidigitateurs, ils osent se mettre devant la foule et par dextérité manuelle transforme le chômage en travail, la misère en salaire, et la famine en abondance (just like that !).
Ces promesses inadmissibles ont comme toujours un préalable : Une nouvelle table ronde politique.
Que peut donc apporter ces nouvelles discussions politiques tant réclamées par ces accompagnateurs invétérés ? Disposent-ils réellement d’une volonté de changement ? Peuvent-ils accepter l’accomplissement des préalables (la décentralisation, le recensement, la mise en place effective d’une commission électorale réellement indépendante, et le renouvellement des cartes d’électeurs) avant d’aller droit aux élections ?
Le constat qui se dégage et que tous réclament ceci et cela, mais travaillent tous en commun pour le statuquo en vue d’éliminer de la course ceux des rares qui prônent l’intégrité et la lutte des antivaleurs. Ils se dépensent et se bousculent pour à la fin organiser des élections bâclées, ou la transparence devient un crime de lèse majesté.
Ils sont même nombreux à utiliser le langage du leader maximo de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Etienne Tshisekedi wa Mulumba, juste pour s’attirer la sympathie et faire croire à un réveil qui n’en est pas un.
Le peuple qui n’est pas dupe laisse faire, mais hélas, il est à craindre une lassitude qui pointe déjà à l’horizon…
Beaucoup d’entres ces accompagnateurs se préparent à annoncer leurs candidatures à la magistrature suprême juste pour la forme.
Il est à retenir que ces candidatures de parade rapportent perdiems et sont souvent destinées à la consommation extérieure, juste pour brandir la démocratie. Le moment venu, ils arborent tous la bavette de la mangeoire et se réclament tous d’une majorité qui n’a qu’en commun la dilapidation des deniers publics.
A défaut de signer un cheque en blanc aux prédateurs, il y a urgence de mettre en place une opinion publique au niveau national et international capable de stimuler un vrai réveil sur La tragédie congolaise.
2011 n’est que l’année prochaine !
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