El Memeyi Murangwa

09/02/07 

Homme providentiel pour les générations sacrifiées, l’intègre Etienne Tshisekedi wa Mulumba, connu du monde entier pour sa bravoure face aux tenants de la balkanisation et leurs valets locaux, représente pour la majorité des Congolais, l’idéal du changement, et le combat pour la récupération de l’indépendance confisquée. Il est l’espoir de toute une nation paupérisée par ses propres dirigeants.  Tshisekedi a su braver la dictature de Mobutu et ignora avec un calme légendaire, le rebelle L.D. Kabila, imposé aux peuples par deux armées étrangères. Ce courage lui valu tortures, emprisonnement, et relégation.  Il sera même sans vergogne, déclarer atteint de la folie par un Médecin de renom aux services du régime Mobutu.

L’arrivée de L’AFDL décevra les attentes de la population qui comptait voir les résolutions de la conférence nationale souveraine appliquer et opposer à tous.  En effet les représentants du peuple avaient si bien balisé la voie de la troisième république.  Le nouveau pouvoir dicté de l’étranger qu’animai L.D.Kabila, ne tarda pas à se méfier du Leader Maximo.  En effet invités par Mzee Kabila, quelques Chefs d’Etats Africains n’arrivèrent pas  à s’adresser au peuple venu écouter les orientations de l’AFDL, les foules nombreuses remarquèrent l’absence d’Etienne Tshisekedi de la tribune d’honneur et commencèrent à chanter l’hymne de Mobutu (La Zaïroise), scandant à la fin de chaque couplet, « Wapi Etienne eh » ( ou est donc Etienne).  Les maquisards s’acharnèrent sur la foule à la sortie du Stade des Martyrs et recoururent à la chicote, juste comme aux vieux temps des colonialistes belges (Bula matari).  Tshisekedi connaitra sa énième relégation à Kabeya- Kamwanga.  Dans un avion le transportant on y mit un tracteur pour convertir le juriste en cultivateur, dira tout riant le dictateur L.D. Kabila.  Les militaires étrangers assurant le transfert furent éblouis par l’idéal de ce rare Africain, comparable diront les plus âgés aux Nasser, Modibo Keita, Lumumba, Tafawa Balewa et Tom Mboya, véritables pères du panafricanisme et de l’indépendance réelle de ce continent qui continue à mener jusqu’ à ce jour une lutte de libération qu’étouffe les néo-colonialistes. L’association contre nature de Mzee Kabila et ses alliés ne dura que l’espace d’un matin, dans l’imbroglio précédent la deuxième guerre d’agression-libération, Tshisekedi sera libéré et regagnera la capitale.  Après l’assassinat de L.D. Kabila, son fils s’ouvrira aux négociations avec les rebellions.  Les politiques n’arrivèrent pas à tenir des assises politiques. Plusieurs tentatives échouèrent en effet de créer un cadre juridique pour la transition.  Les politiques et les tenants des ficelles réussirent à impliquer l’UDPS et son leader dans les négociations de Sun City.  Dès la cuisson de la patte de manioc, préparée sur un brasier Sud Africain, les dribleurs de ce qui reste du groupe de Binza réussirent à écarter Etienne Tshisekedi et son UDPS du diner-festin.  L’UDPS ne participa pas à la transition politique et aux opérations électorales.  La facilitation jouera le jeu du pouvoir, avalisant les résultats de toutes ces combines.  Craignant pour le « que dira t-il à la nation à l’occasion de la journée anniversaire des martyrs de la démocratie ce 16 février 2007 » ; le pouvoir stressé vient d’aménager un camp militaire de fortune non loin de la rue Pétunias, dans le carré résidentiel d’Etienne Tshisekedi, pour décourager les combattants et le Leader Maximo.  Ces méthodes qui ne sont pas nouvelles n’entameront malheureusement pas la volonté du changement et risque de fragiliser la paix en pleine capitale.  Les personnes en charge de la sécurité publique seraient plus utiles à Boma, Fataki, Muanda, Minembwe, et Walungu.  La dixième rue est donc à dégagé.  Si un incident malheureux arrive à Etienne Tshisekedi, les conséquences risquent d’être fâcheuses, et le pays risque de verser dans une violence sans nom.  Le nouveau gouvernement devra avoir de la prudence avant de perturber la quiétude d’un homme qui s’est tu depuis la fin des élections.  Mort, le Mukulumpa Etienne Tshisekedi wa Mulumba, risque de faire plus mal à la nation congolaise.  Son fantôme risque de hanter les esprits pour longtemps.    

Copyright © 2007 Virunganews