El Memeyi Murangwa
02/09/12
KIBUMBA- Il aura fallu que James Kabarebe (Moto), le ministre rwandais de la défense éventre le Boa pour que la RDC sollicite immédiatement le rapatriement des forces spéciales rwandaises.
Deux bataillons composés de 357 hommes se sont retirés de Rutshuru en province du Nord-Kivu.
Déployés en « secret » dans une opération demandée et financée par Kinshasa, ces forces spéciales rwandaises travaillaient en étroite collaboration avec deux bataillons de l’armée congolaise (FARDC) dans la lutte contre les milices du FDLR actives dans les localités de Katwiguru, Kiseguro et Kaunga en territoire de Rutshuru.
A Goma, un collaborateur du gouverneur de la province du Nord-Kivu ne cache pas son rire en apprenant que le porte-parole du gouvernement de la RDC, M. Lambert Mende, a prétendu que ces troupes rwandaises étaient en RDC sans le consentement de Kinshasa.
Quoiqu’habillés tous en uniformes FARDC, le commun de mortel au Kivu arrivait bien à distinguer les rwandais des congolais qui pourtant servaient sous le même drapeau. Il n’y a donc que les ministres Kabila qui ignoraient volontiers la présence de ces coopérants rémunérés venus de l’autre côté des Virunga.
Le retrait des forces rwandaise de Rutshuru coïncide étrangement avec celui des deux bataillons de l’armée gouvernementale qui voyant leurs associés partir ont préféré rentrer sur Goma, évitant malicieusement de faire face aux attaques des FDLR.
« Nous nous retirons d’un territoire contrôlé entièrement par le M23, et la hiérarchie sait si bien que les hommes du Colonel Sultani Makenga sont présentement les seuls capables à combattre les FDLR » a déclaré le capitaine Mbo (forces spéciales congolaises) qui regrette le départ intempestive de ses amis rwandais.
Comme l’a si bien dit l’homme de Kingakati, la présence des soldats rwandais dans l’est de la RDC n’était qu’un "secret de polichinelle".
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