El Memeyi Murangwa

10/12/12

ISHASHA – La complaisance du gouvernement a atteint l’intolérable à l’Est du pays. L’utilisation des forces ayant commis le génocide en 1994 au Rwanda comme forces supplétives de l’armée gouvernementale (FARDC) n’étant plus un secret, voilà que Kinshasa devant l’incapacité d’honorer la facture  de ces encombrants mercenaires a choisi de fermer les yeux sur l’exploitation du poste douanier d’Ishasha par ceux-là même qui constituent la cause première de l’insécurité au Kivu.

Si la mission onusienne (MONUSCO) ne documente pas volontiers les méfaits de ces affreux, les populations d’Ishasha, Katwiguru, et Nyakakoma ne cachent plus leur mécontentement face à cette occupation connue et entretenue par les décideurs de Kinshasa.

Un pécheur de Nyakakoma n’a pas hésité  d’aborder le correspondant de VirungaNews pour décrire en ces termes la paupérisation provoquée par les FDLR qui rançonnent la population au vu et au su des notables  impuissants : « Tout coute cher pour le moment depuis la fermeture de la frontière de Bunagana par les autorités ougandaises pour cause que la ville est sous contrôle des mutins congolais du M23. Comment expliquez-vous une telle mesure pendant qu’Ishasha est entièrement sous contrôle des rebelles rwandais? »  

Adolphe Sikuli, instituteur à l’école primaire catholique de Katwiguru lui en veut aux soldats de la MONUSCO qui juchés du haut de leurs véhicules utilitaires ne font que regarder les jeunes filles en bas âges et ne s’arrêtent que pour étancher la soif dans les débits de boissons souvent assis à côté des FDLR.

Si Kinshasa semble attendre un probable rapport d’expert des Nations-Unies pour agir, Kampala a tout intérêt à fermer ce poste frontalier qui alimente une force négative qui continue à commettre les plus graves atrocités sur la population congolaise.

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