AFP
11/12/08
Le commissaire européen au Développement Louis Michel va rencontrer jeudi le général rebelle congolais Laurent Nkunda pour une mission de bons offices à la demande de l'envoyé spécial de l'ONU Olusegun Obasanjo, a annoncé son porte-parole à Bruxelles.
M. Michel "va rencontrer le chef du Congrès National pour la Défense du Peuple (CNDP) Laurent Nkunda plus tard aujourd'hui à la demande de l'ancien président nigérian Olusegun Obasanjo, envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU pour la région des Grands Lacs", a indiqué John Clancy dans un communiqué.
"Le commissaire européen était hier soir à Nairobi où il a rencontré M. Obasanjo, et après une escale à Kigali, la capitale rwandaise, il devrait gagner Goma, la capitale du Nord-Kivu" (est de la RDC), a précisé le porte-parole à l'AFP.
M. Michel, ancien ministre belge des Affaires étrangères, devrait rencontrer vendredi à Kinshasa le président de la République démocratique du Congo (RDC) Joseph Kabila, a-t-il ajouté.
A l'issue de ses entretiens jeudi matin avec le président rwandais Paul Kagame, le commissaire européen a loué "l'attitude constructive du Rwanda dans la quête d'une solution pacifique" à la crise.
"L'objectif de M. Michel lors de ces réunions est d'encourager toutes les parties à se concentrer sur les causes principales de la crise actuelle au Nord-Kivu: la présence (des rebelles hutus rwandais) des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), et l'exploitation illégale des ressources naturelles de la RDC", selon M. Clancy.
M. Obasanjo a évoqué mercredi un "blocage" des négociations préliminaires tenues à Nairobi, dû notamment, a-t-il expliqué, à la volonté de la délégation du CNDP de discuter avec celle de Kinshasa des "défis auxquels le pays dans son ensemble est confronté" et pas seulement du conflit du Nord-Kivu (est).
Or, a insisté l'ancien président nigérian, cette exigence va au-delà du mandat donné aux médiateurs par les pays de la région des Grands lacs, par l'Union africaine et par l'ONU, le 7 novembre 2008.
Les combats au Nord-Kivu depuis août ont jeté sur les routes plus de 250.000 personnes, survivant dans des conditions catastrophiques.
AFP