Victor Mutela
7/17/13
Comme vous pouvez le constater sur ces images, le gouvernement congolais vient de se rendre coupable d'une violation grave et flagrante du droit international humanitaire. Les prisonniers de guerre doivent être traités avec humanité en toutes circonstances. Ils sont protégés par le droit international humanitaire contre tout acte de violence ou d’intimidation, ainsi que contre les insultes et la curiosité publique. Le droit international humanitaire définit également des conditions minimales de leur détention, notamment celles qui concernent le logement, la nourriture, l’habillement, l’hygiène et les soins de santé.
Les prisonniers de guerre ne peuvent être poursuivis du fait de leur participation directe aux hostilités. Leur détention n’équivaut pas à une sanction ; elle ne vise qu’à les empêcher de continuer à participer au conflit. Le M23 lui par contre prend toujours bien soin des rendus et même des capturés.
© VirungaNews
Déclaration du porte-parole du Secrétaire Général suite au rapport concernant des présumés mauvais traitements par les FARDC en République Démocratique du Congo
UNSG
17/07/13
Le Secrétaire général est profondément préoccupé par des allégations de mauvais traitements de détenus du M23 et de profanation de cadavres des combattants du M23 par les forces armées congolaises.
La Mission de stabilisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUSCO) a soulevé cette question au plus haut niveau avec les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et se félicite des mesures prises par l'armée congolaise pour donner suite à ces allégations et sanctionner les auteurs de ces actes.
Conformément à la politique de diligence des Nations Unies en matière de Droit de l’Homme, la MONUSCO a lancé le processus de réexamen de son soutien aux unités des FARDC soupçonnées d'être impliquées dans ces incidents.
Le Secrétaire général appelle la République démocratique du Congo à poursuivre en justice les auteurs de tels actes et souligne que les mauvais traitements infligés aux détenus constituent une violation des droits de l'Homme et du droit humanitaire international.
Le Secrétaire général invite les parties à faire preuve de retenue et réaffirme l'importance de travailler dans le cadre de l'Accord pour la Paix, la Sécurité et la Coopération afin de s'attaquer aux causes profondes du conflit en République démocratique du Congo.