J-Alain Kabongo
21/05/07
La Mission de Nations Unies au Congo (Monuc) a a menacé mercredi dernier, au cours de son point de presse, l'imminence d'une mutinerie au sein de la 8ème brigade intégrée des Forces armées de la RDC (Fardc) à Luberizi, dans la province du Sud-Kivu.
Selon son porte-parole Saïki qui a affirmé avoir été informé par les religieux de Luvungi, l'extrême précarité des conditions de vie des militaires congolais pourrait conduire à des émeutes dans les prochains jours. 6000 personnes dont 3.500 militaires et 3000 épouses et enfants de militaires de la 8ème brigade intégrée qui séjournent à Luvungi depuis deux mois, broient du noir et vivent sans l'assistance de la hiérarchie militaire.
Conséquence de cet abandon, 80 soldats sont déjà atteints de la malnutrition et ne reçoivent pas des soins appropriés, ce qui suppose que leur vie est en danger. Pour survivre, ces éléments de la 8ème brigade intégrée et leurs dépendants ont versé dans les tracasseries des paisibles citoyens sur lesquels ils exercent des pressions pour partager leurs ressources. Cette situation est devenue accablante pour les populations de Luberizi.
On est persuadé que cette sonnette d'alarme tirée par la Monuc ne tombera pas dans les oreilles des sourds et que des mesures urgentes et appropriées pourraient être prises dans un délai relativement court pour sortir ces compatriotes de la misère et éviter d'autres foyers de tension dans le Sud-Kivu où on a du mal à en découdre avec les FDLR Rasta et les Maï Maï.