RDC: la politique d´exclusion et la double nationalité: 2 problèmes qui déchirent

Nathalie Mbenga

08/02/07

Serait-il un mauvais départ pour la 3ème République pendant que les Luba, l´ethnie majoritaire parleraient aujourd´hui de la marginalisation?

Voyant le mal venir, le conseil de sécurité de l´Onu a jugé l´importance d´un processus politique d´inclusion et a souligné récemment qu´aucune province de la RDC soit se sentir exclue. Cela n´a pas tardé pour que le Grand Kasaï revient à travers un article publié dans leur site internet, sur leur non représentativité au sein des institutions du pays.

Hormis une vice-présidence du Parlement, trois ou quatre postes au gouvernement octroyés, pour l'essentiel, aux ressortissants du Sankuru, le Grand Kasaï apparaît comme le plus grand absent à la table du partage, souligne le Président du Front de libération du Grand Kasaï (FLGK), le Révérend professeur Julien Ciakudia qui estime qu´une volonté délibérée du pouvoir de marginaliser politiquement les luba s´installe. Ce dernier, mécontent de voir ce premier gouvernement de la troisième République formé par le tandem Gizenga-Kabila faire la part belle au Bandundu, à l’Est et au Katanga, au mépris du principe de la représentativité nationale, a demandé aux Kasaïens de remettre en cause leur appartenance à l’identité commune congolaise en radicalisant leur lutte pour l'auto-détermination.
La question de la double nationalité pose problème
La création au Congo Démocratique d´un vice-ministère s´occupant essentiellement des congolais de l´étranger tombe à point nommé au moment où les torchons brûlent au sujet de la double nationalité. Le président du MPDC( mouvement pour la paix et le développement du Congo), le révérend pasteur Armand Mavinga estime que la question de double nationalité est un problème politique créé en RDC pour exclure les cadres compétents sortis du pays pour vivre à l´étranger.
Il revient sur cette question de double nationalité dans son livre intitulé "La prise de possession des bénédictions par l'homme Noir au vingtième siècle et au troisième millénaire", dont la publication est prévue très prochainement.
"Le droit doit s'adapter à la situation et non l'inverse. La nationalité des habitants est au dessus de la nationalité des conquérants, la nationalité congolaise d'origine est au dessus de la nationalité acquise par un congolais à l'étranger", a-t-il souligné
"Un congolais qui rentre sur le sol de ses ancêtres, dès qu'il a conscience qu'il est congolais, il l'est de facto et l'appareil juridique doit suivre et accepter la réalité" a-t-il ajouté.

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