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03/01/09

La Mission de l'ONU en République démocratique du Congo (Monuc) a appelé la rébellion de Laurent Nkunda à reprendre comme prévu les négociations avec le gouvernement congolais le 7 janvier prochain.

La Monuc "a pris bonne note" des récriminations de la rébellion et l'"invite à reprendre le dialogue" à Nairobi avec le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) "afin de traiter directement des questions indispensables pour le retour de la paix", indique le communiqué.

Vendredi, les rebelles avaient dénoncé ce qu'ils estimaient être les "mensonges" et les "contre-vérités délibérées" de la Monuc, exigeant une vérification de la médiation sur les lignes de front dans l'est du pays en préalable à la reprise des négociations de Nairobi.

Deux jours plus tôt, la mission onusienne avait démenti des allégations du chef rebelle Laurent Nkunda sur un hypothétique renforcement des troupes gouvernementales le long de la ligne de front en périphérie nord de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu.

Dans son communiqué de samedi, la Monuc réaffirme n'avoir observé "aucun redéploiement d'unités FARDC (armée gouvernementale) au nord de Goma, après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu" proclamé unilatéralement par la rébellion fin octobre.

Elle "rejette entièrement" la critique du CNDP selon laquelle elle conforterait "la logique de guerre" et souligne qu'elle ne cesse au contraire "de s'efforcer de s'acquitter de son mandat en tant que mission de maintien de la paix".

Après des défaites successives de l'armée, des négociations entre le gouvernement et le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP, rébellion) ont débuté en décembre à Nairobi sous la médiation du nigérian Olusegun Obasanjo, désigné par l'ONU.

La situation est depuis lors relativement calme sur le terrain, quoique tendue, et les pourparlers doivent reprendre le 7 janvier.

Les troupes rebelles campent toujours aux portes de Goma, l'un des principaux points de tension entre l'armée et les rebelles.

La seconde ligne de front est située à une centaine de kilomètres au nord de Goma, et les rebelles s'étaient retirés le 18 novembre sur près de 40 km en "signe de bonne volonté".

Dans ces zones, où les rebelles exigent que les Casques bleus prennent position pour empêcher l'avancée des FARDC et de groupes armés alliés, "la Monuc fait savoir qu'aucune partie n'a l'autorité de lui imposer l'obligation de contrôler les zones définies unilatéralement".

La mission reste cependant "prête à aider les parties à mettre en oeuvre tout plan de désengagement agréé", tout en réitérant "sa disponibilité à travailler avec toutes les parties afin de réduire les tensions (…)".

Elle lance par ailleurs un nouvel "appel au CNDP et à toutes les parties de s'abstenir de tout acte qui pourrait provoquer une reprise des hostilités".

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