El Memeyi Murangwa 

17/03/10  

L'Assemblée Nationale vient juste d’ouvrir sa session inscrivant à son ordre du jour la révision constitutionnelle. Cette révision tant souhaitée par l’alliance de la majorité présidentielle (AMP) a pour but de renforcer la dictature et d’alourdir la décentralisation qui constituait le seul espoir pour une gouvernance de proximité.                        

Au sein de ce Conseil Législatif nouvelle formule, la famille politique de Joseph Kabila dispose d’une majorité presque absolue qui facilitera la révision de l’actuelle loi fondamentale initiée par le dialogue Inter-Congolais de Sun-City (Sud-Afrique)   

Tailler sur mesure, la nouvelle constitution « en révision », ne prévoit qu’un seul tour de scrutin pour l’élection présidentielle.  Les présidents provinciaux (gouverneurs) seront désignés par la plateforme politique ayant la majorité au sein de l'assemblée provinciale.  

Une modification essentielle touchera les divers organes juridiques permettant au chef de l’état de présider désormais le Conseil supérieur de la magistrature.  L’innovation c’est qu’à part le président de la république on y trouvera même des non magistrats.  

La révision constitutionnelle sera soumise à l'Assemblée et au Sénat pour être adoptée, et votée à la majorité absolue. La révision ne pourra être définitive qu'après un vote du congrès c'est à dire, des deux chambres réunies, approuvé à la majorité des 3/5èmes des membres.  

Pour bien museler le souverain primaire, l’option du referendum a été abandonnée. 

La démocratie bafouée, la prochaine étape sera bien celle du vote par acclamation.

Le nouveau timonier ne manque que la toque de léopard.

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