AFP
05/12/08
Le gouvernement congolais a annoncé vendredi qu'une rencontre aurait lieu lundi à Nairobi avec des représentants de la rébellion de Laurent Nkunda, pour "formaliser" (bien: "formaliser") le cessez-le-feu dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC).
"Une rencontre aura lieu entre les représentants du gouvernement de RDC et du CNDP (Congrès national pour la défense du peuple) sous les auspices de l'ONU et du médiateur (Olusegun Obasanjo) le 8 décembre à Nairobi au Kenya", a déclaré le ministre des Affaires étrangères congolais, Alexis Thambwe Mwamba,
Cette rencontre vise à "formaliser le cessez-le-feu", décrété unilatéralement par la rébellion à la fin octobre, a précisé le ministre qui lisait à la presse un communiqué conjoint publié à l'issue d'une rencontre avec son homologue rwandaise Rosemary Museminali.
Une source diplomatique a précisé à l'AFP, sous le couvert de l'anonymat, que le chef rebelle Laurent Nkunda et le président congolais Joseph Kabila ne participerait pas à la réunion de Nairobi.
Le gouvernement et les rebelles avaient dit à plusieurs reprises souhaiter des discussions mais achoppaient jusqu'à présent sur le cadre à leur donner. Laurent Nkunda réclamait des négociations directes alors que Kinshasa souhaitait inclure tous les groupes armés congolais de la région.
La province du Nord-Kivu est le théâtre depuis trois mois de combats à grande échelle entre les Forces armées de RDC (FARDC) et la rébellion du général mutin Laurent Nkunda.
Le CNDP a infligé de sérieux revers aux FARDC avant de s'arrêter aux portes de Goma, la capitale provinciale, et de décréter unilatéralement un cessez-le-feu, à la fin octobre.
Depuis, un calme précaire règne dans le Nord-Kivu mais des affrontements sporadiques ont toujours lieu entre le CNDP, d'un côté, et de l'autre des milices Maï-Maï et des rebelles hutu rwandais.
Le CNDP considère que son cessez-le-feu ne concerne que l'armée régulière et non ces groupes armés.
La Mission des Nations unies en RDC (Monuc) dont des représentants ont assisté à la lecture du communiqué, a toutefois fait part à l'assistance de "l'effectivité du cessez-le-feu et des corridors humanitaires".
Les combats ont fait plus de 250.000 déplacés qui vivent souvent dans des conditions effroyables.
AFP