Kivupeace

23/05/07

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Personne ne le sait mais du moins que l’on sache, la situation actuelle au Nord-kivu et au Sud-Kivu nous
réconforte dans notre hypothèse qu’après les élections risque d’être pire qu’avant les élections. N’est ce pas
que le Maréchal Joseph Désiré MOBUTU avait dit dans un de ses discours   que  plus rien ne sera comme
avant ?

Et pour le paraphraser, le nouveau Joseph présentant ses 5 chantiers dans lequel il avait pris soin d’omettre
sciemment le chantier de la sécurité, lors de son investiture avait sonné la fin de la recréation pour dire que
plus rien ne sera comme avant.

Et le congolais  avait cru que le processus de mixage entamé par le Président Joseph KABILA mettrait fin à l’
insécurité qui prévaut actuellement à l’Est de la Démocratique du Congo dont le développement -ou du moins
pour imiter  le président de la république, l’accomplissement de ses 5 chantiers- passe ipso facto par la
résolution des conflits de l’Est et le rapatriement forcé des forces négatives qui sévissent à l’Est de notre pays.

Où voulait en venir le président avec le mixage ?

Au lendemain de son investiture, le président de la république voulait prouver à son électorat qu’il pouvait tenir
sa parole, celui d’éradiquer le phénomène ‘’NKUNDA’’, et finir ainsi la recréation et commencer des nouvelles
choses. Erreur stratégique car au lieu de consolider ses forces, les FARDC sont parti de déroutes en déroutes
et le Grand Kabila contraint par la communauté internationale à négocier avec l’homme qu’il avait
instrumentalisé pour être voté à l’Est de la république.    

Les observateurs se demandent si réellement le Président KABILA voulait vraiment cette négociation pour la
paix et le bien être de sa population ou simplement il voulait seulement gagner du temps et plaire à la
communauté internationale qui voulait une issue politique à  un problème qui était loin d’être résolu
militairement. En niant publiquement son implication dans ce processus on se demande ce qu’il veut et jusqu’
où il est prêt à aller et mener le peuple congolais pour obtenir ce que ces parrains veulent de lui.

 

Par naïveté ou par foi en ce qu’il fait, le Général a, contrairement aux us et coutumes politiques, surpris tous le
peuple congolais qui ne s’y attendait pas en donnant tous ses militaires au gouvernement congolais avant
même de signer un quelconque accord politique avec Kabila qui de plus en plus montre qu’il n’est pas prêt à s’
investir réellement  pour la paix à l’est de la république démocratique du Congo.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tenez, au même moment que le Général John NUMBI et le Gouverneur du Nord-Kivu ventaient le mérite du
Général Laurent NKUNDA MIHIGO, le président KABILA remettait sur la table  le problème ethnique par le
parrainage d’un mouvement à l’idéologie génocidaire, le PARECO , pour refuser au CNDP de Laurent
NKUNDA tout prétexte politique  en voulant verser les revendications du CNDP dans les généralités ethniques
comme si le malaise qui sévit aujourd’hui dans tout le pays serait la conséquences des conflits ethniques.
Mais qui nourrit ces conflits ethnique et pour quel fin ?

Nous vous rappelons qu’il y a peu la 8e Région  militaire par l’entremise de son chef d’Etat Major Général le
Colonel Delphin KAHIMBI a distribué au vu et au su de toute la population de Lubero les armes et munitions
qui ont servi à Jackson et son mouvement le PARECO d’attaquer les positions des militaires FARDC mixés à
Nyabyondo et à Ngungu, mais aussi à tuer la population de Rutshuru comme le montre le dernier attaque des
Mayi-Mayi de Jackson mener sur une position des gardes du Parc National faisant 3 victimes parmi les garde  
du parc.  

Les observateurs se demandent jusqu’où ira Joseph KABILA  dans son alliance avec les mayi-mayi qui
pourtant se sont opposés à tous les régimes qui se sont succédé après l’indépendance. Ils se sont plusieurs
fois insurgés contre Mobutu dans le Ruwenzori, dans la région de Beni et Butembo et dans le Fizi. Ils se sont
encore une fois vigoureusement opposés à l’avancée  militaire de l’AFDL conduit par Laurent-Désiré Kabila en
1996-1997.

En s’alliant aux Mayi-Mayi -eux mêmes alliés aux  miliciens Interahamwe- Joseph KABILA Junior oublie que
KABILA Senior avait justifié la présence des militaires rwandais (APR)  sur le sol congolais par la présence des
FDLR aux frontières entre le RDCongo et le Rwanda, prétexte plus valables  aujourd’hui   qu’hier car les mayi-
mayi qu’il arme servent de bouclier et d’alliés aux interahamwe fer de lance de l’idéologie génocidaire qui vient
de prendre racine dans la population des  territoires sous contrôles des interahamwe et Kabila ne veut pas
que ses militaires mixés récupèrent au non de la souveraineté que tout militaire doit pourtant garantir.

Les congolais de l’Est n’en reviennent toujours pas devant la trahison de Joseph KABILA qui arme les forces
négatives qui tuent et sèment la terreur à l’Est de la République et ne comprennent pas pourquoi ce
gouvernement refuse la paix et privilégie la guerre face à un Général Laurent NKUNDA qui a prouvé de sa force
mais aussi  de sa bonne volonté à donner la paix à tous les congolais et surtout ceux de l’Est de la République
Démocratique du Congo.

Le président KABILA est il prêt à sacrifier toute la population pour assouvir ses appétits bellicistes oubliant tous
les militaires morts aux fronts de SAKE, RUNYONI, TONGO et RUTSHURU et qui ont justifié le processus de
mixage dans lequel il s’est impliqué ?

La rédaction de Kivupeace pense qu’il est irresponsable et punissable d’armer des milices qui n’ont qu’un  
seul objectif, celui  d’exterminer une partie de la population et que le gouvernement devrait se ressaisir et  
contraindre tous les groupes mayi-mayi à déposer les armes et s’impliquer soit dans le processus de mixage
ou de brassage au lieu de jouer au sapeur pompier pyromane en convoquant une table ronde sur l’
insécurité à l’Est de la République Démocratique du Congo alors qu’il est entrain d’attiser toutes les
tensions pour s’en servir pour de fins politiques.

 

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