Luigi Elongui
27/11/12
Réunis en session extraordinaire le 24 novembre dernier à Kampala, en Ouganda, les chefs d’Etat de la Conférence internationale de la région des Grands Lacs (CIRGL) ont donné quarante-huit heures de temps aux rebelles du M23 en guerre contre Kinshasa pour évacuer la ville de Goma, dans laquelle ils étaient entrés cinq jours auparavant sans rencontrer de résistance de la part des loyalistes. Une condition à remplir pour que le gouvernement rdcongolais accepte finalement le dialogue direct que les insurgés demandent depuis cinq mois. L’ultimatum n’a pas été apprécié par ces derniers qui, selon le président de l’aile politique, Jean-Marie Runiga, considèrent leur éventuel retrait de la capitale du Nord-Kivu comme un résultat, et non pas un préalable, des négociations à ouvrir.
Avec la prise de Goma, le M23 s’est emparé de l’arsenal abandonné par les forces régulières, ce qui n’est pas une première dans les combats entre les deux belligérants depuis avril. Ainsi, la rébellion réfute toute allégation d’un soutien militaire qui leur serait apporté par le Rwanda. Dans le même sens, les membres du Mécanisme conjoint de vérification, représentant les onze pays de la CIRGL et chargé de détecter les mouvements transfrontaliers, ont déclaré que l’implication de Kigali à faveur des rebelles n’est pas avérée. Ce qu’avait également affirmé le Secrétaire général adjoint de l’ONU pour les opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, au lendemain de la chute de Goma.
Luigi Elongui