Antoinette K. Kankindi
Orléans, 12 Octobre 2007
C'est le combat pour une juste cause qui oppose toujours tous les Goliath de ce monde aux jeunes David. En ce moment il y a un David contre tous les Goliath de la scène congolaise. Pourquoi les Goliath au pluriel ? Eh bien ils sont nombreux, il faut lire la presse qui reproduit les propos des officiers FARDC, les ténors des FDLR forts de l'appui du gouvernement de Kinshasa, la dernière force constituée FDLK qui grossit les rangs des forces gouvernementales et bien entendu la MONUC d'une force de 15 000 hommes. Tous contre un seul, le Général de Brigade Laurent NKUNDA MIHIGO dont la force semble se limiter à 4 ou 5000 hommes selon la presse. Véritable David donc contre de nombreux Goliath en effet. Tous ces Goliath sont déterminés à écraser David. Kabila est en train d'exécuter méthodiquement son plan militariste quoi qu'il sait, et tout le monde avec lui que là n'est pas la solution du problème de la sécurité en RDC. Pas plus tard qu'il y a deux jours, Karel de Gutch faisait aux journalistes à Bruxelles un compte rendu de son marathon diplomatique à New York. Il a répété que la solution militaire n'était pas celle qu'il fallait puisque le problème sécuritaire au Kivu était plus complexe que cela, et partant exigeait une négociation politique plus globale. Il estimait également que les populations du Kivu (qui sont minoritaires chacune prise isolément) ont le droit d'être entendues. Voilà qui rejoint une des revendications essentielles du CNDP !
Pourquoi Nkunda a demandé un cessé-le-feu boudé par Kinshasa. Il l'a expliqué lui-même. Tant que les combats se déroulaient hors d'atteinte des populations, il n'y avait pas de problème. Mais les attaques des forces gouvernementales, qui lui avaient forcé lundi de se défendre à grande échelle, visent de plus en plus les zones peuplées. Il veut à tout prix épargner la population. Or nous savons que les forces génocidaires FDLR, que Kinshasa utilise, ne rêvent que de cette possibilité pour exterminer les tutsi congolais. Ils n'hésitent pas à le dire aux journalistes sur la scène des événements. Rien d'étonnant donc que les populations tutsis et autres fuient en direction des places encore tenues par les insurgés. C'est purement et simplement pour échapper à une extermination certaine. Si la Monuc a ordonné à son contingent de Mushaki de vider les lieux pour éviter de recevoir 500 militaires que Nkunda veut bien envoyer à l'intégration et ainsi le coincer, cette mesure montre aussi avec évidence comment les forces de l'ONU collaborent au génocide qui se prépare. Non seulement elles ravitaillent en armes et munitions les FARDC-FDLR-FDLK confondues, mais aussi elle abandonne la population civile que ceux-ci, sous prétexte d'écraser Nkunda vont, répétons-le exterminer au vu et au su de tout le monde. Au lieu de protéger ces populations en fuite (vers Kilorirwe où elles savent trouver protection), au lieu de créer un couloir humanitaire, la MONUC abandonne les lieux pour se consacrer seulement au ravitaillement des déstabilisateurs de la région.
En fait en appelant au cessez-le-feu dans ces conditions, Nkunda donnait une occasion d'or à tout le monde de sauver leur face.
– D'abord au gouvernement qui écrase son peuple comme un éléphant dans un champ de choux, telle est la comparaison qui convient à l'inégalité des forces sur le terrain. Cela donnerait encore la chance à une négociation qui devrait être un passage obligé pour résoudre le problème des génocidaires et de l'intégration de l'armée. Continuer la guerre n'accéléra pas cette intégration. C'est la volonté de Kinshasa de faciliter le génocide rêvé par les FDLR qui fait que Tshikez Diemu boude avec arrogance l'appel au cessez-le-feu. Il est aussi connu que cette arrogance de Tshikez Diemu est nourrie par les haines des députés du Nord-Kivu et les durs du gouvernement qui résistent à toute idée de négotiation.
– Ensuite à la communauté internationale qui, ayant investi tant d'efforts pour maintenir la force la plus coûteuse au Congo, va se retrouver encore une fois les mains trempées dans le sang d'une population innocente. En se rangeant du côté des génocidaires William Swing et Kabila doivent faire face à la responsabilité de provoquer méthodiquement un génocide. Mais tous les autres membres des Nations Unies aussi, à commencer par les pays de la région. En travaillant à isoler Nkunda, en faisant sourde oreille à ses revendications d'abord et maintenant à son appel au cessez-le-feu, la communauté internationale est tout aussi directement responsable du drame humanitaire qui se joue en ce moment au Nord-Kivu.
La condensation des passions politiques en un petit nombre de haines simples est en train de conduire le pays à la ruine. Une grande partie de l'opinion congolaise est enflammée de haine nourrie par celle que les FDLR ont importée et c'est comme cela que les génocides commencent. A qui la faute ? Aux gouvernants, à la presse et aujourd'hui, sans nul doute, à la MONUC. Laurent Nkunda, en véritable David se retrouve seul contre tous à défendre la seule cause juste acculée par les intérêts maffieux de tous les Goliath déjà mentionnés. Il semble être le dernier de ces soldats braves, encore à l'âme chevaleresque, une âme jeune, intransigeante, qui ne peut supporter la moindre atteinte à l'honneur et qui ne veut pas admettre que le Congo doit se laisser pourrir par la gangrène cancérigène d'une alliance génocidaire. On ne peut pas entacher le XXIème siècle africain des tares qui ont sali l'humanité entière du XXème siècle. Quoi qu'il soit vrai que la guerre froide qui a maintenu l'Afrique dans l'obscurité du XXème siècle n'était peut-être pas aussi grave que celle qu'elle doit affronter aujourd'hui.
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RDC : Imminent genocide under the noze of 15,000 bleu Helmets
Antoinette K. Kankindi
Orléans, 12 Octobre 2007
It's always a just cause that opposes the Goliaths and the young Davids of this world. At this very moment, there is a David fighting against all Goliaths of the Congolese political arena. Why Goliaths in plural ? Well, simply because they are eventually quite a number. Just reading the press, it is easy to see the declarations of FARDC officers, FDLR hardliners feeling strong due to the Kinshasa government backing their crimes, the newly formed FDLK, a home copy-cat of FDLR made up of all kind of negative forces, also backed by the government, and finally the MONUC with its 15,000 bleu helmets. All these forces forming a coalition against a single individual, Brigade-general Laurent NKUNDA MIHIGO whose force amounts to 4 or 5,000 men according to the media. We are talking about more or less 30,000 army men against 5,000 insurgents. Truly a David against too many Goliaths indeed. All of them are driven by the same determination to thrush David in the Masisi mountains. Kabila is using them to systematically carry out his military option against the rebels, even though he knows, like everyone else, that this is not the solution to the mega security problem in the Kivu and the whole country. Two days ago, in his usual ambiguous declarations to the press, the Belgian Minister, Karel de Gucht, updating journalists in Brussels on his diplomatic marathon in New York, was saying the same thing we know . He repeated that the military option was not the solution since the security problem in the Kivu was more complex than that, and thus requires a more global political negociation. He is convinced on the other hand that the Kivu populations have the right to be heard. A claim that is one of the essential revendications of the CNDP and that can be downloaded from the movement's website.
So why is Nkunda asking for a ceasefire that Kinshasa is proudly ignoring ? He has explained it himself. As long as the battle was being fought in the mountains, there were no problems. But then the government attacks, which forced him into a major offensive defense since Monday, started targetting populated areas. Nkunda wants to avoid human catastrophy at all cost. However, we know that FDLR, the genocide forces being used by Kinshasa, have been dreaming for a long time for such an opportunity to exterminate Congolese tutsis, the way they did in Rwanda. They don't even hide those criminal intentions, they openly tell journalists why they are fighting Nkunda (Arnaud Zajtman of the bbc on thurday's report, this week). It is not surprising then that tutsi and other populations are running away towards the rebels controlled zones where they will be really protected. They are simply running away from an actual extermination under the watch of the whole world once again. If MONUC has ordered its contingent to leave Mushaki so as to avoid receiving the 500 soldiers from Nkunda's forces on their way to integrating the army, it is because they want to put him between the rock and a hard place. But still worse, they are abandonning the civil population, and at the same time they are supplying arms and munitions to the FARDC-FDLR-FDLK coalition. Once again, they are doing a criminal job instead of creating a humanitary corridor for the population displacing towards Kilorirwe for protection. By running towards Kilorirwe instead of Goma where all NGOs are confortably based, the population movement is showing the little confidence they have in Monuc and the government forces. Monuc, like the Minuar in the 1990s is proving evidently how UN forces collaborate to the building up of a genocide.
In fact, in calling for a ceasefire within this context, Nkunda was giving a chance to everyone in the conflict to save their face :
– First to the Congolese government which is thrushing its own people like an elephant in cabagge fields. This is an image illustrating perfectly the disproportion of forces fighting in this conflict. A ceasefire would also give, once again a chance for a political negociation which should be a must in solving the problem of the presence of FDLR and that of the Congolese army integration. To continue wagging war against the insurgents will not solve any of both problems. It is the Kinshasa willingness to provide conditions for FDLR to carry out another genocide that is making Tshikez Diemu ignore arrogantly Nkunda's call for ceasefire. His arrogance is also nurtured by the hardliners in the Kabila government and some Kivu MPs whose xenophobia is well known.
– Secondly to the International Community, which has invested so much effort in maintaining a costly UN force in the Congo. At this rate, the International Community is going to find itself, in the coming days, with its hands stained with the innocent population's blood. By siding with the genocide forces, William Swing and Joseph Kabila should be ready to face the responsibility of methodically provoking a genocide. A responsibility to be shared with all member States of the United Nations, and especially the Great Lakes region countries who are passively watching this happen. Isolating Nkunda, by refusing to deal with his legitimate claims and now by ignoring his call for ceasfire, the International Community is also directly responsible for the humanitary drama taking place in the Kivu.
The concentration of political passions into hatred is leading the country to sure ruin . A important part of the Congolese opinion is burning into hatred, nurtured by the one imported into the country by the consistent presence of FDLR. That is how genocides start. Whose fault is it ? The governing leadership, the media, and today with no doubt, the MONUC . Laurent Nkunda, like a true David is alone, standing to defend the only just cause in the middle of so many interests of the so many Goliaths or maffias operating in DRC. With his few men, he looks like one of the last brave soldiers still driven by a gentlemen's soul, a young soul, intransigent soul which cannot bear the smallest offense agaist the honor of the people and the country. He cannot admit the possibility of letting the Congo getting rotten by the cancer of a genocidal alliance. It is unacceptable to stain the twentyfirst African century with the same crimes that afflicted the whole humanity of the twentieth. Though the cold war that kept Africa in the dark in the twentieth century was not, perhaps, as bad as the one it is facing in today's world.
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