AFP
10/04/09
Les exactions contre les civils se poursuivent dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) malgré les récents efforts de stabilisation, et illustrent une fois de plus l'impuissance de la plus importante force de maintien de la paix de l'ONU à protéger les civils.
L'ONG Human Rights Watch (HRW) a dénoncé jeudi le meurtre depuis fin janvier de 180 civils et le viol de 90 femmes dans la chaotique région des Kivus, commis pour la plupart par les rebelles hutu rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), mais aussi en partie par les Forces armées de RDC (FARDC).
L'opération conjointe menée du 20 janvier à fin février par les armées congolaise et rwandaise contre les FDLR a certes déblayé le terrain autour de Goma, capitale du Nord-Kivu, obligeant les rebelles à s'abriter dans les denses forêts du nord et de l'ouest de cette province. Mais elle ne les a pas réduits militairement.
Conscient d'une situation qui s'enlise, le chef de la Mission de l'ONU en RDC (Monuc) Alan Doss presse à nouveau le Conseil de sécurité pour obtenir 18 hélicoptères supplémentaires afin de protéger les civils contre "les activités prédatrices des groupes armés étrangers et d'éléments indisciplinés des forces de sécurité du pays".
© 2009 AFP