El Memeyi Murangwa
21/03/07
A qui profiterai un nouveau front dans Kinshasa la capitale ? Certes aux Angolais qui tiennent à tout prix à conserver une grande partie du territoire de Kahemba. Au lieu d’assister à une véritable mobilisation pour la défense de l’intégrité du territoire national, les partis politico-militaires de « l’opposition » et le pouvoir, se taisant sur ce dossier brûlant, choisissent de distraire la population dans des déploiements inutiles a travers les rues de la capitale. Que des torses bombés en vain dans un environnement urbain ou seul la police doit protéger les personnes et leurs biens. L’est du pays n’a-t-il pas besoin de ces forces en surplus pour éradiquer une fois pour toute les Interahamwe ? N’est-ce pas aussi le moment de déployer un grand nombre de militaires le long de la frontière avec l’Angola pour récupérer Kahemba ?
Tout laisse croire que ce qui compte pour l’homme politique congolais actuel, c’est sa parcelle, sa famille et ses véhicules utilitaires. Il s’en fout en effet du reste, si son perdiem est assuré, peu importe la source. Ceci explique bien les différentes compromissions observées dans la prise des décisions importantes pour la bonne marche de la nation. Face à la situation de Kahemba, la Diaspora Congolaise semble plus mobilisée sur la question en lieu et place des dirigeants. A l’exception de l’UDPS, les autres « partis politiques » (alimentaires : mangeant dans la main du pouvoir) ratent une belle occasion d’étaler les lacunes d’un gouvernement qui semble loin de répondre aux attentes de la population. En ce moment critique, l’Etat Major des FARDC ferait mieux de mobiliser les troupes pour défendre l’intégrité du territoire menacée, au lieu de faire de la protection de deux citoyens, la priorité des priorités. En effet Kahemba, Rutshuru, Walungu, Pangi, Ituri et Bas- Uélé ont plus besoin de l’arsenal militaire qu’on s’amuse à déployer dans la capitale sous l’œil amusé des chancelleries occidentales (communauté internationale).
Etonnant aussi l’attitude de la MONUC (17.000 hommes) toujours sans mission spécifique. Cette force de maintien de la paix ne semble pas être concernée par l’extermination des populations congolaises par les Interahamwe, et moins encore par le déguerpissement de la population congolaise à Kahemba par les forces de l’Angola. Qui prendra en charge les enfants nés de « ces forces de maintien d’une paix » qui ne s’observe nulle part. La ville martyre de Kisangani a le plus grand nombre d’enfants naturels, fruit des unions temporaires entre les casques bleus de la MONUC et les jeunes filles paupérisées par la gestion calamiteuse des dirigeants. A l’ONU d’en tirer les conséquences, vu le fardeau laissé aux pauvres familles démunies.
Au gouvernement d’éviter donc, la Bagdadisation de Kinshasa.
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