AFP
13/11/08
Une organisation congolaise de défense des droits de l'homme s'est inquiétée mercredi de l'arrestation à Kinshasa par les services de sécurité du gouvernement congolais d'au moins sept proches de l'ancien vice-président Jean-Pierre Bemba.
"La Voix des sans-voix pour les droits de l'homme (VSV) est vivement préoccupée par une vague d'enlèvements à Kinshasa de militaires, de policiers et de personnes civiles originaires principalement de la province de l'Equateur (nord)", arrêtés par les services de sécurité depuis fin octobre dans la capitale, indique un communiqué de cette organisation.
Le colonel de police Josué Samba Nzapa Bata Zakato, un ex-commandant de la sécurité de M. Bemba, a été interpellé le 20 octobre. Il est depuis détenu sans droit de visite, explique VSV.
Plusieurs de ses parents, ainsi que trois autres personnes d'une même famille, dont une mère et son nourrisson, ont également été arrêtés, selon l'organisation congolaise, précisant que certains ont depuis été remis en liberté.
Tous sont des proches de M. Bemba, l'ex-chef rebelle et chef de l'opposition congolaise, actuellement détenu aux Pays Bas et accusé par la Cour pénale internationale (CPI) de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité pour des atrocités commises par ses troupes en Centrafrique.
La Voix des sans-voix "condamne ces vagues d'enlèvements, de disparitions et détentions illégales de civils (…)" et demande aux autorités la libération immédiate des personnes détenues ou des informations sur les lieux de leur détention.
VSV s'inquiète également du sort du représentant à Kinshasa de la rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP, de Laurent Nkunda), arrêté le 27 octobre.
Dieudonné Kyalindye Byandjire, professeur à l'université de droit de Kinshasa, est détenu au secret et "en situation précaire" à l'Agence nationale de renseignements (ANR), dans des conditions illégales, souligne le communiqué.
AFP