El Memeyi Murangwa
23/10/08
Il a fallu la prise du Camp de Rumangabo par le CNDP pour que les Congolais découvrent la provenance de l’arsenal militaire qui tue la population à l’Est de la RDC. L’origine de ces armes, munitions, et engins de la mort n’est autre que la Chine fortement présente pour « les cinq chantiers » de Joseph Kabila.
En lieu et place du matériel agricole et de construction, le pays s’endette en recevant des munitions et des armes de fabrication chinoise qui pour la plupart finissent dans les mains des génocidaires rwandais du FDLR et des miliciens (Mayi-Mayi) recrutés et entretenus par le pouvoir en place à Kinshasa.
En effet des avions en provenance de Kinshasa atterrissent constamment à l’aéroport de Goma, déversant sur celui-ci des quantités impressionnantes d’armes destinées non pas à combattre le déstabilisateur numéro un de la région qu’est le FDLR, mais bien les Congolais du CNDP qui devant la duplicité du gouvernement se sont résolus à prendre en charge une population délaissée par un pouvoir public devenu affairiste.
Il a fallu que le Conseil de Sécurité recommande d’un ton timide la cessation de coopération entre les FARDC et le FDLR pour que Kinshasa annonce du déjà entendu à savoir ; Le désarmement et le retour au Rwanda des éléments FDLR, pourtant utilises comme fer de lance des FARDC dans les opérations contre le CNDP.
La prolifération d’armes de guerre sur toute l’étendue du pays provient de l’irresponsabilité d’un gouvernement ne parvenant pas à payer la solde à ses militaires. Nombreux parmi les officiers de l’armée se nourrissent et construisent des villas grâce à la vente d’armes aux miliciens et autres groupes armés de la région des Grands-Lacs.
Pendant que l’assemblée nationale bataille pour la levée d’embargo sur les armes décrété contre la RDC par le Conseil de Sécurité, la découverte des plusieurs caches d’armes en pleine capitale confirme l’incapacité des gouvernants actuels à gérer et à contrôler les armes qui prolifèrent et circulent endeuillant les familles congolaises.
La dernière saisie d’armes par le CNDP au camp de Rumangabo ressemble bel et bien à une livraison à domicile !
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