Kivupeace
(la Rédaction)
05/02/07
Des affrontements à l’arme automatique ont eu lieu le vendredi dernier dans la ville de Bukavu entre les éléments de la Police d’Intervention Rapide, PIR en sigle et la police militaire en plein centre-ville de Bukavu plus précisément à la place dite ‘’ de l’indépendance’’.
Tout est parti de l’arrestation d’un élément de la police nationale par les patrouilleurs de la police militaire dans les alentours du port de Bukavu. Il est reproché à cet élément de la police nationale de s’être chaussé les bottes des militaires alors qu’il était habillé en tenue civile.
Deux de ses collègues qui ont assisté à cette arrestation auront juste le temps d’alerter les éléments de la police d’intervention rapide en stationnement à la place dite de l’indépendance.
Arrivée à la place de l’indépendance, la patrouille de la police militaire sera interceptée par les éléments de PIR afin d’obtenir la libération de leur collègue, estimant qu’il ne revenait pas à la police militaire d’arrêter un policier pour autant que la police nationale dispose d’un organe de contrôle qui se nomme la police des polices.
Comme le désaccord persistait, les deux unités tentèrent de régler leur litige par la force, éclatèrent alors des affrontements entre ces deux unités, des tirs nourris à l’arme automatique en plein centre-ville furent entendus, créant ainsi la panique parmi les passants et les populations qui habitent dans les environs.
Il a fallu attendre l’intervention du commandant de la 10ème région militaire, le général Sylvestre NAWEJ pour qu’une accalmie précaire s’installe entre les éléments de deux unités en conflit, après une demi-heure d’affrontement.
Cette situation vient une fois de plus révéler la tension qui prévaut entre les différentes unités des FARDC au Sud-Kivu. On se rappellera qu’en 2005, la même tension avait été observée entre les unités des FARDC et celles du Groupe Spécial de la Sécurité Présidentielle, GSSP en sigle, ces dernières refusaient de répondre à la hiérarchie des FARDC en place à Bukavu.
Si cette tension persiste entre ces unités, le pire est à craindre.