Jean-Marie Nkambua
07/02/07
La plénière de l’Assemblée Nationale prévue pour hier mercredi à 11 heures, a été reportée à une date ultérieure. A en croise l’honorable Katende, rapporteur de la Chambre basse du parlement, les violons ne se sont pas accordés entre le bureau de l’Assemblée Nationale, le groupe parlementaire des démocrates chrétiens ainsi que le groupe parlementaire du Mouvement de Libération du Congo (MLC). Ces deux groupes constituent ce que l’on peut qualifier d’opposition dite « constructive » au sein du parlement.
Dans l’entretien qu’a eu le bureau de la Chambre basse du parlement avec les présidents de différents groupes parlementaires, il était question de déblayer le terrain sur toutes les questions inscrites à l’ordre du jour, avant d’en débattre à la plénière. Parmi les points inscrits à l’ordre du jour, la plénière avait inscrit la question orale adressée à Denis Kalume Numbi, ministre d’Etat en charge de l’Intérieur et de la Décentralisation, et la motion de l’honorable Makila sur la double nationalité. Pour l’occasion, le bureau a proposé d’abord que la plénière qui devait avoir lieu hier, examine en priorité le premier point à l’ordre du jour, c’est-à-dire, la question orale avant d’aborder le deuxième point à l’ordre du jour, c’est-à-dire, la motion Makila lors d’une autre plénière. Cette proposition n’a pas plu aux députés de l’opposition qui ont vite réagi, en vidant la salle. Tout juste après cet incident, les deux groupes parlementaires de l’opposition ont tenu un point de presse, dans lequel ils qualifient la journée d’hier de « journée doublement triste ». « La journée d’aujourd’hui est doublement triste, parce que d’une part, il était inscrit à l’ordre du jour une question extrêmement grave de la situation dans la province du Bas Congo.
Nous pensions leur rendre un hommage mérité et demander des comptes. D’autre part, nous voulions à travers la motion de José Makila, qu’on nous dise qui sont concernés par la double nationalité et insister pour que tous les Congolais soient traités de la même façon », a déclaré l’honorable François Muamba, président du groupe parlementaire MLC. En plus, soulignons que ce groupe parlementaire exige que la motion soit présentée à la nation et que conformément au règlement intérieur de l’Assemblée Nationale, qu’il y ait un vrai débat.
Quant à l’honorable Kiakuama, président du groupe parlementaire des démocrates chrétiens, il a indiqué qu’au travers de la question orale sur la situation dans la province du Bas Congo, « nous voulions avoir la position des autorités congolaises avant de songer à établir des responsabilités. Mais comme la concertation n’a pas abouti, la prochaine plénière n’aura lieu que lorsque nous aurons aplani ces divergences ». Comme on le voit, l’UN envoie aux calendes grecques l’examen des tueries du Bas-Congo au profit des considérations politiciennes. Croyant s’en tirer auprès de l’opinion, les dirigeants de l’UN ne parlent pas clairement. Le fait que le bureau ait accepté la motion Makila et ait promis d’en parler à la prochaine plénière, était suffisant pour mettre à nu la mauvaise foi de l’UN qui trouve difficilement un prétexte dans le principe : « aujourd’hui ou plus jamais »..