RDC: accrochages entre rebelles et miliciens pro-gouvernementaux dans l’est.

AFP

27/11/08

 

lnm_221108_c.jpgDes accrochages ont opposé jeudi matin dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) les rebelles de Laurent NKunda à des groupes armés alliés au gouvernement congolais, a-t-on appris de sources concordantes.

Des rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et des miliciens Maï-Maï, deux groupes qui servent régulièrement de supplétifs à l'armée congolaise, "menaçaient nos positions" près de la localité de Kiwanja, a affirmé à l'AFP Bertrand Bisimwa, le porte-parole de la rébellion de Laurent Nkunda.

Kiwanja est située à environ 80 km au nord de Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu, et à plus de 1.500 km à l'est de la capitale congolaise Kinshasa.

"Face à cette menace, nous avons fait une action de prévention", a ajouté M. Bisimwa, parlant d'"accrochages et non de combats".

Les FLDR et les Maï-Maï ont été stoppés à 4 km au nord de Kiwanja, contrôlée depuis fin octobre par la rébellion de Laurent Nkunda, le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), a-t-il affirmé.

 

Le porte-parole des Maï-Maï dans le Nord-Kivu, Didier Bitaki, a confirmé des incidents armés dans cette région. "Il y a eu des combats entre les Maï-Maï et le CNDP à Kisharu (33 km au nord-est de Kiwanja) ce matin jusqu'à 08H30 (06H30 GMT)", a-t-il déclaré à l'AFP.

"C'est le CNDP qui contrôle Kisharu et il cherche à avancer vers Ishasha", ville située à quelques dizaines de kilomètres plus au nord et à la frontière entre la RDC et l'Ouganda, a-t-il affirmé.

Par ailleurs, le CNDP a fait état d'accrochages impliquant les mêmes factions dans une autre région du Nord-Kivu, dans le territoire de Masisi, à environ 90 km au nord-ouest de Goma.

Aucune source indépendante ne pouvait dans l'immédiat confirmer ces informations.

La guerre a repris depuis fin août dans le Nord-Kivu entre d'un côté le CNDP et de l'autre l'armée congolaise et des groupes armés alliés.

Le CNDP a infligé de lourdes défaites à l'armée. Il est notamment positionné depuis fin octobre aux portes de Goma, ville d'un demi-million d'habitants.

 

 

AFP

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