AFP
21/06/07
Environ 320.000 réfugiés congolais sont encore hébergés dans les pays frontaliers de la République démocratique du Congo (RDC), a affirmé mercredi à Kinshasa le représentant adjoint du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
Ralf Bruenert a souligné, à l'occasion de la journée mondiale du réfugié, qu'"après de longues années de guerre (1996-1997, 1997-2003), il y a environ 320.000 réfugiés congolais qui se trouvent dans les huit pays limitrophes" de la RDC.
Il a indiqué que la RDC offre aussi l'asile à plus de 200.000 réfugiés de diverses nationalités dont les Angolais sont majoritaires (128.096).
"La principale cause de ces déplacements massifs reste la violence ciblant souvent la population civile", a-t-il dit, expliquant pourquoi cette année le HCR a choisi le thème "Protection contre la violence et les déplacements forcés" pour célébrer la journée internationale du réfugié.
Ralf Bruenert a condamné les violences contre les civils à travers la RDC, les plus tragiques étant, selon lui, celles touchant les enfants et les femmes, avant de regretter notamment la persistance des violences sexuelles "très répandues dans les zones de guerre".
Pour le représentant du HCR, les récentes violences observées dans le pays risquent de ternir l'image de la RDC qui a montré sa volonté et sa capacité dans l'organisation "réussie" d'élections démocratiques en plus de 40 ans.
Selon M. Bruenert, il faut utiliser les outils de la démocratie pour réduire les violences et résoudre les conflits, le principal étant "un dialogue inclusif et constructif qui respecte aussi les droits des faibles et des minorités".
"Il faut bien sûr aussi renforcer les institutions comme la justice, la police et s'assurer de la mise en oeuvre de la loi sur les violences sexuelles", a-t-il insisté.
Un représentant du gouvernement aux manifestations organisées en marge de cette journée a renouvelé la volonté des autorités du pays de combattre les violences "sous toutes leurs formes et d'où qu'elles viennent".
AFP