Questions directes à Honoré Ngbanda.

Congoindependant

08/02/09

 

honore_ngbanda.jpgOfficier de renseignements, ancien conseiller spécial en matière de Sécurité sous le président Mobutu Sese Seko, Honoré Ngbanda Nzambo Ko Atumba, président de l’Apareco (Alliance des patriotes pour refondation du Congo) commente les derniers événements politique, militaire et diplomatiques survenus en RD Congo. Il annonce par ailleurs son «entrée en clandestinité» en prévision de l’ultime combat à «corps à corps». L’ancien patron des services secrets zaïrois lance un «appel solennel» à toutes les forces vives du pays ( militaires, policiers, ministres, députés, fonctionnaires, étudiants, élèves, serviteurs et hommes de Dieu, commerçants, hommes et femmes, jeunes et vieux…) à dépasser les divergences motivées par des intérêts égoïstes et à s’unir pour chasser «Kabila». Tout au long de l’interview, Honoré Ngbanda a tenu à ce que le patronyme Kabila soit mentionné avec des guillemets. Motif : le «raïs» est un «imposteur.»

"Le plus grand malheur qui ne soit jamais abattu sur notre pays depuis son accession à l’indépendance, c’est l’arrivée de «Joseph Kabila» à la tête de la plus haute institution politique de la RD Congo. La prétendue «paix» que «Kabila» célèbre seul à la place des Congolais, est une paix « made in Rwanda » par la seule volonté de Paul Kagame."

Pourquoi un si long silence ? Devrait-on parler de lassitude de votre part ?

Tout sauf la lassitude ! Notre «credo» au sein de l’APARECO, est «la Résistance jusqu’à la libération». C’est donc un combat au finish que nous menons. Souvenez-vous : depuis mon comme back politique le 9 juin 2004 à Lomé, j’ai organisé des conférences et rencontres avec les Congolais de la diaspora. J’ai accordé pas mal d’interviews ; écrit un livre et plusieurs articles. J’ai sillonné l’Europe, l’Amérique et l’Afrique pour alerter et réveiller mes compatriotes au sujet du danger que court notre pays. Avec l’aide de Dieu, il eut alors une puissante vague de réveil au-delà de mes espoirs. Après quelques années, beaucoup de Congolais, dont surtout les jeunes rongés par l’impatience, m’ont reproché de beaucoup parler et de ne pas agir! Mais on ne libère pas un pays à 6000 KM, rien qu’avec des mots! Maintenant que les Congolais sont bien réveillés, nous avons porté notre action sur le terrain des opérations. Nous sommes donc passés à une phase que je pourrais qualifier de « corps à corps ». Vous conviendrez avec moi qu’à cette étape, on ne clame pas sur le toit ce qu’on fait! On ne peut pas me demander une chose et son contraire à la fois. On ne peut pas me demander de passer à l’action et de continuer à crier comme au début. Je ne peux pas jouer avec la précieuse vie des jeunes gens qui m’ont fait confiance! Je crois que vous comprenez ce que je veux dire….

Des informations invérifiables ont fait état des ennuis que vous auriez eu au niveau de votre séjour en France. Quelle est la part du vrai et du fantasme ?

Des «informations invérifiables», comme vous le dites si bien s’appellent «rumeurs» ou «ragots». Un homme d’action ou un homme d’Etat ne s’en nourrit pas! Ces ragots sont le fruit de l’inquiétude des occupants et des imposteurs au pouvoir à Kinshasa. Ils ne savent plus rien sur moi : ni où je suis, ni ce que je fais. Alors, pour me débusquer de mon trou, ils ont largué leurs chiens de chasse partout à travers le monde, y compris au sein de certains médias et certaines organisations dites de résistance à l’extérieure de notre pays. Leurs chants de Sirène ne me perturbent guère ! Ma seule préoccupation, c’est le cri du coeur que me lance la jeunesse congolaise. Ce cri que j’entends à travers des nombreux messages que je reçois chaque matin, chaque soir et chaque nuit: «Papa Ngbanda, ne t’arrête pas, ne nous abandonne pas, nous sommes derrière toi, quoi qu’il arrive!»

Qui, selon vous, a intérêt à s’acharner ainsi sur votre personne?

Les vrais patriotes ne s’acharnent plus sur moi, ils ne font pas d’enquête pour savoir où je suis et ce que je fais, quel titre de voyage j’utilise pour mes déplacements… Car ce souci-là, c’est celui des collabos et de ceux qui les payent. Ils ont intérêt à me diaboliser et à me discréditer dans le seul but de décourager les patriotes congolais. Trouvez-vous normal qu’un vrai patriote et résistant congolais s’acharne sur le seul dignitaire «mobutiste» qui soit resté constant dans son refus de collaborer avec le pouvoir d’occupation, mais que par contre, il ne se préoccupe nullement des nombreux «mobutistes» qui sont restés ou rentrés au pays, et qui se battent aujourd’hui pour le compte des agresseurs et des occupants de notre pays? Je peux seulement rassuré les compatriotes congolais que je n’ai de problème avec personne. Ma résidence privée est en France où réside ma famille. Quant à moi, je suis entré dans la phase de la clandestinité depuis plus d’une année maintenant. Cependant, que je continue à circuler partout dans le monde sans problème. Il n’y a que Dieu seul qui pourrait mettre fin à ma détermination !

D’aucuns vous dénient le droit de militer pour le Changement en RD Congo du fait de l’importance des fonctions que vous avez occupées sous le régime du président Mobutu. Que leur répondez-vous ?

Je m’interroge sérieusement si l’attitude de ceux qui émettent de telles réflexions à mon endroit est dictée par la jalousie, la naïveté, l’ignorance ou la mauvaise foi. Je vous fais d’abord remarquer que notre pays la RD Congo est aujourd’hui remplie de «mobutistes» dans toutes les sphères de la vie nationale (Présidence de la République, gouvernement, Parlement, armée, police, services spéciaux…) sans que personne ne trouve rien à redire. Même le fils propre du maréchal Mobutu collabore sans état d’âme avec le pouvoir d’occupation de notre pays. Je me pose alors très sincèrement cette question : ai-je été le seul «mobutiste» à avoir occupé les importantes fonctions que j‘ai exercées sous le régime du maréchal Mobutu ? Que disent alors ces gens de tous les responsables des services secrets qui m’ont précédés ou succédés à la tête du CND, du SNI et de l’AND, et qui sont aujourd’hui dans la sphère du pouvoir d’occupation à Kinshasa, au service de «Kabila»?

Vos anciens collègues sont peut-être moins bruyants?

J’ai été le dernier conseiller spécial de Mobutu de 1992 à 1997, mais que dit-on aux trois conseillers spéciaux de Mobutu qui m’ont précédé (de 1982 à 1992), et qui sont tous aujourd’hui à Kinshasa? Pourquoi ces braves Congolais ne dénient-ils pas à tous mes anciens collègues le droit de continuer à travailler dans leur pays? Et pourquoi s’acharnent-ils à me refuser le droit de m’inquiéter pour mon pays et mon peuple en danger ? Pourquoi veulent-ils m’empêcher de me battre pour leur libération des mains de leurs oppresseurs? Pourquoi souffrent-ils de me voir mettre mon expérience au service de la jeunesse de mon pays pour libérer notre peuple de la honte et de la misère ? Quel mal y a-t-il à rebondir sur ses erreurs passées pour contribuer au redressement de son pays ? Trouvez-vous une logique là-dedans ?

Il semble que des manifestations seraient en préparation à Kin pour la commémoration des « massacres des chrétiens» du 16 février 1992. Vos détracteurs associent souvent votre nom à ceux des responsables de cet événement. Quel est votre commentaire ?

J’ai déjà éclairé l’opinion nation congolaise à ce sujet. J’assume pleinement la responsabilité collective du gouvernement Nguz auquel j’ai appartenu à l’époque de ces événements malheureux et que je regrette sincèrement. Car il s’agit du sang versé des Congolais. Mais je rejette, tout en les dénonçant, toutes les calomnies et les contre-vérités avancées par ceux qui ont voulu me faire porter le chapeau à travers la presse nationale et internationale. Pour preuve (car j’aime arguer avec des preuves et des témoins), je renvois les sceptiques aux archives officielles contenant les procès-verbaux des différents Conseils du gouvernement. Mr Léon Botolo qui fut à l’époque des faits Secrétaire du gouvernement, et donc rédacteur du procès verbal de la réunion du vendredi 14 février est encore vivant à Kinshasa. Que je sache, les archives n’ont jamais été détruites. On peut donc les consulter. Alors on s’y apercevra que pour ces manifestations-là du 16 février, ce n’est pas le ministre de la Défense nationale Ngbanda que le gouvernement avait chargé de superviser cette manifestation, mais bien le ministre de l’Intérieur Mandungu Bula Nyati qui avait dans ses attributions le maintien de l’ordre public. Et quand ce drame s’est produit, le président de la Conférence nationale souveraine (CNS), Monseigneur Laurent Monsengwo, avait géré ce dossier avec mon collègue Mandungu qui était, avec le gouverneur de la ville de Kinshasa, sur les lieux du drame. Enfin, lors du Conseil du gouvernement du vendredi 21 février qui a suivi l’incident, c’est le ministre de l’Intérieur Mandungu (et non le ministre de la Défense Ngbanda) qui a rendu compte aux membres du Conseil du déroulement des faits sur le terrain. C’est lui qui a été chargé de conduire l’enquête jusqu’au bout. Les documents officiels sont là sur place à Kinshasa, et je mets quiconque au défi de me prouver le contraire !

Que répondez-vous aux Congolais de l’intérieur qui reprochent à ceux de la diaspora de se planquer en menant leur combat à plusieurs milliers de kilomètres du pays.

Ils ont parfaitement raison. Je viens de le dire : on ne libère pas un pays à 6000 KM de distance rien qu’avec des simples discours. Mais nos frères de l’intérieur ne doivent pas mépriser le travail ô combien appréciable abattu par les Congolais de la diaspora dans l’étape de l’éveil de conscience du peuple congolais ! L’histoire leur en saura gré. On ne peut pas négliger l’impact des Congolais de la diaspora qui ont facilement accès aux médias internationaux ainsi qu’aux dirigeants des pays occidentaux. Ils sont comme des porte-voix des Congolais de l’intérieur du pays. Cependant, au niveau où nous en sommes aujourd’hui, tous les Congolais doivent converger et focaliser leur énergie vers l’intérieur de la RD Congo pour mettre définitivement fin au pouvoir d’occupation qui a atteint la phase finale de son projet macabre de liquéfaction de notre pays. C’est pourquoi, je réitère ici mon appel lancé à tous les mouvements patriotiques de résistance oeuvrant en Europe, en Amérique, en Afrique et en Asie, afin d’unir nos forces dans une action concertée sur le terrain. Nous devons d’urgence organiser toutes les forces vives de la République, en vue de les amener à chasser les occupants au pouvoir et à stopper le processus d’occupation et de balkanisation de notre pays qui est arrivée à sa phase finale.

Plus de deux années après les élections générales en RD Congo, on assiste à la restauration d’un régime dictatorial. Que faire, selon vous, pour que l’ordre politique nouveau fondé sur des valeurs humanistes et démocratiques – annoncé lors de la signature de l’accord de paix de Lusaka en juillet 1999, devienne enfin réalité ?

Le problème fondamental qui se pose en RD Congo n’est pas celui de la démocratie. C’est d’abord et avant tout le problème de l’imposture, autrement dit, le problème de la présence à la tête du pays de celui qui se fait appeler «Joseph Kabila», mais qui est en réalité un pion rwandais que les lobbies politico mafieux internationaux ont réussi à imposer aux congolais par le biais des élections biaisées. Tant que cet imposteur sera à la tête de notre pays, l’avènement d’un ordre politique nouveau en RD Congo restera un vœu pieux, pour la simple raison qu’il a été placé là pour servir non pas les intérêts du Congo ni de son peuple, mais bien ceux de son pays, le Rwanda. Le bilan de ses huit années à la tête du pays est là pour l’attester. Avec sa complicité et sa collaboration, le Rwanda et l’Ouganda sont en passe d’achever sous nos yeux, l’occupation de l’Est de notre pays, conformément aux Accords de Lemera signés avec LD Kabila. Tant que les Congolais n’auront pas résolu l’énigme «Kabila» on se débarrassant de cet imposteur, la descente aux enfers du peuple congolais achèvera sa course définitivement en enfer. Et vous savez, la démocratie a été créée pour le peuple et non le peuple pour la démocratie. A partir du moment où un homme ou un groupe d’hommes se servent des structures ou des simples slogans démocratiques pour écraser le peuple, les citoyens ont le devoir sacré de se lever sans tarder pour mettre fin à ce système de fraude et d’imposture.

Que faire ?

Il faut commencer d’abord et avant tout par renverser l’imposteur qui se trouve actuellement à la tête de notre pays, et cela par tous les moyens possibles et imaginables. Ensuite, il faut éradiquer toutes les racines de l’occupation pour sauvegarder l’unité et l’intégrité de notre pays. Après quoi, les Congolais auront alors le loisir de se mettre ensemble, dans un gouvernement d’union nationale par exemple, qui aurait pour mission essentielle la réalisation des préalables préconisés par l’Accord de Sun City, qui ont été sciemment occultés par «Kabila» et que sont : la pacification du territoire national, la mise sur pied d’une armée nationale, la réconciliation nationale et la restauration de l’autorité de l’Etat… Une fois ces préalables réalisés, les congolais pourraient alors se doter librement d’institutions démocratiques dans la sérénité et dans un climat apaisé. Ce serait alors réellement les fondations d’un ordre politique nouveau dans notre pays. Quand nous avons tenu ce discours avant les fameuses élections biaisées de 2006, on nous a traité de tous les noms d’oiseaux. Aujourd’hui, l’histoire nous a donné totalement raison.

Connaissez-vous un citoyen congolais répondant au nom de John Lumbala ?

Je n’ai jamais entendu ce nom.

Ancien employé à la Banque Congolaise, ex-UZB, ce jeune congolais se trouve actuellement en danger dans un des cachots de l’ANR à Kinshasa. Il est accusé d’avoir transmis au président de l’APARECO, que vous êtes, des informations confidentielles sur le contrat OFIDA-CTC. Que savez-vous sur cette affaire ?

La grosse erreur de «Kabila», c’est qu’il croit, ou on lui a fait croire que l’APARECO fonctionne sur une base tribale ou régionale! L’APARECO est une alliance des «Patriotes» et non des gens d’une région et moins encore d’une tribu quelconque. La cinquième colonne de notre Mouvement qui fonctionne à travers tout le pays est composée des patriotes congolais de toutes les régions et de toutes le tribus de la RD Congo, de l’Est à l’Ouest, et du Nord au Sud! J’en parle aisément parce que «Kabila» n’a plus de choix : s’il veut annihiler la 5e colonne, il n’a qu’à arrêter tous les militaires des FARDC et tous les agents congolais de l’ANR et de la DEMIAP! Croyez-vous sérieusement que tous les renseignements que nous recevons pour l’orientation de notre combat proviennent des seuls ressortissants de l’Equateur alors qu’on les a presque tous écartés des postes stratégiques ?

Et le dossier Ofida-CTC ?

Quant au dossier Ofida-CTC, j’ai des détails très accablants sur ce scandale. Mais comme pour beaucoup d’autres dossiers, nous avons opté pour la stratégie de ne plus les divulguer pour éviter que les complices ne prennent des dispositions avant la libération de notre pays. Chaque chose en son temps. Prenez patience.

Certaines sources allèguent que derrière le sigle «CTC» se cacheraient en réalité Joseph Kabila et certains milieux mafieux libanais. Qu’en savez-vous ?
Patience, vous dis-je! L’heure n’est plus aux révélations. Vous connaîtrez les détails de ces dossiers à scandale après la libération de notre pays. Quand on veut frapper un chien, on ne lui fait pas brandir le bâton au nez!

Connaissez-vous Kalev Mutond, l’actuel patron du département « Intérieur » (DDE/05) de l’Agence nationale de renseignements (ANR)? C’est lui qui serait chargé du dossier John Lumbala manifestement sur ordre de Kabila

Non ! Mais je vous fais remarquer en passant que «Kabila» applique à la lettre le prince qu’il nous attribue faussement: toute la stratégie de son action politique repose sur une base régionale. Il se sert des originaires du Katanga (dont il prétend être lui-même originaire) pour «écraser», le mot est de lui, ceux de l’Equateur. Mais malheureusement pour lui, beaucoup de nos frères et compatriotes originaires du Katanga et de l’Est en général ne sont pas tombés dans son jeu mesquin de division des Congolais pour les affaiblir d’abord, en vue de mieux les «mâter» ensuite. L‘unité des Congolais reste leur dernier bouclier. Heureusement, les plus fervents patriotes et pires ennemis de «Kabila» sont là où il s’y attend le moins!

Pourquoi, selon vous, l’ANR veut s’occuper d’un dossier ne présentant à première vue aucun rapport avec la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat ?

Vous avez dit : « la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat » ? Mais qui vous a dit que l’ANR se préoccupait de la sécurité de l’Etat congolais ? Tout le problème est justement là : l’ANR n’est pas au service de l’Etat congolais. Il est au service d’un homme : «Joseph Kabila». Celui-ci s’en sert même contre les intérêts supérieurs de l’Etat congolais. Par exemple dans le trafic de matières précieuses, le trafic de stupéfiants, de l’uranium, ainsi que dans l’exécution des crimes odieux tels que les enlèvements et les assassinats…. Voilà à quoi servent l’ANR et les autres polices politiques qui fonctionnent sous d’autres dénominations civiles ou militaires.

Les troupes ougandaises et soudanaises ont été autorisées par Kabila d’opérer dans la Province Orientale pour « traquer » les rebelles ougandais de John Kony. Selon les derniers bilans, pas moins d’un millier de citoyens congolais ont péri lors de ces opérations. Existe-t-il un précédent dans ce genre de « coopérations ».

Ce qui se passe aujourd’hui dans notre pays montre que «Kabila» a dépassé le seuil du tolérable : nos voisins entrent sur notre territoire comme ils veulent. Ils violent et massacrent les Congolais et pillent nos richesses et tout cela, sans que l’Etat ne lève le petit doigt! Tous ces abus sont rendus possibles parce que cet imposteur a réussi à priver la RD Congo d’une armée pour protéger son peuple. A l’époque de Mobutu, en effet, les tentatives d’incursion des Mbororo (éleveurs soudanais) dans la Province Orientale, comme la rébellion ougandaise de John Kony sont des phénomènes qui menaçaient déjà le pays. Mais pourquoi ces forces étrangères n’ont jamais inquiété la population congolaise ni compromis l’intégrité du territoire national comme aujourd’hui? C’est tout simplement parce que la République du Zaïre disposait d’une armée et des services de renseignements relativement efficaces, et qui travaillaient pour la sauvegarde de la souveraineté de l’Etat zaïrois. N’en déplaise à ceux qui ne veulent retenir du Zaïre que les failles et les erreurs du système Mobutu.

Comment gériez-vous ce genre de questions sécuritaires à l’époque ?

J’ai effectué personnellement, en ma qualité de responsable des services de renseignements du Zaïre pendant ces périodes-là, plusieurs voyages à Kampala pour rencontrer les différents présidents ougandais de l’époque (Idi Amin Dada, Milton Obote ou Yoweri Museveni), pour organiser des rencontres bilatérales (Zaïre-Ouganda) ou tripartites (Zaïre-Ouganda-Soudan) entre les responsables des services de renseignement et des armées. Selon les renseignements que nos services spéciaux fournissaient régulièrement à l’état-major de l’armée zaïroise, nos troupes prenaient des dispositions pour tenir en respect les rebelles ougandais et zaïrois sur les hauteurs des massifs du Mont Ruwenzori, au-delà de la frontière du côté du territoire ougandais. Chaque fois qu’ils ont essayé de descendre chez nous, sur le territoire zaïrois, ils ont subi des attaques terrestres et des bombardements de leurs positions par notre aviation. Les populations congolaises locales peuvent confirmer mes propos. L’efficacité de ces dispositifs préventifs avaient conduit un certain Laurent-Désiré Kabila au découragement, au point d’abandonner la lutte armée pour se livrer au trafic de matières précieuses, jusqu’au moment où Museveni est allé le chercher dans sa ferme en 1996 pour le «placer» (le mot est de président ougandais lui-même) à la tête des troupes rwandaises et ougandaises qui ont agressé et envahi le Zaïre.

Comment avez-vous accueilli l’entrée des troupes de l’armée régulière rwandaise sur le sol congolais particulièrement dans la Province du Nord Kivu?

D’après vous ? Que ressentiriez-vous si, après avoir crié vainement au voleur, vos frères ont continué à dormir jusqu’au moment où les voleurs filent avec le butin sous vos regards impuissants? Tout le scénario que j’ai décrit depuis quelques années est en train de se concrétiser sous les yeux des Congolais. Et ce qui est plus grave, c’est que les Rwandais sont en train d’instrumentaliser les cadres politiques et militaires congolais pour parachever cette entreprise! Rappelez-vous les atermoiements et les balbutiements des ministres congolais des Affaires étrangères et de l’Information au début de ces «accords». Et pour peu que vous remontiez l’histoire récente, vous constaterez que ces deux ministres ont travaillé, comme par hasard, sous les ordres de Kigali au sein du RCD/Goma!

A vous entendre parler, on dirait que le Rwanda a infiltré le Congo à travers quelques hommes-lige…

Le Rwanda a introduit chez nous son «Cheval de Troie». L’ennemi opère du dedans. Le vers est dans le fruit ! «Kabila» utilise et manipule les cadres congolais à son gré : d’abord il écarte le président du Parlement, Vital Kamerhe, et envoie Thambwe Mwamba préparer en coulisse cet accord, et annoncer ensuite que seuls les «services de renseignements du Rwanda entreront en RDC en tant qu’observateurs, pour se rendre compte du désarmement des FDRL par les FARDC. Ensuite, dès que les Congolais ont gobé ce premier mensonge, «Kabila» évite le chef d’état-major général des FARDC, le général Etumba, et envoie le commandant de la Police nationale, John Numbi, négocier et signer l’accord dont le contenu jusqu’ici n’est connu de personne d’autres que «Kabila», pour officialiser l’entrée des troupes rwandaises sur notre territoire. Rappelons que c’est le même John Numbi qui avait saboté avec Nkundabatware, l’opération d’intégration prévue par la communauté internationale, pour la remplacer par le processus de «mixage» dont «Kabila» vient de reconnaître publiquement l’échec au cours de sa dernière conférence de presse. Incroyable! Comment une élite congolaise aussi intelligente qu’expérimentée peut-elle se laisser manipuler dans son ensemble par un jeune étranger, semi-lettré et incompétent par-dessus le marché? J’ai honte d’appartenir à cette élite !

Comprenez-vous l’enthousiasme de ceux de compatriotes qui rétorquent que la « paix n’a pas de prix » ?

Je leur conseille d’aller tenir ce langage-là à nos frères congolais du Kivu et de la Province Orientale. Aux parents dont les filles ont été sauvagement violées devant eux, avant d’être cruellement décapitées par leurs bourreaux. Qu’ils aillent tenir ce langage aux milliers de Congolais qui dorment à la belle étoile durant des mois, parce qu’ils ont été chassés de leur terre natale aujourd’hui occupée par les éleveurs rwandais. Qu’ils tiennent ces propos en regardant les larmes de leurs yeux, aux orphelins qui vagabondent dans la nature et qui ne savent plus s’ils auront un jour une terre à eux pour vivre dignement. Non ! Les Congolais doivent cesser d’être aussi cyniquement méchant et médiocres vis-à-vis d’eux-mêmes et de leur avenir. Quand on dit que la paix n’a pas de prix, on veut justement dire qu’il faut être disposé à tout sacrifier, y compris votre vie, pour que les générations futures vivent en paix dans un monde qui les respectent! Cela ne veut pas dire qu’il faille céder votre femme et vos biens à votre voisin qui vous menace, afin qu’il vous foute la paix. On ne peut pas parler de paix sans liberté ni dignité !

Selon vous, Kabila a donc eu tort de conclure cet «accord secret» avec le Rwanda au nom de la paix au Kivu ?

Le plus grand malheur qui ne soit jamais abattu sur notre pays depuis son accession à l’indépendance, c’est l’arrivée de «Joseph Kabila» à la tête de la plus haute institution politique de la RDC. Voilà pourquoi la plus grave erreur, à mon avis, que les Congolais puissent commettre dans l’analyse de la situation dramatique de notre pays, est celle qui consiste à considérer «Joseph Kabila» comme étant un citoyen congolais et que par conséquent, il serait là pour servir et défendre les intérêts de la RD Congo. Rien n’est plus faux! Et c’est la clé de voûte de tous nos déboires actuels. Les Congolais doivent se convaincre que «Kabila», en signant cet accord, n’a fait que remplir le rôle lui attribué par son maître à penser, Paul Kagame. Si non, et si «Kabila» n’avait pas un agenda caché, comment expliquer le fait qu’il signe un accord qui autorise le déversement sur notre territoire de plusieurs bataillons de l’armée rwandaise dont on connaît les intentions expansionnistes et cela, sans que le chef d’état-major général des FARDC ne soit associé, et surtout, sans obtenir au préalable, comme l’exige la Constitution, le quitus du Parlement ? En agissant de la sorte, «Joseph Kabila» n’a fait que servir loyalement et fidèlement les intérêts de son pays qui n’est pas la RD Congo, mais bien le Rwanda.

A quoi attribuez-vous la mollesse de la réaction des forces politiques et sociales ?

La médiocrité de la classe politique congolaise me semble être la cause plausible. Elle n’est plus à démontrer. La responsabilité de l’élite congolaise dans le drame que vit son peuple est réellement engagée, car elle est pleinement informée des vrais enjeux de cette menace qui pèse sur l’avenir de la nation. Mais chacun préfère privilégier ses petits intérêts égoïstes. Et il ne faut pas oublier qu’à quelques exceptions près, chaque membre de cette classe politique trouve son compte dans les magouilles de ce régime d’occupation avec lequel chacun d’eux a librement choisi de collaborer au détriment des intérêts de la nation congolaise. La classe politique congolaise s’est toujours montrée docile et complaisante vis-à-vis du régime en place dans ses égarements ; elle s’est toujours gardée de réagir même face aux pires exactions commises par l’occupant sur nos populations. Il ne fallait donc pas s’attendre à une levée de boucliers de sa part suite à cet accord avec le Rwanda. Les Rwandais connaissent bien le degré très élevé de corruptibilité de l’élite congolaise dans tous les domaines et à tous les niveaux. Ils s’en servent donc à gogo !

Avec l’appui de la Rwandese Defense Forces, plusieurs localités du Nord Kivu occupées jadis par les FDLR et le CNDP ont été rendues aux FARDC. Devrait-on s’en réjouir ou s’inquiéter de la contrepartie attendue par le régime rwandais

On joue avec les mots et les dénominations creuses, pour brouiller l’esprit des Congolais. Le FDLR et le CNDP rassemblent chacun des Rwandais en leur sein. Qu’ils soient Hutu ou Tutsi, ils sont tous Rwandais. Au-delà de leurs divergences internes, ils sont tous d’accord pour l’occupation de notre pays. Qu’on ne vous trompe pas ! Ensuite, l’opération du coup d’état au sein du CNDP, du remplacement de Ntangada, de la «paix-miracle» avec la RD Congo et de l’opération conjointe rwando-congolaise contre les FDRL, tout cela n’est qu’un leurre! Le CNDP sert aujourd’hui de bassin de réception des milliers de troupes rwandaises qui sont entré officiellement, et dont personne en RD Congo ne connaît l’effectif exact.

Qu’en disent vos sources ?

Nos antennes parlent de plus de 11.000 hommes. Or officiellement on ne parle que de 3 à 4 ou 6000 hommes. Et tenez-vous bien, actuellement, l’intégration des troupes du CNDP dans les FARDC se font précipitamment, sans contrôle d’identité (donc la nationalité) des hommes de troupe qu’on intègre dans les FARDC au nom du CNDP. Moralité ? Actuellement, sous la barbe des Congolais, le Rwanda est entrain de déverser dans notre armée des milliers de soldats et d’officiers de son armée, et qui constitueront demain, officiellement, l’ossature de notre armée nationale congolaise dépouillée de ses meilleurs éléments nationaux, exterminés par «Kabila». Et quand le Rwanda aura terminé l’opération de son infiltration, il annoncera pompeusement le retour des 4000 ou 6000 éléments de son armée. Et les naïfs des Congolais applaudiront «Kabila» d’avoir mis fin à la guerre! Et les jeux seront faits! C’est cela la pure vérité. Si vous ne me croyez pas, attendez alors de voir ce qui va se passer demain, si les Congolais ne font rien pour arrêter ce processus en marche.

Kabila est-il fondé de tergiverser à transférer Bosco Ntaganda à la CPI ?

«Kabila» est au service de Kagame. Il fait ce que son maître lui dit de faire. C’est Kagame qui a créé «Joseph Kabila». James Kabarebe l’a déjà reconnu publiquement dans ses témoignages à travers les médias. C’est encore Kagame qui a créé Nkundabatware. Et c’est enfin le même Kagame qui vient de créer Ntaganda pour remplacer Nkundabatware à la tête du CNDP. La prétendue «paix» que «Kabila» célèbre seul à la place des Congolais, est une paix « made in Rwanda » par la seule volonté de Paul Kagame. Dès lors que Kabarebe est venu imposer à «Kabila» le scénario de la substitution de Nkunda par Ntaganda, l’imposteur est tenu d’exécuter ce que son maître a décidé pour la suite des événements.

Depuis le 24 mai 2008, l’ancien vice-président de la RD Congo et sénateur JP Bemba est en prison au siège de la CPI à la Haye pendant que son co-accusé Ange –Félix Patasse continue à jouir de sa liberté. Qu’en pensez-vous ?

La vérité qui choque dans toutes ces mises en scène juridico-politiques, c’est que seuls les Congolais sont justiciables pour les présumés crimes commis. Tenez ! Primo : JP Bemba est arrêté et transféré à la CPI pour des crimes commis par ses militaires sous la pleine responsabilité des dirigeants politiques et militaires centrafricains qui, eux, ne sont pas inquiétés le moins du monde. Secundo : Thomas Lubanga est arrêté et transféré à la CPI, tandis que son adjoint, Bosco Ntaganda avec lequel ils ont perpétré ensemble ces crimes de guerre et l’enrôlement des enfants soldats, est protégé par «Kabila» au nom de la Paix. Et derrière les deux arrestations des deux personnalités congolaises, «Kabila» a joué un rôle de premier plan. Il l’a arrogamment reconnu son rôle devant le parterre de journalistes congolais, lors de sa dernière conférence de presse. Il s’est même vanté au sujet de sa «collaboration», sans pareille au monde, avec la CPI ! Je laisse à chaque Congolais de tirer la leçon de cette attitude de «Kabila».

Certains analystes pointent un doigt accusateur en direction de la Cellule africaine de l’Elysée. Partagez-vous cette approche ?

A partir de l’instant où celui que les Congolais eux-mêmes ont accepté comme leur chef d’Etat reconnaît publiquement s’être investi personnellement auprès de la CPI pour arrêter les personnalités congolaises, pourquoi devrions-nous aller chercher les boucs émissaires très loin ailleurs? Que je sache, l’Elysée n’a pas pour mission de protéger ni les intérêts des Congolais, ni ceux de la RD Congo.

On ne peut faire la paix qu’avec son ennemi. Quelles sont d’après vous les conditions préalables à la relance de la Communauté économique des pays des Grands Lacs?

Il faut d’abord que la RD Congo recouvre sa souveraineté et sa dignité perdue. Il faut que la RD Congo qui fut la tête de locomotive de la CEPGL pacifie et stabilise l’unité de son territoire. Il faut impérativement que tous les pays membres de la CEPGL résolvent au préalable les causes internes des crises politiques endémiques qui caractérisent leur société. Il faut enfin trouver des solutions définitives aux épineux problèmes que posent les différentes catégories d’immigrés rwandais et burundais en RD Congo depuis l’indépendance en 1960. Ce sont là des préalables à une base nouvelle pour une coopération harmonieuse et durable.

Que proposez-vous pour rétablir la paix à l’intérieur de la RD Congo et à l’extérieur avec les voisins les plus tumultueux de la CEPGL?

La CEPGL fut créée essentiellement pour consolider les relations de bon voisinage entre les pays des Grands Lacs et pour promouvoir la libre circulation des personnes et des biens entre eux. Il va de soi que cela n’a été possible que grâce à la paix qui régnait alors dans cette Sous- Région. Aujourd’hui, il nous semble qu’il soit encore prématuré d’envisager la relance de cette institution. Car j’estime qu’il y a des conditions à remplir en ce qui nous concerne. Pour que la RD Congo soit crédible et respectée au sein de l’Organisation des Nations unies (ONU), au sein de l’Union Africaine ou Autorité Africaine comme vous voulez, ainsi qu’au sein des organisations sous-régionales comme la CEEAC et la CEPGL.

C’est-à-dire ?

Cela veut dire le Congo-Kinshasa doit se présenter comme un Etat fort, stable et organisé. Pour cela, il doit d’abord disposer d’une armée forte et dissuasive pour assurer l’intégrité et la stabilité du territoire national dont les richesses sont très convoitées par ses voisins. Le monde actuel dans lequel nous vivons est une jungle des «civilisés». Mais jungle quand même ! On n’y respecte que les plus forts, selon le principe cher à Basaragba, (le rhinocéros d’ Alphonse Daudet), qui dit : « Tue pour vivre; si non meurs pour que les autres vivent de ta substance»! Et tant que nous n’aurons pas une armée moderne, forte et dissuasive, nous serons toujours victimes de la convoitise de nos voisins, même les plus faibles. Nous devons ensuite disposer d’une administration efficace et intègre qui organise et gère la vie quotidienne des citoyens en dehors des aléas politiques et économiques. Nous devons enfin promouvoir des institutions politiques démocratiques et des institutions judiciaires indépendantes et compétentes pour assurer les conditions d’un développement harmonieux et intégral du pays.

Que pensez-vous du plan Cohen préconisant l’érection d’un marché commun en Afrique de l’Est pour réconcilier Kinshasa et Kigali? Quid du plan Sarkozy qui a déjà suscité votre réaction ?

J’ai longuement exposé dans mon livre «Crimes organisés en Afrique centrale», la vision et le plan des pays anglo-saxons dont les Etats-Unis d’Amérique, sur la crise qui prévaut dans notre région. Le «plan Cohen», comme vous dites, vient seulement confirmer cette thèse que j’ai développée depuis 2004. Ce qui m’a fait mal, c’est le fait de constater que la France, qui a jusqu’ici été aux côtés du peuple congolais face à ce complot international, rejoigne par la voix de son président, le camp des agresseurs et des pilleurs de notre pays. Heureusement, toutes les réactions que j’ai enregistrées jusqu’ici dans les différentes sphères politiques en France suite à ma lettre ouverte sont plutôt apaisantes et rassurantes. Mais nous devons demeurer vigilants et mobilisés.

N’est-il pas étrange de constater que dans tous ces « plans», c’est le Congo qui doit tout donner pour jouir de la paix ?

Le plus révoltant dans cette affaire, c’est que nous ne sommes pas la cause de la crise, mais la victime. Et on nous demande d’en payer seuls tout le prix ! La RD Congo a servi jusqu’ici de souffre-douleur de la région des Grands Lacs. Chaque fois qu’il y a conflit armé entre les communautés tutsi et hutu du Rwanda ou du Burundi, la RDC a toujours servi de «poubelle» pour y déverser les populations faibles de la communauté vaincue. Et quand ces populations revendiquent après nos terres, avec le soutien des gouvernants de leurs pays d’origine, on nous oblige, non seulement d’accueillir ceux qui sont entrés frauduleusement au travers des mises en scènes politico-militaires, mais on nous demandent ensuite de partager, sans rien recevoir au retour, nos terres et nos richesses avec nos agresseurs ! Aujourd’hui c’est le Rwanda et l’Ouganda qui réclament nos terres, demain ce sera les sept autres voisins qui nous observent de loin. In fine, qu’est-ce qu’il nous restera ?

Quels sont vos projets à court, moyen et long terme ?

A court terme, la libération du pays demeure l’objectif principal et immédiat. La réconciliation nationale, la stabilité du territoire national, la restauration de l’autorité de l’Etat et de la dignité du citoyen congolais à travers à réaliser par tous les congolais grâce à un large gouvernement d’union nationale regroupant toutes les composantes politiques et sociales de notre pays, cela constitue notre objectif à moyen terme. La RDC ne devra plus connaître d’exilés forcés à l’extérieure de son territoire. Car le Congo appartient à tout le monde. Même si on ne partage pas les mêmes visions politiques. Ce n’est pas la République des moutons pour imposer la pensée unique à tout le monde ! Enfin, l’instauration d’un nouvel ordre politique par l’avènement d’une véritable démocratie qui jettera les bases solides d’un développement intégral, constitue mon projet à long terme que j’aurai à défendre, s’il plait à Dieu, contre les projets des autres leaders congolais.

Un mot de la fin ?

Les ennemis de notre pays sont sur le point de réussir leur projet macabre d’occupation et de balkanisation, grâce à l’appui de leur pion à la tête de notre pays. La seule façon de les stopper, c’est de chasser sans tarder l’imposteur qui a été placé à la tête de nos institutions politiques et qui se fait appeler «Joseph Kabila». Il est là par notre faute et à cause de notre négligence ! Si nous ne le chassons pas, personne ne le ferra pour nous ! Je lance donc un appel solennel à toutes les forces vives de notre pays et se trouvant sur toute l’étendue du territoire national : militaires, policiers, ministres, députés, fonctionnaires, étudiants, élèves, serviteurs et hommes de Dieu, commerçants, hommes et femmes, jeunes et vieux… , dépassons les divergences de nos intérêts égoïstes et unissons pour chasser « Kabila » et stopper la destruction de notre pays ! Quel que soit ceux et celles de nos compatriotes qui donneront le signal de l’assaut les premiers, unissons-nous tous derrière eux pour LIBERER notre pays la RD Congo. Dieu est avec nous parce que ce pays nous a été donné par Lui. Mais Dieu ne descendra pas libérer la RD Congo à notre place. Dieu n’agit pas sans nous. Il agit AVEC nous.

 

 

Propos recueillis par B. Amba Wetshi

 

© Congoindépendant 2003-2009

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