AFP
31/03/09
BRAZZAVILLE – Le ministre des Hydrocarbures de la République démocratique du Congo (RDC), René Isekemanga Nkeka, a évoqué mardi à Brazzaville le retraçage des frontières entre son pays et l'Angola, soulignant que la RDC pourrait ainsi obtenir de plus importantes ressources pétrolières.
"Inévitablement, les frontières seront retracées. Dans ce contexte, il est probable que des plateformes, des blocs qui étaient auparavant à l'intérieur d'un pays X se retrouvent dans un pays Y", a affirmé à l'AFP M. Isekemanga Nkeka, faisant allusion sans les citer aux frontières entre la RDC et l'enclave angolaise de Cabinda.
Le sud-ouest de la RDC jouxte le nord-est de l'Angola. Leur frontière est longue de plus de 2.500 km.
"Je crois que si ces frontières sont retracées, des blocs pétroliers pourraient éventuellement revenir à la RDC", a-t-il précisé, sans vouloir commenter ce qui motiverait un nouveau tracé.
Le ministre a pris part ce week-end à Brazzaville à la 26ème session du conseil des ministres de l'Association des producteurs de pétrole africains (Appa) dont la RDC et l'Angola font partie.
Le niveau de production de pétrole de ces deux pays est loin d'être comparable.
L'Angola dispute depuis 2008 la première place (dans la zone subsaharienne) au Nigeria alors que la RDC ne produit qu'entre 26.000 et 28.000 barils par jour, étant ainsi considérée comme un "producteur marginal" de brut, selon M. Isekemanga Nkeka.
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