Le gouvernement burundais et les opérateurs économiques locaux ont étalé au grand jour, jeudi, leurs profondes divergences du vues sur l’adhésion possible de leur pays au sein de la Communauté est-africaine (CEA/EAC) de libre échange dès le 1er juillet 2007.
Les médias ont joué un rôle néfaste dans ce qui est arrive lors des affrontements des 22et 23 mars, selon le gouvernement d’Antoine Gizenga. C’est pourquoi il promet d’assainir l’espace médiatique congolais dans les jours qui viennent. L'ONG Journaliste en danger, JED, trouve que ces accusations sont gratuites et sans fondements. Elle estime au contraire que la presse a fait son travail avec professionnalisme avant et pendant les affrontements, rapporte radiookapi.net
Selon des sources militaires à Kinshasa, la garde présidentielle de Joseph Kabila a subi de « lourdes pertes » lors des affrontements de jeudi 22 mars dans le centre des affaires de la commune de la Gombe. Commandant de la circonscription militaire de la capitale, le général Prosper Nabyolwa aurait été grièvement blessé. Deux cent membres du GSSP (garde présidentielle), rebaptisé « Garde républicaine », manquent à l’appel, indique-t-on. Selon un officier joint dans la capitale congolaise, « le bilan est loin d’être définitif ».
L'ex-vice-président de République démocratique du Congo (RDC) Jean-Pierre Bemba s'est dit prêt à partir en exil s'il n'a pas de "garantie" sur sa sécurité après les affrontements entre sa garde et l'armée, dans un entretien au quotidien français Le Monde publié lundi.
Le président de République démocratique du Congo (RDC) Joseph Kabila a pleinement justifié lundi l'emploi de la force armée contre la garde rapprochée de l'ex-vice-président Jean-Pierre Bemba la semaine dernière à Kinshasa, où "il fallait à tout prix rétablir l'ordre".
A part quelques poches de résistance dans le quartier de N’Dolo et le danger que représentent encore les hommes de Bemba en cavale dans la ville, Kinshasa a retrouvé un certain calme. Mais la violence des jours précédents a fait place à la consternation. D’heure en heure, à mesure que des corps sont découverts et que des blessés arrivent dans les hôpitaux, le bilan s’alourdit : 90 morts recensés à la morgue de l’hôpital général, 20 à Kintambo, 148 blessés graves identifiés par la seule Caritas. Ce bilan humain s’ajoute aux nombreuses destructions matérielles et il traumatise la classe politique.
La cité de l’Union Africaine a servi de cadre samedi à la réunion du conseil des ministres présidé par le Chef de l’Etat Joseph Kabila Kabange en rapport avec les événements de jeudi et vendredi qui ont secoué la ville de Kinshasa, particulièrement la commune de la Gombe lorsque les militaires commis à la garde de Jean Pierre Bemba ont attaqué les forces régulières avant de s’adonner au pillage et à la destruction des édifices tant publics que privés.
Pretoria s'est déclaré "profondément préoccupé" par l'explosion de violence à Kinshasa, précisant que l'ex vice-président, Jean-Pierre Bemba, réfugié à l'ambassade sud-africaine sur place, avait "appelé à une trêve", selon un communiqué diffusé samedi.
Nous sommes arrivés au point où il faut se demander : mais qui a sonné la récréation et quand ? En tout cas le coup de sifflet ne semble pas avoir été entendu, et pour cause, ce que certains appellent déjà la quatrième guerre de Kinshasa vient de prouver une fois encore que la diversion continue! Sommes-nous en voie d’assister à l’infantilisation d’un peuple par ses propres dirigeants, qui pour une fois, au moins pour la dite communauté internationale, venaient d’être élus démocratiquement ? La RDC serait-elle en train d’émuler le Zimbabwe ? Chercher la tête de Bemba veut littéralement dire chercher la tête d l’opposition. Et comment veut-on une démocratie si l’on ne veut pas d’une opposition ? Des questions rhétoriques en effet, car le coup de théâtre de cette semaine à Kinshasa, ne semble pas seulement viser l’opposition. On dirait plutôt qu’il vise à museler la clameur de tout le pays qui prend de plus en plus de l’ampleur au fur et à mesure que la trahison s’ourdit à partir de la haute hiérarchie des nouvelles institutions du pays. Pendant que le peuple du Bas-Congo pleure encore ses morts et le sort de leur illustre fille emprisonnée, celui du Bandundu est littéralement sidéré de s’entendre dire, aux micros des radios et TV locales et étrangères, que ses localités font partie de l’Angola. On ne peut vraiment pas s’empêcher de penser à une trahison par les hautes instances de l’Etat. Réaction tramée savamment pour attraper le peuple à son propre jeu, l’Etat crie à la trahison du chef de l’opposition. Son tort étant d’avoir cru que les accords, signés avec la présidence sous l’égide des Nations Unies, entre les deux scrutins, allaient être respectés. Résultat : une diversion assurée et la chance pour les FARDC de faire ce qu’ils savent mieux que quiconque, piller !