Les fêtes marquant le 47e anniversaire de l'indépendance du Congo-Kinshasa, qui se déroulaient samedi à Kisangani (nord-est), ont été ensanglantées par deux accidents.
Un chasseur Soukhoï 25 de l'armée de l'air congolaise s'est en effet écrasé non loin de la piste, en raison, semble-t-il, d'une avarie de moteur, peu après la cérémonie; le pilote a été tué.
Par ailleurs, un véhicule du convoi du président Joseph Kabila a écrasé une petite fille , selon Radio Okapi (Onu), alors qu'une dizaine de personnes qui tentaient de défiler ont été tabassées par la police. (Reuters et Belga)
Deux jeunes gorilles de moins de 2 ans, issus de la famille des gorilles congolais Kwitonda en refuge au Rwanda, ont désormais des noms. L’un s’appelle Karibu, pour dire « bienvenue » et l’autre Umoja, qui signifie « Unité », a constaté radiookapi.net
La cérémonie de baptême a eu lieu en présence des responsables de la conservation du Rwanda et de la RDC, samedi dernier à KINIGI, en district de Ruwengeri, au Rwanda, dans le parc national du Volcan, frontalier avec le Parc national de Virunga en RDC.
Lors de la même cérémonie de baptême, 21 autres jeunes gorilles rwandais ont été baptisés. Ce baptême entre dans le cadre de la gestion transfrontalière entre le Rwanda, l’Ouganda et le Congo sur le mouvement des espèces protégées sur les frontières de trois Etats.
Rappelons que la famille KWITONDA, qui comprend 18 gorilles congolais a traversé les frontières pour se réfugier au Rwanda depuis 2004.
Fils du Mwami MWAMBUTSA et de Thérèse KANYONGA, le prince Louis RWAGASORE est né à Gitega le 10 janvier 1932. Il entame l’école primaire à l’âge de 7 ans à Bukeye, puis à Kanyinya et Gitega. In 1945 il entre au Groupe Scolaire d’Astrida à Butare (Rwanda) où il étudie pendant 6 ans. En 1956 il ira à l’université d’Anvers, en Belgique, mais reviendra très vite au Burundi où il entame sa vie politique au niveau associatif par la création de coopératives strictement africaines, qui seront interdites par la Belgique, pays de tutelle, en 1958. Il épouse Marie-Rose NTAMIKEVYO le 12 septembre 1959.
En septembre 1958, il forme l’UPRONA, Union pour le Progrès National, avec quelques camarades nationalistes, dont Paul MIREREKANO et Thaddée SIRYUYUMUSI. Ce parti ne sera agréé que le 7 janvier 1960. Rentré de Belgique, le Mwami veut lui confier la chefferie de Butanyerera (actuellement en province de Ngozi), ce qu’il refuse afin de pouvoir se dévouer entièrement à la cause nationaliste. Un conflit politique naît avec son père, le Roi MWAMBUTSA, qui se déclare au-dessus des partis politiques, le 8 février 1960, peu après l’indépendance du Congo ; le monarque se sentant menacé par le nationalisme grandissant en Afrique. RWAGASORE et MIREREKANO étaient très proches du nationaliste congolais Patrice LUMUMBA. RWAGASORE préside le Congrès de l’UPRONA du 14 au 20 mars 1960 : ils demandent l’indépendance du Burundi. La résistance au colonialisme prend une nouvelle tournure ; l’UPRONA demande à la population de ne plus payer de taxes, de boycotter les magasins tenus par les expatriés ; une campagne de désobéissance civile s’installe. MWAMBUTSA répète qu’il est au-dessus de partis. Du 27 octobre au 9 décembre 1960, Louis RWAGASORE est placé en résidence surveillée, juste avant les élections communales organisées à la mi-novembre. Le PDC, soutenu par la Belgique, l’emporte.
On ne le dit pas souvent, mais la réalité est que l’indépendance du Rwanda est bel et bien intervenue après le premier coup d’état fomenté par la Belgique et l’église catholique sur le continent africain. Cette prise de pouvoir connue sous le nom de coup d’état de Gitarama signé colonel Logiest est l’élément précurseur du génocide que le Rwanda allait connaître en 1994.En 1900, l’arrivée des missionnaires catholiques belges, suivi de l’implantation du christianisme brisa la mémoire d’une solide monarchie et mit fin à Ryangombe, unique valeur spirituelle du pays, réunissant les Tutsi, Hutu et Twa dont le chef spirituel n’était autre que le Mwami (Roi) qu’assistait les gardiens de la tradition (Abiru).Le monarque Yuhi V Musinga taxéd’être contre l’expansion du christianisme et d’encourager les pratiques fétichistes de la religion dite « païenne » sera mis sous arrêt, destitué et déporté vers Moba (Katanga) ou il trouvera la mort dans des circonstances connues seul du colonialiste Belge.Pour contenter les redoutables chefs traditionnels, il sera remplacé par son fils Mutara III Rudahigwa à qui les colons et prêtres blancs donnent le prénom envoutant de Charles, il mourra sans laisser une progéniture. Les chefs traditionnels refusant d’embrasser la nouvelle religion seront banni et remplacer par des chefs plus collabos.L’élite intellectuelle du pays sera mise sous surveillance de peur de voir le pays basculer de nouveau dans sa religion traditionnelle, le lendemain de la publication du manifeste Congolais (1956) réclamant l’indépendance du Congo Belge, Ruanda-Urundi.
A Kisangani où se trouve le président Joseph Kabila, le défilé organisé pour la circonstance devant l’esplanade de l’hôtel de poste, venait de se terminer, rapporte radiookapi.net
A Kinshasa, c’est le premier ministre, Antoine Gizenga qui a présidé la même manifestation. Elle était organisée sur le boulevard Triomphal, non loin du siège du Parlement.
Le ministre d’Etat de l’Agriculture, Pêche et Elevage, Joseph Nzanga Mobutu a, quant à lui, fait le déplacement de Mbuji-Mayi, au Kasaï-Oriental. Jusque cet après-midi, le défilé se poursuivait encore dans la capitale diamantifère sur le boulevard Laurent-Désiré Kabila, principale artère de la ville. Des unités de la police et des FARDC étaient en première ligne sous le rythme de la fanfare de la 5e région militaire. Les masses travailleuses de Mbuji-Mayi y prenaient également part, notamment, les fonctionnaires de l’Etat ainsi que les agents des entreprises publiques et privées. A la fin du défilé, le programme prévoyait un discours du gouverneur de province, Alphonse Ngoyi Kasanji, et celui du Nzanga Mobutu.
A Goma, dans la province du Nord-Kivu, le gouverneur Julien Paluku a déjà prononcé le sien. « Le 1er anniversaire de la fête de l’indépendance de la RDC dans la troisième République est commémorée alors que la population n’a pas encore constaté un changement de ses conditions de vie », a souligné, entre autres, le chef de l’exécutif de cette province. Julien Paluku a toutefois invité la population nord-kivutienne à la patience, dans l’espoir que d’ici au 30 juin 2008, les autorités du pays auront accompli leurs promesses par rapport aux attentes de la population. Le gouvernement central est représenté aux manifestations de Goma par Olivier Kamitatu, ministre du Plan. Un gouverneur d’une province rwandaise et un chairman d’un district ougandais sont également parmi les invités de marque du Nord-Kivu.
A Mbandaka, le défilé a commencé avec retard et se poursuivait encore. Là aussi, au premier plan, des unités de la police et des FARDC ont marché sous le rythme de la fanfare kimbanguiste. Les agents de l’administration publique sont également signalés. Cette manifestation est présidée par le gouverneur de province José Makila. La vice-ministre de la Justice du gouvernement central, et le 2e rapporteur général de l’Assemblée nationale y représentent les institutions nationales.
Après le défilé, le programme prévoit une course des piroguiers devant la résidence du gouverneur, sur le fleuve Congo, avant un bal dansant au parc des jeunes Joseph Kabila, dans la soirée.
Premier ministre et ministre de ladéfense nationale de la République du Congo, à la cérémonie de l'Indépendance à Léopoldville le 30 juin 1960.
« A vous tous, mes amis qui avez lutté sans relâche à nos côtés, je vous demande de faire de ce 30 juin 1960 une date illustre que vous garderez ineffaçablement gravée dans vos cours, une date dont vous enseignerez avec fierté la signification à vos enfants, pour que ceux-ci à leur tour fassent connaître à leurs fils et à leurs petits-fils l'histoire glorieuse de notre lutte pour la libertés.
Car cette indépendance du Congo, si elle est proclamée aujourd'hui dans l'entente avec la Belgique, pays ami avec qui nous traitons d'égal à égal, nul Congolais digne de ce nom ne pourra jamais oublier cependant que c'est par la lutte qu'elle a été conquise, une lutte de tous les jours, une lutte ardente et idéaliste, une lutte dans laquelle nous n'avons ménagé ni nos forces, ni nos privations, ni nos souffrances, ni notre sang. C'est une lutte qui fut de larmes, de feu et de sang, nous en sommes fiers jusqu'au plus profond de nous-mêmes, car ce fut une lutte noble et juste, une lutte indispensable pour mettre fin à l'humiliant esclavage, qui nous était imposé par la force.
Ce que fut notre sort en 80 ans de régime colonialiste, nos blessures sont trop fraîches et trop douloureuses encore pour que nous puissions les chasser de notre mémoire.
La localité de Kitchanga située à environ 65km de la ville de Goma dans la province du Nord-Kivu a vécu une fin de semaine très significative, ses habitants ont organisé une série de manifestations pour exprimer eur déterminant attachement à la paix. C’était tôt le matin du samedi 24 juin dernier que tout Kitchanga s’est réveillé boutiques, magasins, marchés et maisons fermés, rues désertes, tout le monde s’est donné rendez-vous d’abord à l’Eglise adventiste du lieu, où une homélie à laquelle a participé le général Laurent NKUNDA et son staff, sera lue par le Pasteur responsable de cette église pour en appeler les uns et les autres à l’amour du prochain et de Dieu avant que l’officier supérieur de l’armée, en véritable évangéliste, n’en appelle à tour les participants à la solidarité, la générosité, la serviabilité, ce qui permettra d’ailleurs l’engagement des nombreux fidèles de manière permanente pour les actions de solidarité envers les nécessiteux, ils ont décidé de se constituer en une association dénommée ‘’Simama Kitchanga’’ ce qui veut dire littéralement ‘’Débout Kitchanga’’.Continue reading →
Le groupe parlementaire des indépendants (Gpi) de l’Assemblée nationale s’est réuni hier au Palais du Peuple. Parmi les points discutés par ces élus qui n’appartiennent à aucun parti politique, figurait principalement l’affaire Kahemba qui continue à défrayer la chronique. Pendant les débats, les députés indépendants ont été unanimes à reconnaître la nécessité d’inscrire cette affaire à l’ordre du jour des priorités de l’Assemblée nationale. Les parlementaires ne sont pas allés par quatre chemins pour déclarer leur opposition à l’option prise de traiter cette question à huis clos, comme cela a été le cas avec les massacres des adeptes du mouvement politico-religieux Bundu dia Kongo (BDK) au Bas-Congo. Le groupe parlementaire des indépendants a exigé que le rapport de la commission parlementaire qui s’est rendue à Kahemba du 22 au 31 mars 2007 puisse faire l’objet d’un débat public et en plénière. Pour des raisons de transparence et du caractère public de la question, ont-ils soutenu, l’option du huis clos ne se justifie pas.
Ils ont rappelé qu’après la clôture de la session ordinaire de la chambre basse, l’opinion était surprise de constater que l’affaire Kahemba ne figurait toujours pas à l’ordre du jour de la session extraordinaire. On souligne aussi que la Commission parlementaire dirigée par l’ancien ministre aujourd’hui député Roger Lumbala du RCD/N s’était rendue au chef-lieu du territoire de Kahemba, le 22 mars dernier. Sur place, elle avait rencontré plusieurs obstacles avant de se rendre dans les localités frontalières notamment à la recherche des bornes 21, 22 et 23.
Ils sont une cinquantaine. Ils viennent des unités intégrées, non intégrées et mixées, toutes de la 8e région militaire. L’objectif de leur rencontre, la première du genre, discuter et trouver des solutions aux problèmes et tentions qui divisent les troupes FARDC au Nord-Kivu, rapporte radiookapi.net
Cette rencontre a démarré lundi dans la ville de Goma et va durer quatre jours. Appelée « La retraite formative », elle est organisée à l’initiative de l’organisation internationale « Initiative pour un leadership collaboratif et la cohésion de l’Etat en RDC » (ILCCE).
Selon Michel Nourredine Kassa, l’un des responsables de cette organisation, il s’agit tout d’abord de dissiper toute forme de méfiance, légitime ou non légitime, qui existe entre ces différents officiers des Forces armées de la RDC. A terme, ceux-ci doivent parvenir à collaborer et à parler le même langage. Le commandant de la 8e région militaire, le colonel Mayala, qui participe à ces travaux, a reconnu devant la presse l’existence des tensions, des divisons ainsi que de la méfiance au sein de différentes troupes FARDC. Et pour Michel Kassa, c’est ce climat qui serait à la base des conflits et de l’insécurité observés au Nord-Kivu.
A l’ouverture, quelques participants ont émis le souhait que les concertations se passent dans la franchise, de manière que tous les sujets soient abordés.
Afin d’éviter toute interprétation tendancieuse, incomplète ou déformée, voici le texte intégral de la communication faite à Kigali le 14 juin 2007, à l’invitation de la Commission chargée de déterminer le degré d’implication de la France dans le génocide au Rwanda
L’engagement politique et militaire de la France au Rwanda est relativement récent, il date de la fin des années 80, début des années 90, où la Belgique prend ses distances avec le régime Habyarimana après avoir été extrêmement présente. En effet, alors que, depuis longtemps, la France est très active au Burundi, envers lequel la Belgique se montre distante et critique car il s’agît d’un pouvoir perçu comme dominé par les Tutsis et que les relations entre Bruxelles et le Zaïre sont en dents de scie, au gré des crises avec le maréchal Mobutu, Paris tente peu à peu de s’imposer dans la région. Cette rivalité avec la Belgique est loin d ‘être récente : lorsque fut créé l’ Etat indépendant du Congo, propriété de Léopold II, la France marqua son accord à condition que figure dans l’acte de naissance du nouvel Etat un « droit de préemption ». Autrement dit, dit si l’EIC tombait en déshérence, la France aurait priorité pour y mener un entreprise coloniale. Cette clause visait à faire obstacle aux visées britanniques. En 1960, lors de l’accession du Congo à l’indépendance, le Ministre Couve de Murville rappela cette clause, soulignant que le consentement de la France était nécessaire pour que soit accordée l’indépendance du Congo. Les rapports entre la France et le président Mobutu évoluèrent au gré des relations avec la Belgique : la France s’offrait toujours pour prendre la relève lorsque Mobutu était en froid avec Bruxelles, une rivalité qui fut plus évide,te encore sur le plan militaire. Un seul exemple : lors des évènements de Kolwezi, en 1978, lorsque des troupes de rebelles congolais venues d’Angola avaient traversé la frontière au Katanga, les deux pays poursuivaient des objectifs différents : la Belgique voulait protéger ses ressortissants et les évacuer, les Français entendaient se porter au secours du régime, chasser les rebelles et s’affirmer auprès de Mobutu. Ce dernier, qui souhaitait provoquer l’intervention étrangère, avait permis (pour dire le moins) le massacre d’expatriés rassemblés dans une villa, ce qui avait précipité la décision d’intervention. Mais lorsque les Belges envoyèrent leurs avions militaires sur Kolwezi, ils ne reçurent pas les autorisations de survol escomptées, ni au dessus de la France ni au dessus des pays africains francophones et furent obligés de faire un long détour via l’Afrique du Sud. Et lorsqu’ils arrivèrent à Kolwezi, la légion avait déjà sauté, les militaires français occupaient la place et se positionnaient comme les sauveurs du régime Mobutu.