Une Opposition étatisée et formalisée.

Jean N’Saka Wa N’Saka, Journaliste indépendant

09/07/07

 

On n’est jamais si bien servi que par soi-même. Cela semble la devise du pouvoir de la IIIème République qui a tendance à innover étrangement. Aux appellations classiques des animateurs des institutions (parlementaires et ministres) s’ajoutent des innovations qui les assimilent aux fonctionnaires de l’Etat ou aux cadres d’entreprises privées. Le fonctionnement de certaines structures politiques autonomes est réglementé comme celui des cadres d’une société commerciale ou industrielle. Des séminaires de recyclage sont organisés et animés par des experts étrangers, à l’intention des parlementaires et des ministres pour apprendre aux uns comment légiférer, aux autres comment gouverner. Les « Honorables » et «leurs «Excellences » ne semblaient pas se rendre compte que les initiateurs de ces cours singuliers les sous-estimaient. Au contraire, ils s’étaient mis à leur école avec beaucoup d’enthousiasme bon enfant.

Et pourtant pendant leur campagne électorale, les « Honorables » déclaraient qu’ils étaient intellectuellement bien outillés et qu’élus députés, ils n’auraient pas besoin d’être renvoyés à une école quelconque d’initiation. Les dossiers d’acte de candidature à la députation déposés à la CEI en faisaient encore foi.
Ce qui est vrai pour les députés l’est aussi pour les ministres. Ils ne pouvaient être retenus et nommés si leurs dossiers n’étaient pas jugés satisfaisants du point de vue des qualités requises pour gérer les départements qu’ils ambitionnaient. Les soumettre encore à l’apprentissage de la gouvernance suppose qu’ils ont été jugés et trouvés insuffisamment à la hauteur des problèmes de gestion de leurs départements auxquels ils vont être confrontés. On ne pouvait quand même pas nous donner l’impression de considérer nos parlementaires et ministres comme des collégiens, alors que ce sont des hommes d’Etat qui doivent s’imposer et mériter considération. Parmi eux il y a des juristes, des politologues, des ingénieurs, des psychologues, des sociologues, des journalistes, etc. Toutes les branches de la connaissance se trouvent réunies tant au parlement qu’au gouvernement. Les parlementaires et les ministres ne sont pas permanents comme les fonctionnaires de l’Etat. Ce sont ces derniers qui possèdent les rouages administratifs, des auxiliaires qualifiés des départements ministériels, et qui ont besoin des séminaires de recyclage réguliers pour se perfectionner.

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Plus de 25 milles Congolais expulsés de l’Angola ce week-end.

Radio Okapi

09/07/07

 

15 mille Congolais sont arrivés samedi dernier dans le Katanga et une dizaine de milliers dans les deux Kasaï, constate radiookapi.net

Une dizaine de milliers de Congolais expulsés de l’Angola sont arrivés le week-end dernier dans les deux Kasaï. Ce nombre s’ajoute au quelque 15 mille Congolais qui sont arrivés samedi dernier de l’Angola au poste frontalier de Musevu, en territoire de Kapanga dans le Katanga. Ces congolais affirment avoir été dépouillés de leurs biens par les militaires angolais. L’administrateur du territoire de Kapanga, Benjamin Ikambo, se dit débordé par cet afflux des refoulés. Il appelle sa hiérarchie à une assistance urgente.

Le gouvernement provincial du Katanga se dit préoccupé par cette situation. Dikanga Kazadi, ministre provincial de l’administration du territoire, affirme qu’ils attendent le rapport des autorités locales pour en savoir plus sur le nombre exact de ces refoulés.

Au Kasaï Occidental, le gouverneur intérimaire tente une prise en charge. Dans l’autre Kasaï, le Maire de Mwene Ditu envisage d’encadrer tous ceux qui n’ont pas de familles sur place.

L’ambassadeur d’Angola en RDC, Joao Mawete Baptista, n’a pas voulu s’exprimer sur le sujet pour l’instant.

 

Radio Okapi

Pollution pétrolière à Moanda : La VSV fustige le mutisme du gouvernement congolais.

(M.L)

07/07/07 

moanda.jpgLe territoire de Moanda, dans la province du Bas-Congo connaît depuis le mois de mai dernier une pollution pétrolière spectaculaire. Une couche d’huile coagulée en pâte de plus ou moins 1,50 m d’épaisseur flotte sur les rivières Nzenzi et Siansitu, sur une superficie de 250 m2.
Cette situation a causé des conséquences désastreuses tant sur l’écosystème que sur la population de cette partie du territoire national. Notamment, la destruction de l’écosystème ; l’assèchement de la végétation ; la diminution de la production agricole, les terres touchées ayant perdu leur fertilité. Bien plus, les eaux des rivières polluées se déversent successivement dans les deux autres cours d’eau, à savoir Budu Budu et yondika. Celles-ci approvisionnent les populations autochtones en eau de consommation courante pour la boisson, la cuisine, la lessive, la vaisselle, le conditionnement du manioc. Les espèces animales et végétales telles que les vertébrés aquatiques et les crustacés marins, se nourrissant à partir de ces eaux ne sont pas non plus épargnées.C’est l’essentiel du point de presse tenu jeudi 5 juillet 2007, au siège de la Voix des sans voix (VSV), dans la commune de Ngaliema, par le vice président de cette Ong de défense et de promotion des droits de l’homme, M. Dolly Ibefo.

Remontant à la genèse de cette pollution, M. Dolly Ibefo qui avait conduit du 11 au 13 juin 2007, la délégation de la VSV sur le terrain, a indiqué que celle-ci est partie d’un incident de production provoqué par une fissure des tuyaux vétustes des puits KK22 et KK24 appartenant à la société PERENCO-REP, une firme française exploitant le pétrole congolais à Muanda. Ces pipelines défectueux ont déversé alors des grandes quantités d’hydrocarbures sur le marécage et les rivières Nzenzi et Nsiansitu qu’ils traversent.
Quelques autorités nationales et provinciales sont descendues à Moanda en vue de palper de leurs propres doigts les dégâts de cette pollution. Notamment, le ministre de l’Environnement, M. Didace Pembe, celui des Hydrocarbures, M. Lambert Mende Omalanga, ainsi que le ministre provincial des Hydrocarbures. Mais le mutisme du gouvernement central et de notre parlement (les deux chambres) inquiète plus d’un Congolais. Pourquoi la catastrophe passe-t-elle inaperçue depuis le mois de mai jusqu’à ces jours ? Pourquoi le dossier n’a jamais figuré à l’ordre du jour du conseil des ministres, ni même fait objet d’une quelconque motion à l’Assemblée nationale tout comme au Sénat ?
Eu égard à la gravité de la situation, La VSV recommande la prise en charge par PERENCO-REP des population sinistrées en vue de prévenir les conséquences néfastes sanitaires ; l’indemnisation des populations victimes de la pollution qui ne vivent que de la pêche et de la culture ; la sécurisation des sites pollués par des mesures incitatives relatives au curage des cours d’eau et au remplacement des pipelines obsolètes ; le forage de nouveaux puits d’eau en vue de permettre aux populations autochtones de s’approvisionner en eau potable ; la prise des mesures drastiques autour de toutes les entreprises exploitant du pétrole brut dans le but de prévenir des telles catastrophes.

 

Le Phare

L’ONU offre de l’argent aux réfugiés burundais pour les inciter à regagner leur pays.

Xinhuanet

06/07/2007

 

unhcr.jpgLes réfugiés burundais dans le nord-ouest de la Tanzanie, se voient accorder une somme d'argent par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), une mesure visant à les encourager à retourner dans leur pays d'origine.

Ce projet a été conjointement initié par le HCR et les gouvernements tanzanien et burundais, révèle un communiqué du HCR diffusé jeudi.

Conformément à ce programme, une prime allant jusqu'à 50.000 francs burundais (46 dollars) sera versée à chaque réfugié des quatre camps d'accueil répartis dans le nord-ouest de Tanzanie, s'il rentre dans son pays, indique le document.

Cette prime s'ajoute aux approvisionnements actuellement mis à la disposition des réfugiés à leur arrivée au Burundi, à savoir des produits ménagers et des denrées alimentaires pour quatre mois, selon la même source.

Ce programme, qui entrera en vigueur à partir du 10 juillet, s'appuie sur le principe selon lequel les premiers arrivés seront les premiers servis.

A présent, 153.000 réfugiés burundais résident dans le nord- ouest de Tanzanie.

Depuis le programme lancé en 2002 par le HCR pour faciliter le retour des Burundais, environ 300.000 réfugiés ont regagné leur pays.

Le HCR souhaite le retour de 60.000 réfugiés burundais cette année.

 

Xinhuanet

Pour une diaspora d’espérance

Les expatriés congolais et le développement de notre pays

Kä Mana

07/07/07

 

ka_mana.jpgSur ce que représente aujourd'hui la diaspora congolaise dans sa capacité d'action et dans ses possibilités réelles de transformer notre pays en profondeur, deux visions se chevauchent et s'enchevêtrent. Elles se modulent publiquement et se mélangent sans qu'il soit possible de dire laquelle rend vraiment compte de ce que nos compatriotes expatriés sont fondamentalement dans leur être ou de ce qu'ils peuvent exactement faire dans la situation actuelle que nous vivons.

Une vision désespérante

La vision la plus répandue est la vision pessimiste et désespérante. Elle caractérise un certain discours des chercheurs, penseurs, universitaires ou hommes politiques étrangers qui observent nos compatriotes expatriés et analysent leurs comportements quotidiens en relation avec les attitudes des autres diasporas qui vivent actuellement dans le monde occidental.

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La Cour d’assises a condamné jeudi l’ex-major rwandais Bernard Ntuyahaga à 20 ans de prison.

Belga

06/07/07

major_bernard_ntuyahaga.jpgL'ex-major rwandais avait été reconnu coupable mercredi soir de l'assassinat de dix casques bleus belges, tués le 7 avril 1994, ainsi que d'un nombre indéterminé d'homicides commis à Kigali entre cette date et le 6 juin 1994.

Le procureur fédéral avait requis la perpétuité. Il avait notamment estimé que l'accusé "ne regrettait rien" et "qu'il agirait de la même manière aujourd'hui". La cour et le jury lui ont néanmoins accordé deux circonstances atténuantes. Dans son arrêt, la présidente Karin Gérard a estimé qu'il fallait tenir compte du contexte socio-historique du Rwanda, qui se traduisait par des "tensions profondes et des discriminations régionales".
 

Quel que soit le rôle joué par l'accusé, il y avait des appels à la haine diffusé quotidiennement par des médias", comme la radio RTLM, a fait remarquer la présidente. Une deuxième circonstance atténuante lui a été retenue, à savoir le fait qu'il a sauvé la vie de Tutsis, non pour un profit personnel mais par amitié. "Il (Bernard Ntuyahaga) n'est qu'un maillon d'une chaîne importante", a dit la présidente.

"Ce n'est pas une peine désespérante. Elle peut s'inscrire dans une possible réconciliation de la société rwandaise", a dit la présidente, à l'adresse de l'accusé avant de clore le procès.

Belga

ANGOLA-RDC: OU SONT LES EXCELLENTES RELATIONS ?

El Memeyi Murangwa  

 

07/07/07 

 

refoules_congolais.jpgQue dira encore le ministre congolais de l’intérieur ou celui des affaires étrangères après le refoulement du territoire angolais des 28 Congolais dans des conditions inhumaines ? Blessures, fractures, tels sont les signes de torture  que présentent les anciens Zaïrois chassés de l’Angola par un régime qui se dit entretenir des bonnes relations avec Kinshasa ! 

Payé en monnaie de singe 

Les autorités angolaises paient à leurs façons les soins reçus du Zaïre : refuge, bourse d’étude, soutien logistique pour la lutte de l’indépendance. Il faut vraiment être étranger et ne pas connaître l’histoire du Congo pour tolérer des tels actes. Le Président  Dos Santos a t-il oublié que le fondateur du MPLA, parti au pouvoir en Angola s’organisa politiquement à partir de la rue Maringa à Kinshasa ? Pour rappel le Dr. Augustino Neto y tenait une polyclinique ayant servi de base pour la lutte de libération.  Le premier coup de feu contre l’occupant portugais fut tiré du territoire congolais. 

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RDC: consolider la paix

Kinshasa/Bruxelles, 5 juillet 2007 :

Les six premiers mois du gouvernement légitime de la République démocratique du Congo ont été plutôt décevants : le processus de paix est toujours en danger et la démocratie encore très fragile.

 

le dernier rapport de l’International Crisis Group, analyse les premiers mois du gouvernement du président Joseph Kabila et met en garde contre le risque de voir les progrès accomplis pendant la transition être remis en cause. Si la période de transition a permis d’unifier le pays et d’améliorer la situation sécuritaire sur une grande partie du territoire, les nouvelles institutions se caractérisent par leur faiblesse, des abus ou sont carrément inexistantes. L’armée intégrée est désormais à l’origine de la plupart des violations des droits humains, et une nouvelle crise se profile à l’Est du pays.

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Naufrage sur le Lac Kivu (RDC): 9 morts et une vingtaine de disparus.

AFP

06/07/07

 

KINSHASA, 6 juil 2007 (AFP) – Neuf personnes sont mortes et au moins une vingtaine sont portées disparues après le naufrage jeudi soir de leur embarcation sur le lac Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), a-t-on appris vendredi auprès des autorités locales.

Le naufrage s'est produit de nuit, à la hauteur de l'île d'Idjwi, au Sud-Kivu, lorsqu'un bateau – qui effectuait la liaison entre Bukavu (Sud-Kivu) et Goma (Nord-Kivu) – a heurté une pirogue motorisée qui s'est renversée, a expliqué à l'AFP le président des armateurs d'Idjwi, Norbert Semivumbi.

"Selon les premières informations en notre possession, ce naufrage a fait neuf morts et au moins 20 personnes sont portées disparues", a précisé César Ntumba, administrateur du territoire d'Idjwi.

Une cinquantaine de passagers ont pu être secourus. Certains d'entre eux ont gagné les rives d'Idjwi à la nage, tandis que d'autres ont été récupérés par le bateau qui avait percuté la pirogue, a précisé M. Ntumba.

Selon la radio Okapi, parrainée par l'ONU, les feux de signalisation du bateau ne fonctionnaient pas.

Les autorités locales ignoraient encore vendredi le nombre exact de passagers qui se trouvaient à bord de la pirogue au moment de l'accident.

Vendredi après-midi, la marine congolaise et la Mission de l'ONU en RDC (Monuc) poursuivaient des recherches sur le lac pour tenter de retrouver les corps des victimes ou d'éventuels survivants.

Les naufrages sont fréquents sur les lacs et rivières de RDC, notamment du fait de la surcharge des embarcations, dont le nombre réel de passagers ne correspond généralement pas aux données des registres de navigation, et d'un mauvais balisage des voies navigables.

AFP

Kamako : nouvelle vague d’expulsés congolais d’Angola.

Radio Okapi

06/07/07

 

Un premier groupe de cette vague est arrivé mercredi dans cette localité située à 400 kilomètres, au sud-ouest de Kananga. Ils étaient 28 parmi lesquels 2 Ivoiriens, selon les sources, rapporte radiookapi.net

La nouvelle est venue d’une ONG de droits de l’homme de Kamoko. Elle est confirmée par la DGM (Direction générale des migrations). Ces sources indiquent que ces expulsés ont été remis par la sécurité angolaise à la DGM. La plupart sont actuellement admis aux soins dans un centre médical de la place. Selon le médecin responsable de ce centre, ces personnes présentent des petites blessures sur le corps et des traces de tortures. Faits appuyés par le témoignage d’une des Congolaises expulsées. D’après cette dernière, avant d’être chassés, ils ont été victimes de mauvais traitements de la part de la police angolaise. Plus de 2000 autres Congolais seraient actuellement en état d’arrestation dans le village angolais Maludji, en attente d’être expulsés à leur tour, selon cette source. Concernant les deux Ivoiriens, ceux-ci seront transférés à Kinshasa.

Interrogé, le consul de l’ambassade de l’Angola a dit ne pas être informé de ces nouvelles expulsions. A Kamako cependant, l’arrivée de ces Congolais inquiète les habitants de la place.

Radio Okapi