Selon des documents internes à l'Onu et une enquête de l'agence France-presse, des casques bleus indiens ont été impliqués, en 2005 et 2006, dans des trafics avec les FDLR (rébellion issue des anciens génocidaires rwandais refugiés au Congo) en échange de renseignements. Or, les FDLR commettent de très nombreuses exactions contre la population civile au Kivu (est du Congo) que les casques bleus sont chargés de… sécuriser.
Renseignement contre or
Selon l'AFP, qui cite "des responsables de la Monuc, sous couvert d'anonymat", des casques bleus indiens basés à Nyabiondo, dans le Masisi (Nord-Kivu), ont échangé "des rations alimentaires" et "du renseignement" au sujet d'opérations militaires onusiennes programmées contre les FDLR, en échange d'or et de dollars. Les FDLR ont pris le contrôle de certaines régions du Kivu, y exploitant des mines et des comptoirs d'or, notamment à Nyabiondo.
17 juillet 2007 – Les Congolais (es) luttant contre l’amnésie se souviennent des appels lancés par « les faiseurs des rois » après le deuxième tour des élections présidentielles : « Tournons la page, disaient-ils, après ces élections libres transparentes et démocratiques. Allons résolument de l’avant. » Sceptiques, ces Congolais (es) restent à l’écoute de leur histoire immédiate et refusent de tourner vite « la page des élections » avant qu’elle n’ait révélé toutes ses vérités. Le temps est et restera toujours pour eux un bon conseiller! Les langues se déliant petit à petit, le passé électoral dévoile ses secrets. Les présidentielles (et les autres) ont été gagnées à coup de billets de banque. Qui le dit? Un proche du pouvoir dont Sarkozy serait le modèle : Vital Kamerhe. En effet, le témoignage fourni au journal Jeune Afrique par l’actuel président de l’Assemblée Nationale Congolaise se passe de tout commentaire. Reproduisons-le. « Fin juillet 2006, à Kinshasa, capitale frondeuse et hostile, le grand meeting de clôture prévu par Kabila menace de tourner au fiasco. « Aide-nous Vital, cela se présente mal », lui demande Olive Kabange, la première dame. Kamerhe sillonne les quartiers populaires avec sa mallette à billets et rameute la population qui accourt. Les apparences, au moins sont sauvées. Dans la fièvre de ce jour-là, il pense entendre Joseph Kabila lui promettre de devenir son Premier ministre. » (F. SOUDAN, Jusqu’où ira Kamerehe?, dans Jeune Afrique n° 2426 du 8 au 14 juillet 2007, p 46)
Kamerehe a acheté la population des quartiers populaires de la capitale frondeuse afin qu’elle vote pour l’actuel chef de l’Etat. En échange, il s’attendait à devenir son Premier Ministre. Ce qu’il a fait à l’Est n’est pas encore dévoilé. Ce témoignage trahit davantage un secret de polichinelle : « Nos populations sont achetables par nos hommes politiques ». Elles sont, pour un bon nombre d’entre elles, sans idéal. Il y a là un travail de réarmement moral et spirituel dont les fruits risquent de prendre beaucoup de temps à mûrir. Nous devons arrêter de nous leurrer en trouvant rapidement un bouc-émissaire. Ce secret de polichinelle pose quand même des questions de nos responsabilités politiques face à l’histoire. Faudra-t-il que nos enfants, quand ils auront à relire notre histoire, acceptent comme nous aujourd’hui que les dernières élections congolaises ont été libres, transparentes et démocratiques? Ne faudrait-il pas rendre justice à l’histoire en la réécrivant et en soulignant que le manque de maturité politique de nos populations et la course effrénée de nos hommes politique au pouvoir ont fait que les élections de 2006 se sont gagnées à coup des billets de banque?
Et puis, avec toutes ces révélations, la question de l'intégrité morale de nos hommes politiques revient au galop. Kamerehe n’en est pas à sa première aventure. Après les élections législatives, il avait osé affirmer dans un numéro du journal Le Potentiel qu’il y avait à l’Assemblée Nationale des députés élus en violation flagrante de la Constitution de la Troisième République parce qu’ils l’avaient été sans avoir renoncé à leur double nationalité. Et que l’Assemblée Nationale leur accordait un moratoire de trois mois pour qu’ils se mettent en règle. Voyons la qualité de nos hommes politiques! Capables de se glorifier des exploits de corruption et de violation des textes fondamentaux du pays! Et il n’y a qu’au Congo où de « tels crimes » demeurent impunis. Demain, nous continuerons d’appeler Kamerhe ‘Honorable’, ‘Homme d’Etat’. Qu’y a-t-il d’honorable dans cette façon de faire? En quoi rapproche-t-elle du modèle Sarkozy?
Kamerhe, rusé ou malin?
Chaque peuple a des dirigeants qu’il mérite, dit-on. En dépit de nos vociférations, il y a lieu de dire que plusieurs d’entre nous ont des dirigeants qu’ils méritent. Pour cause. Qu’est-ce que ces dernières révélations de Kamerhe ont suscité en nous? Un peu d’indignation. Sans plus. Une marche de protestation demandant que ces dirigeants corrompus et corrupteurs aillent « dehors » n’aurait-elle pas été un geste symbolique fort? Aussi, malgré toutes ces révélations, sommes-nous encore nombreux à croire que ces « ambitieux corrompus et corrupteurs » finiront par se convertir en démocrates, soucieux du bonheur collectif!
Les confidences de Kamerhe trahissent aussi l’omniprésence de l’actuel Commissaire Européen au Développement dans notre histoire. C’est lui qui, après que Kamerhe ait jugé la proposition du Conseil du gouvernement de proposer Joseph Kabila pour assurer l’intérim après la mort de Mzee Kabila indécente, « l’appelle depuis Bruxelles (pour lui dire) : « Ta vie est menacée, tu devrais venir te réfugier avec ta famille dans notre ambassade. » (Ibidem, p.45). Un lecture attentive de ces confidences renseigne de Louis Michel et Kamerhe savent qui, au Congo, peut facilement menacer la vie des autres. Après le coup de fil de Bruxelles, « une heure plus tard, nouveau coup de fil : il émane cette fois de l’amiral Etumba, chef de renseignement militaire : « Joseph t’attend. » Kamerhe hésite, ne sachant pas s’il reviendra vivant de ce rendez-vous. » (Ibidem)
Le Président de l’Assemblée Nationale, Vital Kamerhe, est convaincu, jusqu’au moment où il se confiait à François Soudan que la paix et la sécurité au Congo ne sont pas pour demain. Comme beaucoup de « nos invités à la mangeoire », il a mis les siens à l’abri. Son épouse et ses enfants sont en Afrique du Sud; sa mère en Grande-Bretagne. Ainsi peut-il facilement influencer, à coup de billets de banque les enfants, les femmes et les mères des autres pour servir son ambition de devenir Premier Ministre! Cette ruse abusivement nommée malignité ne paie pas pendant longtemps. Sacrifier les enfants, les femmes et les mères d’autrui sur l’autel de ses ambitions personnelles se paie un jour. Mobutu l’a appris à ses dépens.
Franchement, à la lecture de François Soudan, il est difficile de conclure que Sarkozy est le modèle de Vital Kamerhe. A moins que Vital l’ait choisi comme le font nos musiciens quand ils choisissent comme sobriquet Bill Clinton, Washington, etc. Cela étant, cette lecture vaut la peine d’être faite en attendant que Vital nous dresse « la carte de la magouille congolaise » sur laquelle nous verrons comment opèrent « généraux, juges, patrons de la sécurité, etc. » L’avenir risque d’être riche en rebondissements…
KINSHASA, 16 juil 2007 (AFP) – Le ministre des Affaires étrangères de République démocratique du Congo a invité son homologue rwandais à une "visite de travail" fin juillet à Kinshasa, pour "raffermir" les liens entre les deux pays aux relations houleuses, a-t-on appris lundi de source officielle.
"Cette visite offrira aux deux parties l'occasion d'établir des bases solides pour une coopération bilatérale fructueuse", a écrit le ministre congolais des Affaires étrangères Antipas Mbusa Nyamwwisi dans une lettre adressée à son homologue rwandais Charles Murigande et dont l'AFP a obtenu une copie.
"Liés par l'histoire commune de la région des Grands Lacs (africains), nos deux pays sont appelés à raffermir et à consolider des relations mutuellement avantageuses au bénéfice de nos deux peuples", poursuit M. Mbusa Nyamwisi.
Il rappelle que cette invitation officielle est lancée "sur instruction" du président congolais Joseph Kabila.
En dépit d'un réchauffement des relations bilatérales depuis l'organisation en 2006 d'élections générales en RDC, les rapports sont encore parfois tendus entre Kigali et Kinshasa, qui n'ont pas ouvert d'ambassades chez le voisin.
Ils font partie de la dizaine de personnes retenue sans jugement à la prison centrale depuis février. Ces prisonniers sont suspectés d'être impliqués dans l'assassinat du belge Claude Divigneaud, rapporte radiookapi.net
Le député national Mathe Nzinzi et le journaliste Kasereka Katato de la Radio-Ushirika de Rutshuru sont du nombre. Les détenus ont écrit sans succès aux autorités judiciaires pour demander que le jugement soit rendu. Entre temps, l'honorable Mathe Nzinzi Hula et ses coaccusés entament leur 4e mois de détention préventive.
L'honorable Mathe Nzinzi Hula a clamé son innocence dans une lettre adressée le 10 juillet au ministre de la justice. Il déclare que les enquêtes menées jusqu'ici par l'officier du ministère public, près la garnison de Beni-Butembo, n’ont trouvé aucun indice de culpabilité à sa charge. Le député demande à être jugé par la cour suprême en sa qualité de député.
Les conditions carcérales se durcissent du jour au jour note un membre de la famille du député arrêté. Pour rendre visite au détenu ou pour lui remettre de la nourriture, il faut corrompre les gardiens de la prison. A cela s'ajoute la promiscuité et le manque d'hygiène, poursuit-il.
Le centre pénitencier de Beni a une capacité d'accueil de 100 détenus mais en compte plus de 400. Ce surpeuplement entraîne souvent des tentatives d'évasion. Rappelons le belge Claude Divigneaud avait été tué à son domicile dans la nuit du 13 au 14 février par des inconnus.
Le professeur Valère Mulopo Kisweko, enseignant de journalisme à l’Institut Facultaire des Sciences de l’Information et de la Communication (Ifasic), aux Facultés Catholiques de Kinshasa, à l’Université Protestante du Congo et Directeur Rédacteur en Chef principal à la retraite de l’Agence Congolais de Presse (ACP), s’est éteint hier au milieu de l’après-midi aux Cliniques Universitaires de Kinshasa, où il avait été admis aux urgences le dimanche 08 juillet 2007. Selon ses proches, il avait piqué une crise subite d’hypertension qui l’avait placé dans une situation fort inconfortable jusqu’à son dernier soupir.
Son décès constitue une grande perte non seulement pour le monde universitaire congolais où il avait participé à la formation, depuis les années ’80, de plusieurs générations de journalistes, communicateurs et relationnistes mais aussi pour la presse nationale où, en dehors de ses fonctions de Rédacteur en Chef principal à l’Agence Congolaise de Presse, il avait eu à assumer, de 1989 à 2004, les fonctions de Secrétaire Général de l’Union Nationale de la Presse du Congo. Au plan politique, il s’était signalé comme conseiller chargé de la Presse Ecrite, en 1987, au sein du cabinet de feu Mandungu Bula Nyati, alors ministre de l’Orientation Nationale (Information). Au plan académique, en sus de ses charges de professeur, il avait eu à assumer également celles de Secrétaire Général Académique, sous le mandat du Recteur Mbelolo. Après son départ à la retraite en tant que journaliste actif, il avait gardé le contact avec la profession en apportant son expertise aux ateliers initiés aussi bien par les organisations professionnelles des médias (Union Nationale de la Presse du Congo, Observatoire des Médias Congolais, Haute Autorité des Médias, Journaliste en Danger, etc) ainsi que par des institutions universitaires organisant des enseignements du journalisme, de la communication et des relations publiques. Affable, d’un tempérament doux cachant une vive intelligence, Mulopo Kisweko était un grand ami du savoir et des débats. Il était reconnu comme un grand spécialiste de l’analyse comparative des textes juridiques et déontologiques régissant le métier de journalisme en République Démocratique du Congo. La mort l’a arraché à l’affection des siens dans sa soixantaine. La Rédaction du Phare s’incline devant sa mémoire et présente à sa famille ainsi qu’à l’Ifasic, aux FCK et à UPC, ses condoléances les plus attristées.
Vangu Mambweni a tiré aussi sa révérence
Pendant que l’on pleure Mulopo Kisweko, on nous signale la mort, survenue au milieu de la semaine dernière, de Vangu Mambweni, lui aussi ancien Assistant à l’Ifasic. Le défunt fut aussi Conseiller diplomatique de l’actuel Chef de l’Etat, vice-Ministre des Affaires Etrangères, Secrétaire Général adjoint chargé des Relations avec la Monuc, conseiller politique de Tshimbombo Mukuna au gouvernorat de la ville de Kinshasa et au ministère de la Jeunesse Sports et Loisirs et Conseiller de la République, sous le règne de Mobutu, au sein du HCR-PT (Haut Conseil de la République-Parlement de Transition), C’est à ce titre qu’il avait conduit, en 1994, une commission d’enquête portant son nom (Commission Vangu) dans le Nord-Kivu, à l’époque de l’invasion de cette province par des réfugiés Hutus rwandais, et avait dénoncé un complot visant l’annexion en douceur d’une partie de notre territoire par le Rwanda, avec la complicité de quelques décideurs nationaux. Ses révélations sur les réseaux politiques et financiers impliqués dans le complot l’avait placé dans une insécurité telle qu’à l’entrée de l’AFDL, il avait connu l’odeur nauséabonde de certains amigos des services spéciaux. Ce n’est que plupart que sa valeur de grand analystes politiques allaient lui valoir l’attention des dignitaires du « kabilisme » avant qu’il ne soit intégré dans le « système », jusqu’à l’avènement du régime 1+4 qui l’a de nouveau précipité dans les placards de l’oubli.
Christophe Lutundula Apala, premier Vice-président de l’Assemblée Nationale, est suffisamment brillant juriste pour savoir que l’affaire de la validation de 17 nouveaux députés en remplacement des 18 qui siègent déjà, affaire soulevée à la fois par les arrêts controversés de la Cour Suprême de Justice et la motion Matadi Nenga, est une véritable bombe à retardement. Raison sans doute pour laquelle, en suspendant la plénière jeudi, Apala a préféré botter en touche et s’esquiver en soulevant la clause de conscience. Il n’a manqué ni d’intelligence ni de courage, là où d’autres se seraient maladroitement jetés à l’eau, au risque de passer pour ceux par qui le scandale serait arrivé.
N’empêche : le problème reste entier. En repassant la patate chaude à Vital Kamerhe déjà revenu de son périple marocain, Christophe Lutundula Apala ne s’imaginait sans doute pas que son polyglotte de Président avait à sa disposition une fée bienfaisante ou une quelconque baguette magique. La question est même plus grave : au-delà du principe de la séparation des pouvoirs entre le législatif et le judiciaire, personne ne sait dire aujourd’hui ce qui sortira du bras de fer entre les deux institutions. La scène pourrait ressembler à un combat des gladiateurs entre d’un côté une Cour Suprême chargée de vider le contentieux électoral mais qui a violé les dispositions de la loi sur les délais, et de l’autre une Assemblée Nationale qui ne peut s’opposer à la Cour Suprême sans la disqualifier et sans remettre en question tous les actes antérieurs posés par la Haute Cour, y compris, par exemple, la validation du Règlement intérieur de la Chambre basse.
Vers une dissolution ?
Plus concrètement, comment invalider par exemple un Mbenza Thubi sans disqualifier tous les actes posés par ce dernier en tant que Président du Bureau provisoire de l’Assemblée, dont l’adoption du Règlement intérieur, la validation des mandats des députés, l’élection du Bureau définitif, bref sans remettre en cause l’existence même de l’Assemblée Nationale ? Ce n’est pas tout. La question est aussi de savoir comment organiser une nouvelle élection à Befale par exemple sans gonfler l’effectif de l’Assemblée Nationale qui passerait ainsi à 504 députés ? Comment valider un Kanku Ditu dont on dit – c’est un conditionnel – qu’il avait déjà renoncé à son mandat au profit de son suppléant ? Reste que, paradoxalement, cette impasse serait une opportunité politique incomparable pour le Président de la République, si ce dernier tient à reprendre l’initiative. Dans l’hypothèse où la plupart des candidats réhabilités par la Cour Suprême seraient de sa famille politique, le Chef de l’Etat pourrait leur demander, par exemple, de renoncer à leurs mandats pour ne pas prolonger la crise et le dramatique face à face entre l’Assemblée Nationale et la Cour Suprême. Une opération qui devrait avoir, c’est vrai, un coût… en termes de compensation. Mais le Président de la République pourrait aussi se donner les moyens de bouleverser de fond en comble le paysage politique actuel en décidant la dissolution de l’Assemblée nationale, une prérogative constitutionnelle dont il dispose, et dont il peut user afin d’échapper au chantage de certains de ses alliés et d’inviter, dans un grand dessein national, celles des forces politiques qui n’avaient pas pu participer aux élections à y concourir loyalement et dans un climat plus apaisé. Il se posera évidemment la question des moyens. Mais lorsqu’on a une grande vision, on s’en donne les moyens en sollicitant le soutien de toute la nation, et on convainc ceux des partenaires qui seraient prêts à accepter d’introduire des correctifs dans un processus qui n’a pas toujours été exempt de critiques. En fait, une variante du schéma togolais qui n’attend plus que l’accord de l’opposition radicale pour passer à l’organisation d’élections législatives anticipées avec l’aide de l’Union Européenne. Les grandes décisions historiques dans l’intérêt de la nation, c’est aussi cela qui fait les grands leaders.
"Le niveau de l’insécurité au Nord-Kivu est passé de plus inquiétant au rouge, sur une échelle de 5, le niveau est de 5’’, a rapporté la semaine dernière le porte parole de la MONUC KHEMAL SAIKI. Le diagnostic est formel, la MONUC se sent persécutée par une réalité qu’elle est la seule à voir, avec des hallucinations et des idées délirantes sur l’insécurité ou des persécutions dont seraient victimes les congolais de la part des brigades mixées. Ces hallucinations sont constantes, chroniques, riches et montantes mais manquent des preuves, voilà pourquoi le niveau de l’insécurité est passé au rouge. Sur le terrain la réalité est toute autre, le responsable de l’insécurité est bel et bien connu et l’on s’évertue à s’empêcher de l’identifier nommément pour des raisons qui ne constituent aujourd’hui qu’un secret de polichinelle.
La MONUC aurait réservé des termes moqueurs aux toutes dernières correspondances du Congrès National pour la Défense du Peuple adressées tour à tour au Président de la République, au Premier Ministre et au Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations-Unies en RDC. Seraient-ce ces écrits dont la mission onusienne en RDC se serait servi pour déployer plus de 50 chars supplémentaires, 25 avions de combat, plus de 8000 militaires en provenance de l’Uruguay et du Sénégal pour barrer la route à ceux que seule la MONUC identifie comme auteurs de l’insécurité à la grande surprise de tous les observateurs et du peuple congolais ?
De 13h30 à 15h00, les conducteurs des véhicules qui passaient devant le centre fermé de Vottem près de Liège ont pu lire des panneaux reprenant les inscriptions suivantes : « Stan, combattant de la démocratie », « Libérez Stan », « Centre fermé, pas pour les originaires du Congo belge », « Régime Kabila= Goulag »
Une poignée au début au point que la police a dû alléger son dispositif, ils étaient une dizaine à la fin pour réclamer la libération de Stan Mulabi, un activiste congolais qui a été de toutes les grandes actions du congolais de Belgique contre le régime en place en République démocratique du Congo..
Le centre fermé de Vottem ? Un lieu où le rêve européen de beaucoup de congolais se transforme en cauchemar. Stan Mulabi croupit là dedans, depuis le 7 juin 2007. Pourquoi ?
Lors d’un contrôle d’identité de routine, la police s’est rendu compte que notre compatriote n’avait plus de titre de séjour valable.
Grand de taille, d’un teint noir jais, le capitaine Mbaye Diagne était toujours souriant et avait l’estime de tous.Arrivéau Rwanda pour travailler dans la mission onusienne en qualité d’observateur militaire. Il ne tarde pas à gagner l’estime des rwandais qui ne résiste pas à son air jovial et à ses plaisanteries.
Capitaine Mbaye rompra avec la passivité légendaire des forces de l’ONU en sauvant les vies humaines en pleine génocide. Après l’assassinat du premier Ministre Agathe Uwilingiyimana, il cacha les enfants de la défunte dans un cabinet-placard pour surement les soustraire de la main fatal du Major Bernard Ntuyahaga qui vient d’être condamné en Belgique à 20 ans de prison, pour avoir été reconnu coupable de l’assassinat des dix casques bleu belges tués le 7 avril 1994.
Ignorant les ordres permanents de l’ONU pour ne pas intervenir, il ne tardera pas dès les premiers jours du génocide à sauver les vies.Découvrant 25 Tutsi cachés dans une maison à Nyamirambo, il réussi à les transporter en cinq voyages dans le bac de sa jeep à travers 23 point de contrôle Interahamwe vers le siège de la MINUAR, grâce a sa seul capacité de convaincre et sans armes.
La secrétaire d'État américaine Condoleezza Rice, qui vient d'annuler une visite en République démocratique du Congo (RDC), espère effectuer à l'avenir une grande tournée en Afrique, a indiqué jeudi le porte-parole du département d'État, Sean McCormack.
«Nous avons décidé de reporter l'étape prévue en RDC», a indiqué M. McCormack au cours d'un point de presse, confirmant les doutes exprimés la veille par un haut responsable du département d'État s'exprimant sous le couvert de l'anonymat.
Mme Rice «souhaitait vraiment consacrer davantage de temps à un long voyage en Afrique, au cours duquel une étape en RDC aurait du sens», a ajouté le porte-parole. «Nous allons donc voir comment reporter cette visite à une date ultérieure», a-t-il ajouté sans plus de précision.
La secrétaire d'État prévoit cependant toujours de participer au 6e forum annuel de Coopération commerciale et économique entre les États-Unis et l'Afrique sub-saharienne (Agoa) qui doit se tenir les 18 et 19 juillet à Accra, au Ghana, a souligné M. McCormack.
Créé par l'ex-président Bill Clinton et instauré par le Congrès américain en 2000, l'Agoa (Africa Growth and Opportunity Act) facilite jusqu'en 2015 les exportations de certains pays africains vers les États-Unis. Ce programme destiné à soutenir le développement économique des pays concernés, est lié à des réformes en Afrique noire, notamment démocratiques.