L’ONU enquête sur des accusations de fraude concernant deux de ses missions.

AFP

19/12/07

 

NEW YORK (Nations unies), 18 déc 2007 – L'ONU enquête sur des allégations de fraude et de mauvaise gestion en matière d'acquisitions concernant ses opérations de maintien de la paix en République démocratique du Congo (RDC) et en Haïti, a indiqué mardi sa porte-parole, Michèle Montas.

Mme Montas commentait un article paru mardi dans le Washington Post selon lequel une commission spéciale de l'ONU avait découvert des cas de "fraude, corruption, gaspillage et mauvaise gestion", à la fois au siège de l'Organisation et dans des missions de paix, "concernant des fonds d'une valeur cumulée de plus de 610 millions de dollars."

Elle a souligné que l'enquête de cette commission "avait été lancée à l'initiative de l'ONU."

"Nous sommes préoccupés par les allégations contenues dans l'article (du Washington Post), nous voulons qu'elles fassent l'objet d'une enquête complète et que si nécessaire, des procédures criminelles soient engagées", a déclaré à la presse l'ambassadeur des Etats-Unis à l'ONU, Zalmay Khalilzad.

"Nous sommes très attachés à des procédures d'acquisition qui soient ouvertes, transparentes et efficaces," a-t-il ajouté. "Et nous sommes en faveur de la poursuite du travail de la commission spéciale qui a découvert certaines des irrégularités, des impropriétés mentionnées dans l'article."

Ces dernières allégations, qui font suite à d'autres révélations de cas de corruption dans des procédures d'acquisition de l'ONU, notamment le scandale du programme "pétrole contre nourriture" en Irak, font surface au moment où les Etats membres tentent de s'entendre sur un projet de budget pour l'Organisation mondiale pour les deux années à venir, que les Etats-Unis considèrent trop élevé.

La commission budgétaire de l'Assemblée générale a fixé à mercredi la date butoir pour approuver un projet de budget de 4,2 milliards de dollars présenté par le secrétaire général, Ban Ki-moon, pour 2008 et 2009.

"Il est certain que le budget proposé est trop élevé," avait déclaré M. Khalilzad la semaine dernière. "Nous aimerions voir où des économies pourraient être faites. Nous discutons avec d'autres gros contributeurs et d'autres pays influents au sein des Nations unies."

"Les cas d'employés accusés de malversations en rapport avec les acquisitions concernant la Minustah (la mission de l'ONU en Haïti) et la Monuc (en RDC) sont en cours d'examen dans le système de justice interne de l'ONU en conformité avec les procédures établies", a dit Mme Montas.

En août, cinq employés civils de la Monuc avaient été suspendus à la suite d'irrégularités en matière d'acquisitions, à la suite d'investigations conduites par le Bureau de surveillance et de contrôle interne (OIOS) de l'ONU.

Agence France Presse

RDC: Le choléra menace le Nord-Kivu.

AFP

19/12/07

Médecins Sans Frontières (MSF) lance "un cri d'alarme pour les populations du Nord-Kivu", frappées par le choléra et la malnutrition dans cette province située à l'est de la République démocratique du Congo (RDC).

"Les déplacements de populations sont incessants et se sont accrus avec l'intensification du conflit armé dans cette province de l'est de la RDC. Signe de l'aggravation de la situation humanitaire, la malnutrition se développe et le choléra se propage dans différentes régions du Nord-Kivu", indique MSF dans un communiqué.

"Les personnes déplacées ont souvent dû fuir à plusieurs reprises, depuis plusieurs années, et sont aujourd'hui à bout de forces", souligne l'ONG, qui maintient des programmes d'aide médicale dans les territoires de Rutshuru et Masisi, au nord et au nord-ouest de la capitale provinciale Goma.

Dans ces deux territoires, théâtres de combats impliquant essentiellement l'armée régulière et des soldats insurgés ralliés au général déchu Laurent Nkunda, mais aussi des miliciens locaux et étrangers, un habitant sur trois a été contraint de fuir son foyer.

Le Nord-Kivu compte désormais 800.000 déplacés de guerre, selon l'ONU.

A Rutshuru, MSF fait face, "pour la première fois" depuis 2005, à une épidémie de choléra, maladie mortelle dans 50% des cas si elle n'est pas traitée. Depuis la mi-novembre, "plus de 1.200 malades ont été traités par MSF dans la région et de nombreux patients continuent d'arriver".

MSF a par ailleurs traité plus de 1.600 malades du choléra depuis le mois de septembre dans la région de Goma.

L'ONG souligne que dans les camps de déplacés situés à 15 km à l'ouest de Goma – qui abritent plus de 45.000 personnes -, "les déplacés se plaignent du manque de nourriture. L'aide humanitaire reste en effet insuffisante dans ces camps, qui sont pourtant aisément accessibles".

 

 

Agence France Presse

RDC: La triche ou la politique de l’autruche!

Antoinette K. Kankindi

Orléans, 19 décembre 2007

malu-malu.jpgL'homme clef du succès électoral de Joseph Kabila et son alliance de la majorité présidentielle refait surface dans une ultime tentative de laver la honte causée par la défaite infligée par le CNDP au plan guerrier du raïs. C'est à l'Abbé Malu Malu, en son temps fustigé par feu le Cardinal Etsou pour avoir été l'instrument de toutes sortes de trucages et corruption électorale, qu'échoit la préparation d'une énième conférence de paix sur les Kivus. Kabila veut s'assurer que la triche puisse continuer, surtout que son lieutenant de triche est un chouchou de la communauté internationale dont la grogne contre sa guerre s'est faite entendre ces derniers jours, assez clairement.

Nous avons eu l'occasion de dire, plusieurs fois, combien la politique belliqueuse comme la violence génocidaire privilégiées par le régime de Kinshasa n'étaient pas seulement une absurdité face aux principes éthiques les plus sacrés qui fondent et nourrissent une vraie démocratie, mais un véritable aveuglement face aux intérêts réels du peuple et de la nation, surtout de son armée, la grande perdante. La destruction massive que le raïs a fait subir à l'Est du pays en y maintenant la poigne génocidaire, augure un infernal horizon d'apocalypse que seule une absence totale de lucidité et de pensée ne permet pas de voir. C'est dans cette absence de lucidité qu'il faut situer la dernière manœuvre rapportée par AFP, à savoir cette nouvelle conférence de paix, qui certainement ne va pas résoudre le problème sécuritaire puisqu'elle n'inclue pas certains protagonistes importants.

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RDC : Conférence sur la paix au Kivu, un détour inutile.

El Memeyi Murangwa

19/12/07 

 

lac_kivu.jpgAnnoncée après la réunion extraordinaire du gouvernement autour du véritable chef de l’exécutif congolais le mercredi 12 décembre 2007,  la conférence sur la paix au Kivu a tout d’une manœuvre tendant à éviter des probables négociations entre le gouvernement et le CNDP.  Cette tentative de distraire l’opinion nationale et internationale n’est pas une première dans l’histoire du Congo, histoire caractérisée par des simulacres et des maquillages. Dans un passe récent, les Congolais n’en revenant pas ont pu voir certains délégués (alliés à la mouvance présidentielle du Maréchal Mobutu) de la conférence nationale souveraine se réunir en conclave pour soit disant jeter les bases de la troisième république!  Plus tard en plein Sun-City, les alliés de Joseph Kabila préférèrent Matadi qui accoucha d’une souris.  Il y a eu aussi la rencontre de l’Hôtel Cascade, marché de dupe, racine de l’exil de Jean Pierre Bemba. 

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RDC: Des tirs nourris ce matin à Goma.

Kivupeace

19/12/07

volcan-nyiragongo-goma.jpgDes tirs nourris ont été entendus dans plusieurs quartiers populaires de Goma semant la panique dans la ville et ses environs. Au départ, vers 6h00 du matin, c’est des tirs à l’arme légère qui ont commencé avant d’être relayés par des armes lourdes notamment des canons et autres mortiers tirés à partir des plusieurs coins de la ville. Ces tirs furent ensuite entrecoupés par des cris assourdissants de la population civile qui semblait vouloir se défendre contre des potentiels agresseurs.

Les informations en notre possession indiquent qu’il s’agissait de l’altercation entre la population civile et les éléments de la police militaire qui aurait été à la base de ces tirs.

 

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RDC: conférence sur la paix dans les Kivu (est) fin décembre.

AFP

18/12/07

 

KINSHASA, 17 déc 2007 – Les autorités congolaises ont annoncé lundi l'organisation fin décembre d'une "conférence sur la paix" dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), à l'issue d'une rencontre d'élus et de représentants de la société civile des Nord et Sud-Kivu à Kinshasa.

Organisée à l'initiative du président Joseph Kabila, cette conférence de neuf jours débutera le 27 décembre et réunira à Goma, capitale du Nord-Kivu, députés, membres de la société civile, opérateurs économiques et représentants des différentes communautés ethniques des deux provinces.

Cette conférence vise à "mettre fin à la guerre (…) et à jeter les bases d'une paix durable et d'un développement intégral", a déclaré le président de l'Assemblée nationale, Vital Kamerhe, élu du Sud-Kivu.

Depuis la fin août, le Nord-Kivu est le théâtre de violents affrontements entre les Forces armées congolaises (FARDC) – qui y ont déployé près de 25.000 hommes – et des soldats insurgés ralliés au général déchu Laurent Nkunda, estimés à environ 4.000.

Tutsi congolais, Nkunda se pose en défenseur de sa minorité et refuse de désarmer, en dépit des appels répétés de Kinshasa, de l'ONU et d'intenses pressions diplomatiques, notamment de Washington qui l'a encouragé à s'exiler.

Il accuse les FARDC d'être appuyées par des rebelles hutus rwandais, disséminés depuis plus de 13 ans dans les forêts et montagnes des Kivu et dont certains ont participé au génocide rwandais de 1994, essentiellement dirigé contre les Tutsis.

"Nous voulons mobiliser toutes les forces vives du Nord-Kivu et du Sud-Kivu pour évaluer le préjudice subi sous ses différents aspects par nos deux provinces depuis 1994, proposer des mécanismes appropriés en vue du désarmement des groupes armés nationaux et étrangers", a renchéri l'abbé Apollinaire Malu Malu qui dirige les travaux préparatoires de la conférence.

Originaire du Nord-Kivu et président de la commission électorale congolaise, l'abbé Malu Malu a indiqué que "l'objectif" était "d'amener tous les acteurs de la vie politique, économique, militaire et sociale à faire acte d'engagement pour la paix, la sécurité et le développement".

Cette conférence regroupera "entre 400 et 600" participants. Elle abordera notamment les problèmes posés par la présence de groupes armés locaux et étrangers, la surveillance des frontières, le trafic illicite de minerais ainsi que de la prolifération des armes dans la région, a encore ajouté l'abbé Malu Malu.

Cette conférence se tiendra dans un contexte extrêmement tendu au Nord-Kivu, où les insurgés ont infligé il y a quelques jours de cinglants revers à l'armée nationale et exigé l'ouverture de négociations avec Kinshasa.

Agence France Presse

RDC: L’Assemblée accepte une motion recommandant le rapatriement de la dépouille du maréchal Mobutu.

ACP

17/12/07

 

mobutu_sese_seko.jpgLe rapatriement de la dépouille de l’ex-maréchal Mobutu ne fait plus obstacle au niveau de l’Assemblée nationale où une motion recommandant ce rapatriement a été acceptée à la plénière de vendredi présidée par M. Vital Kamerhe.

L’Assemblée nationale a recommandé, lors de la plénière présidée vendredi par son président, Vital Kamerhe, le rapatriement de la dépouille de l’ex-Maréchal du Zaïre, Mobutu Sese Seko, inhumé au Maroc, pour être enterré « dignement » au pays dans un mausolée.

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Ouverture d’une réunion RDC-Rwanda sur la stabilisation régionale.

AFP

16/12/07

 

GOMA (AFP) — De hauts responsables de la République démocratique du Congo (RDC) et du Rwanda se sont réunis dimanche à Goma (est de la RDC) pour établir un "groupe permanent de suivi" des engagements pris récemment par les deux voisins en faveur de la stabilité régionale.

"Le gouvernement congolais réaffirme son engagement sur les points arrêtés (lors de la rencontre du 9 novembre) à Nairobi", a déclaré le ministre congolais des Affaires étrangères Antipas Mbusa Nyamwisi, en ouvrant les débats.

Le Rwanda est représenté par Richard Sezibera, l'envoyé spécial de Kigali pour la région des Grands Lacs africains, qui a souligné le "réchauffement" des relations avec Kinshasa tout en indiquant que cette rencontre intervenait à un "moment critique" pour la sécurité régionale.

Cette rencontre, qui se tient en présence de représentants des Etats-Unis, de l'Union européenne, de l'Union africaine, des Nations unies et d'ambassadeurs de plusieurs pays européens, doit rendre officielle la création d'un groupe de suivi des engagements pris récemment lors de réunions à Nairobi puis à Addis Abeba.

Au cours des précédentes rencontres, Kinshasa s'est engagé à traquer les rebelles hutus rwandais et a présenté un plan militaire pour les neutraliser, tandis que Kigali s'est engagé à s'abstenir de tout soutien à un groupe armé en RDC, en particulier celui "du chef de milice dissident" Laurent Nkunda.

La réunion de Goma, capitale du Nord-Kivu, se tient dans un contexte explosif: cette semaine, les troupes insurgées ralliées à l'ex-général tutsi congolais Nkunda ont infligé de cinglants revers à l'armée congolaise, reprenant le contrôle de toutes les positions qu'ils occupaient dans cette province il y a plus de trois mois.

Le front s'est stabilisé le 11 décembre autour de Sake (30 km au nord-ouest de Goma), une cité désormais défendue par des Casques bleus.

Fort de ses victoires militaires, Nkunda a exigé l'ouverture de négociations avec Kinshasa sur la base de ses principales revendications: la traque des rebelles hutus rwandais – dont certains ont participé au génocide de 1994 au Rwanda, essentiellement dirigé contre les Tutsis – et le retour des quelque 46.000 Congolais (surtout Tutsis) réfugiés depuis des années au Rwanda.

Les Etats-Unis ont à plusieurs reprises appelé Nkunda à rendre les armes et à s'exiler pour éviter un bain de sang au Nord-Kivu.

Dans le même temps, ils ont plaidé à Addis Abeba pour "un renforcement rapide des institutions de sécurité en RDC", dans le cadre de la lutte contre les ex-Forces armées rwandaises (FAR) et Interahamwe (miliciens extrémistes hutus), actuellement regroupés au sein des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).

 

AFP

LA RENCONTRE DE GOMA : UNE REUNION DE ROUTINE.

Bahati Amani

17/12/07

 

william_swing.jpgchikez.jpgnyamwisi.jpgrichardsezibera.jpg

 

 

 

    

 

 

 

 

Depuis le samedi 15 décembre 2007, la ville de Goma a accueillie les différentes délégations pour la mise en place du GVC (Groupe de vérification conjoint). Cette réunion présidée par Monsieur William Lacy Swing était perçue comme un moment déterminant dans le suivi de l’accord de Nairobi et celui d’Addis-Abeba. Pour le gouvernement congolais, la rencontre est présentée comme un moment crucial, d’où la présence inutile du guérillero Tchikez Diemu et de son excellence Mbussa Nyamwisi, ministre congolais des affaires étrangères. Du côté rwandais, on ne s’est pas fait d’illusions sur l’irresponsabilité congolaise. Voyant le mépris avec lequel Joseph Kabila a traité la rencontre d’Addis-Abeba, on s’est contenté d’envoyer le représentant pour la région des Grands Laces, l’ambassadeur Richard Sezibera. Après une journée intense de travail, un communiqué conjoint été lu à la presse. Ce communique évoque de la mise en place d’une force conjointe pour traquer les forces déstabilisatrices de la RDC.                                                                                                                                                                            

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Petite histoire de la machette, arme préférée du lâche.

Par Hinga-Bugabo

15/12/07

 

machette.jpgDans un conflit armé, celui qui porte la machette n'est pas là pour la guerre, ni pour la victoire. Il veut faire un massacre. La machette n'est pas une épée. Avec elle, pas d'escrime, pas de combat possible d'homme à homme. Elle n'a qu'un seul côté tranchant. Elle n'est pas faite pour se battre, mais pour tuer des personnes immobilisées et sans défense. Avec une machette, on ne peut faire qu'un seul geste, dirigé de haut en bas. Le "machetero" ne tue que des civils quand il réussit à les surprendre. Il les met alors à genoux, les attache de préférence, puis tue sans état d'âme, car d'âme, il n'en a aucune. La machette, c'est l'arme du lâche. C'est une arme qui n'est conçue que pour "l'attaque" d'une cible immobile, sans aucun dispositif défensif. Elle est comme ces vélos en bois que l'on voit dégringoler la colline, sans système de freinage. Jamais, elle ne sera du côté de la victoire. Chaque fois que vous verrez des machettes sur le sentier de la guerre, sachez que la défaite est la seule issue possible!

 

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