Bahati Amani

11/01/08

Goma, R.D.C.

Décidément, le Président Joseph Kabila a opté pour la folie à la place de la raison. Avec toute la pompe autour de la Conférence de Goma, ses conseillers se permettent de soutirer un membre d’une délégation en violation flagrante de la loi. L’acte d’humiliation contre le porte parole militaire du CNDP, le Major Séraphin Mirindi, est un geste barbare qui remet en doute la sincérité des organisateurs. Concernant les lois et obligations des participants à la Conférence, l’article 40 stipule que : « les poursuites judiciaires à l’encontre des conférenciers sont suspendues pendant toute la durée des travaux de la Conférence. » Et au sujet de la prise de la parole, son alinéa ajoute : « Nul ne peut être interrompu lorsqu’il parle, sauf en cas de rappel au règlement. Les conférenciers sont tenus de participer de façon active aux travaux et d’éviter tout comportement susceptible de nuire à leur plein rendement. » L’aberration qui a conduit à l’interpellation illégale du Major Mirindi est une violation grave de cette disposition.

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Pierre Mukalay

Goma,RDC

10/01/08

En rupture de ban avec sa hiérarchie de l’Eglise Catholique Romaine, pour insubordination et engagement politique inconsidéré, l’abbé Appolinaire Malumalu a décidé de célébrer la grand-messe à Goma. Ce n’est ni un requiem, ni un Te Deum, ni une messe ordinaire ; mais un culte de rite païen dont il est le seul à détenir le secret.

Après l’ouverture officielle le dimanche 06 janvier 2008, la première séance plénière n’a eu lieu que trois jours plus tard : il fallait augmenter le nombre des participants de 300 à 500, puis à 800 et enfin à 1100, Et les candidats sont toujours nombreux ; à la recherche du perdiem, cette allocation journalière servant à couvrir les frais de logement et de restauration.

Les travaux prendront fin le 17 janvier, mais vu le nombre et la qualité des participants, il est à craindre qu’aucun travail sérieux ne puisse être accompli.

La moitié des fonds alloués à cette conférence aurait été détournée à Kinshasa et 20% auraient été consommés par le bureau.

L’essentiel ; c’est de signer les résolutions préparées à Kinshasa bien avant l’organisation de la conférence.

En bref, il faudra que toutes les ouailles disent « amen » lorsque l’abbé Malumalu prononcera le mot de clôture. Pour y arriver, il devra déployer tous ses trésors d’ingéniosité : les multiples ruses lui apprises par son grand-père qui était féticheur à MULO ; la dialectique hélégienne lui enseignée au grand séminaire, l’infiltration idéologique et la manipulation politique  apprises pendant la Conférence Nationale Souveraine à Kinshasa.

Pendant le culte, les FDLR, ces génocidaires rwandais alliés en gouvernement KABILA, vont rester à la sacristie et Vital KAMERHE les tiendra informés du déroulement des travaux. Rien ne devrait heurter leur sensibilité au risque d’entraîner des représailles graves dans les territoires sous leur contrôle.

Il ne reste qu’un seul obstacle à franchir : l’argent pour couvrir les dépenses et acheter le consentement des récalcitrants.

www.kivupeace.org

RFI

10/01/08

Le forum sur la paix dans les provinces du Kivu se poursuit à Goma. Après avoir décidé de poursuivre les travaux jusqu'au 17 janvier au lieu du 14, comme initialement prévu, les participants ont été confrontés à un autre problème soulevé par la délégation du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), le mouvement politico-militaire de l’officier dissident Laurent Nkunda. Une confusion sur un patronyme avait conduit les délégués du CNDP à suspendre leur participation aux travaux de la conférence sur la paix. Séraphin Mirindi, un cadre du CNDP, avait été pris à tort pour un homonyme recherché par la justice congolaise.  

Les débats ont entraîné plus d’une heure de retard sur le programme. On aurait cru le temps nécessaire pour convaincre les délégués de l’ex-général, Laurent Nkunda de reprendre leurs sièges au sein du forum.

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Radio Okapi

07/01/08

Des accrochages ont opposé le week-end dernier des éléments de la police et les adeptes de Bundu dia Kongo, un mouvement politico-religieux (BDK) dans les villages d’Isangila et de Vanga, en territoire de Seke Banza. Bilan : 6 morts et 6 blessés, dont 4 graves, rapporte radiookapi.net

Selon l’administrateur du territoire, tout a commencé quand les éléments de la police d’intervention rapide sont allés libérer trois responsables administratifs, dont celui de la police locale et un agent de l’ANR (Agence nationale des renseignements) détenus par les adeptes BDK. Empêchée, la police a utilisé du gaz lacrymogène pour disperser ces adeptes. Six personnes ont été gravement blessées et conduites à l’hôpital de Kinvunza. L’une d’entre elles a succombé à ses blessures.

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Pierre Mukulay

Goma, R.D.C. 

07/01/08

En organisant la conférence sur la paix au Kivu, le P.P.R.D a entre autres objectifs : isoler politiquement le C.N.D.P. en le privant du soutien qu’il est sensé recevoir du R.C.D.  Pour le R.C.D. ; c’est une occasion en or de se repositionner après avoir été laminé lors des dernières élections.

En approchant le R.C.D. pour s’en servir comme instrument de lutte contre le C.N.D.P. ; le P.P.R.D. fait un calcul politique astucieux : mettre en conflit des congolais rwandophones (qui sont membres dans les deux partis) afin qu’ils s’affaiblissent mutuellement.

En acceptant avec trop d’empressement la main tendue par le P.P.R.D., le R.C.D. espère récolter quelques dividendes politiques et financiers.

Cependant, ce « deal » qui semble « gagnant-gagnant » risque de se transformer  en marché de dupes.  En effet, la plupart des membres influents du R.C.D. n’ont pas d’audience ni auprès du C.N.D .P, ni auprès de ses sympathisants. Ces vautours, qui se sont précipités à Kinshasa en 2003 à la recherche  de l’argent facile, se retrouvent aujourd’hui complètement discrédités.

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