M. De Gucht a toutefois exprimé sa crainte que cette opération conjointe ne se transforme en "drame humanitaire" pour les populations de l'est de la RDC en cas d'affrontements.
Les troupes rwandaises ne devraient pas rester trop longtemps dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), où elles ont pénétré le 20 janvier dernier pour une opération conjointe avec l'armée congolaise contre les rebelles hutus rwandais réfugiés dans l'est de la RDC, a estimé mercredi le ministre belge des Affaires étrangères, Karel De Gucht (Open Vld). "Je ne pense pas que les Rwandais ont l'intention de rester au Congo. Ce serait mal perçu par la communauté internationale", a-t-il déclaré en Commission des relations extérieures de la Chambre lors d'un débat sur la situation dans l'est de la RDC.
L'opération des armées congolaise et rwandaise, lancée le 20 janvier pour réduire les rébellions dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), a permis la capture d'une base importante des rebelles hutus des Forces démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR), a rapporté lundi la radio onusienne Okapi.
Les forces conjointes des FARDC (l'armée gouvernementale congolaise) et de l'armée rwandaise ont pris le contrôle samedi de la localité de Munzenze, une base importante des FDLR, situé près de Mabenga, dans le parc national de Virunga, en territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu, selon un communiqué du commandement des opérations à l'est de la RDC.
Des millions des dollars américain ont été investi après les accords de Sun City pour la restructuration de l’armée nationale enfin de la doter des capacités de répondre aux exigences dévolues à une armée républicaine. Depuis mai 2005, l'Union européenne a établi une mission en RD Congo pour assister la réforme du secteur de la sécurité – EUSEC. L'EUSEC conseille les autorités congolaises sur le processus d'intégration des FARDC et aide à la mise en œuvre de la reforme administrative de l'armée congolaise.
Lors des accords de Sun city, le politique a pris du devant sur le militaire, et aucune approche nouvelle n’avait été prise pour définir en commun accord avec les ex-belligérants ce que devrait être la nouvelle armée de la République Démocratique du Congo. Le chairman du CNDP a depuis 2003 réclamé le M.U, ‘‘memorandum of understanding’’, pour les Forces Armées de la République Démocratique du Congo. Est-il possible de sortir des vieux sentiers battus, même si l’on ne demande pas d’inventer la roue, d’impliquer tous les partenaires enfin de faire les choses autrement pour reconstruire la Nation ?Continue reading →
ADDIS ABEBA- Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA), réunis à Addis Abeba, ont élu lundi le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi à la tête de l'organisation pour un an, en remplacement du président tanzanien Jakaya Kikwete, a annoncé une porte-parole de l'UA.
"Le Guide libyen a été élu, au cours d'une séance à huis clos, par les chefs d'Etat pour diriger l'UA pendant un an", a déclaré à l'AFP Habiba Mejri-Cheikh, porte-parole de l'UA.
"Il s'adresse actuellement, en tant que nouveau président, à l'Assemblée pour présenter son programme et ses intentions", a-t-elle ajouté.
L'Union africaine, qui tient actuellement son sommet dans la capitale éthiopienne, compte 53 membres.
Mouammar Kadhafi, 66 ans, est l'un des chefs d'Etat du continent au pouvoir depuis le plus longtemps. Né à Syrte (nord), il a accédé au pouvoir à 27 ans, par un coup d'Etat en 1969 contre le roi Idris al-Mahdi, alors qu'il était jeune colonel.
Dans son discours M. Kadhafi a "espéré que son mandat sera un temps de travail sérieux et pas seulement de mots".
Rendant un hommage appuyé à son prédécesseur, il a insisté sur la nécessité "de pousser l'Afrique en avant vers les Etats-Unis d'Afrique. Je continuerai et insisterai pour que les Etats souverains (que nous sommes) parviennent aux Etats-Unis d'Afrique".
"Nous ne sommes pas près de leur réalisation, nous sommes toujours des Etats indépendants. Si le processus n'est pas terminé, rien ne pourra être fait", a-t-il martelé dans un discours en arabe traduit par l'organisation.
M. Kadhafi, l'un des principaux artisans de la transformation en Union africaine de l'Organisation de l'Unité africaine (OUA) en 2001, est un partisan d'une union forte et de la mise en place des Etats-Unis d'Afrique, une sorte de fédération sur le modèle américain.
KINSHASA – L'opération des armées congolaise et rwandaise dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) ne dépassera pas la fin février, a affirmé samedi le président congolais Joseph Kabila à Kinshasa.
"D'ici quinze jours, la RDC et le Rwanda feront l'évaluation de l'opération lancée le 20 janvier par les armées congolaise et rwandaise pour traquer les rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et sa durée ne dépassera pas le mois de février", a assuré M. Kabila qui s'exprimait publiquement lors d'un point de presse, pour la première fois depuis le début de l'opération le 20 janvier.
L'opération, tenue secrète, avait commencé à l'aube par l'entrée de centaines puis de milliers de soldats rwandais dans la province du Nord-Kivu frontalière du Rwanda, provoquant la surprise, voire l'hostilité de la population de Kinshasa.
Elle avait notamment été qualifiée de "grave" par le président de l'Assemblée nationale, Vital Kamerhe.
Concernant le chef historique de la rébellion congolaise du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), Laurent Nkunda qui, depuis 2004, défiait le pouvoir, le président Kabila a affirmé avec force que le chef rebelle, arrêté le 22 janvier au Rwanda, sera extradé.
L'émissaire de l'Union européenne dans la région des Grands Lacs a estimé vendredi que le général rebelle congolais Bosco Ntaganda devrait être arrêté au plus vite, bien qu'il participe à une campagne contre les rebelles hutus soutenue par les Nations unies. Bosco Ntaganda est inculpé de crimes de guerre par la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye, a rappelé à la presse le diplomate, Roland Van Der Geer. Il est notamment accusé d'avoir recruté des enfants pour combattre en Ituri, dans l'est de la République démocratique du Congo. Surnommé "Terminator", il est maintenant commandant en second d'une offensive conjointe lancée par le Congo et le Rwanda pour chasser les rebelles hutus du Front démocratique pour la libération du Rwanda (FDLR), au coeur d'un conflit qui se poursuit depuis une décennie dans la région des Grands Lacs.
C'est une guerre étrange et insaisissable, loin des routes, loin des yeux et où les combattants, pour l'instant, se sont à peu près évités. Mais l'heure de vérité approche. Au Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), l'opération engagée contre les rebelles hutu des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), grâce à un retournement d'alliance, aura pour effet de résoudre l'un des plus épineux problèmes de la région, ou d'entraîner une série de catastrophes.
Philosophe et théologien congolais, Kä Mana reste confiant sur l’enjeu de la fin de la guerre dans le Kivu. Pour lui, il y a lieu de sauver le Congo et le Rwanda. Il suffit que s’élèvent des voix fortes…
Professeur Kä Mana, vous gardez depuis un bon moment un inquiétant silence sur les événements qui bouleversent notre pays. Alors que l’histoire est prise dans une accélération qui brouille beaucoup de repères et exige de nouvelles clés de lecture, vous donnez l’impression de vous désintéresser de la situation du pays. Que se passe-t-il exactement ?
Il n’y a aucun désintérêt de ma part, encore moins une quelconque volonté de m’enfermer dans un quelconque silence de mort. Il se fait seulement que j’avais besoin de recul pour mieux comprendre l’évolution de la situation de notre pays et pour interpréter certains signaux que j’avais de difficultés à appréhender dans leurs significations particulières et leur sens global. Depuis le débat que mon analyse sur la guerre du Kivu avait suscité en 2008 et tout le fleuve d’injures, de mensonges, de dénigrements et de mises à mort médiatiques incongrues qui se sont abattus sur moi, j’ai voulu savoir si je me trompais ou si c’est une certaine élite congolaise qui, enfermée dans la caverne de ses fausses certitudes, avait pété les plombs, comme dit le langage populaire. Je sais maintenant que dans les problèmes de fond, mon analyse était juste, particulièrement sur un point : le vrai problème du Congo n’est prioritairement ni à Kigali, ni à Washington, ni à Bruxelles, ni à Paris, mais à Kinshasa même, dans le dévoiement de notre leadership politique, intellectuel, moral et spirituel. Les événements me donnent raison, aujourd’hui.
Le cercle du pouvoir congolais ne cache pas son amertume devant le silence du Rwanda sur une éventuelle extradition de l’opposant politique congolais, le général Laurent Nkunda Mihigo, se trouvant actuellement en résidence surveillée au pays des milles collines. Annoncée tambour battant par l’inspecteur de la police nationale congolaise, John Numbi, la décision rwandaise de restreindre les mouvements du Chairman du Congres National pour la Défense du Peuple (CNDP) pendant les opérations conjointes de l’armée gouvernementale congolaise (FARDC) et de la force rwandaise de défense (RDF) contre les rebelles du front démocratique pour la libération du Rwanda (FDLR) a été transformé par Kinshasa en arrestation devant aboutir à une éventuelle extradition vers le Congo.
KIGALI – Un commandant de la rébellion hutu rwandaise des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) a été tué mercredi dans l'Est de la RDCongo lors d'une opération conjointe des armées rwandaise et congolaise, a annoncé jeudi le porte-parole de l'armée rwandaise.