El Memeyi Murangwa
09/12/07
L’architecte du Camp de Mugunga, véritable bouclier humain pour protéger la ville de Goma contre toute attaque du CNDP (stratégie made in MONUC) ne supporte pas de voir les déplacés se diriger vers le bastion du CNDP pour leurs protection à chaque invasion d’une localité par les hordes des pilleurs et violeurs de l’armée dite nationale.
En scrutant les images du journal Afrique de TV 5 de ce dimanche 9/12/2007, le monde entier est ébahi par le port d’une machette par les militaires FARDC, arme blanche ayant exterminée plus d’un million des personnes au Rwanda en 1994.
Visitant Mushaki, Julien Paluku a été témoin des exactions commises sur la population civile et a pu voir les maisons pillées dont les portes, fenêtres et toitures ont été emportées par la coalition FARDC – FDLR. Scandant des slogans hostiles au CNDP, les hommes en armes incitent la population à dénicher les Tutsi dont ils tiennent à tailler en pièce à l’aide des machettes provenant d’un dépôt du gouvernorat du Nord Kivu confirme notre correspondant à Goma, Kamate Sikuli.
Dans son adresse à Mushaki avant sa reprise par le CNDP, le gouverneur Julien Paluku appelle les populations civiles de la localité de Kilolirwe, sur la route de Kitchanga, en territoire de Masisi, à se désolidariser des éléments fidèles à Laurent Nkunda, de peur de leur servir de bouclier humain dit-il. Il ne se demande pas pourquoi les déplacés préfèrent le bastion du CNDP au camp de Mugunga ou de Goma ou la chasse au Tutsi se fait au grand jour par des agents de l’ordre qui sont pourtant sous sa supervision. Il renchérit en disant que « la guerre peut commencer, et il y aurait des morts de son côté, il (Nkunda) va commencer à crier au génocide, et dire qu’on a tué des populations innocentes ».
Cette fuite en avant n’est destinée qu’à faire porter la responsabilité au CNDP au cas où Julien Paluku parvient à exécuter un génocide planifié depuis peu par le régime Kabila. Malheureux de voir la MONUC par la bouche de son commandant militaire, Babacar Gaye, relayée ce point de vue, elle qui vient de retirer de Kilolirwe le contingent chargé depuis peu de protéger les déplacés.
Mentez, mentez aimait dire le Marechal Mobutu, il en restera toujours quelque chose.
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