lors d’une attaque dans deux localités du Nord-Kivu.
Kivupeace
113/07/07
Quatre civils dont un enfant et une femme ont été tués Jeudi soir lors d’une attaque par un groupe d’éléments
FDLR/Interahamwe par la population de NGWENDA et de KINYANDONI dans le Territoire de Rutshuru en Province du
Nord-kivu.
C’était aux environs de 16h00 heure locale que des unités FDLR dont les éléments étaient habillés en uniforme FARDC,
arborant les brassards de la brigade bravo, armés de fusils d'assaut et d’armes lourdes, ont attaqué un camp des
militaires de la brigade Bravo aux environs de la localité de NGWENDA.
Surpris par la supériorité numérique et l’accoutrement des assaillants habillés en uniforme FARDC, la compagnie du
bataillon de KIWANJA en stationnement à NGWENDA fut contrainte de se retirer pour non seulement obtenir des nouvelles
instructions mais aussi se réorganiser et lancer une contre-attaque. La contre-attaque lancée par les forces régulières s’
est clôturée à la fin de la journée à l’avantage du bataillon mixé, les assaillants furent mis en déroute et dispersés dans la
forêt.
Selon l’administrateur du Territoire de Rutshuru, Dominique BOFONDO, pendant que certains assaillants attaquaient les
positions des militaires mixés, d’autres qui opéraient en petits groupes, pillaient les villages environnants, et dans leur fuite
ils se sont introduit dans plusieurs maisons et ont poignardé une femme ainsi que d’autres personnes dans plusieurs
parcelles.
’C’est qui est plus triste’’, accuse un habitant de NGWENDA, ‘’c’est la passivité des contingents onusiens, pourtant
présents sur le théâtre des événements, qui n’ont fait aucun commentaire et se sont refusé toute assistance aux
blessés civils et militaires confondus, ce sont des simples observateurs comme ils le sont depuis 7 ans déjà’’,
regrette notre interlocuteur. Les habitants de RUTSHURU qui ont vu des centaines des chars de combat entrer en RDC par
le poste frontalier de BUNAGANA, se disent scandalisés par ce comportement passif des onusiens pendant qu’ils se font
massacrer par les FDLR ; et se demandent pourquoi alors renforcent-ils leur armada.
Depuis que la brigade bravo a détruit toutes les bases militaires des FDLR dans ces villages, ces derniers ont du mal à s’
approvisionner, c’est ainsi que pendant leurs attaques ils perpètrent des exactions d’une particulière atrocité à l’endroit de
la population civile pour la contraindre de collaborer avec eux, technique qui semble porter les fruits dans certaines
chefferies du territoire de Rutshuru comme Bambou où la population se refuse de dénoncer les FDLR présents dans leur
entité par peur de représailles de la part de ces derniers ou d’autres milices locales qui sont collaborent avec les FDLR ou
qui en sont l’émanation.. Cependant, dans d’autres localité "la population a compris qu’elle doit aussi contribuer à sa
propre sécurité et chaque fois qu’il y a attaque des FDLR, elle informe les militaires de la brigade bravo qui
interviennent directement, nous apprécions cette confiance qui s’installe de plus en plus entre la population et les
militaires d la brigade bravo" a dit l’administrateur de Territoire de Rutshuru.
Outre cette technique, les FDLR a adopté d’autres stratégies qui consistent mener des attaques sporadiques sur les
positions des forces régulières pendant que d’autres petits groupes pillent systématiquement les villages environnants. L’
on comprend dès lors que la plupart de ces attaques sont organisées dans l’objectif principal de s’approvisionner.
Un autre habitant de KINYANDONI nous a demandé ‘’qu’en serait-il si les éléments de la MONUC tombaient dans une
embuscade et que quatre d’entre eux y trouvaient la mort ? Peut-être que la vie de quatre petits nègres de RUTSHURU n’
en vaut pas celle d’un onusien !
La redaction de kivupeace.org