Afriqu'Echos Magazine

29/07/2008

La Radio Télévision Nationale Congolaise a annoncé, hier lundi 28 juillet, dans un flash dénué de toute autre précision le décès à l’âge de 89 ans du chanteur Wendo Kolosoy Antoine. Celui qui est considéré comme l’initiateur de la rumba congolaise avait une santé précaire enchaînant des hospitalisations et des soucis matériels consécutifs à la vente de ses différents biens par ses proches. L’on se souviendra que, né en 1929 et après quelques années de travail à bord des bateaux de l’Otraco (Office des transports fluviaux congolais), Wendo s’était lancé dans la carrière musicale en 1948 avec la création de son orchestre le Victoria Kin et surtout la sortie, la même année, de ce qui restera comme le plus grand succès de la musique congolaise : « Marie-Louise ».

Le succès fulgurant de Wendo n’était pas sans inquiéter le colonisateur belge qui le harcela à coup des mesures administratives et d’anathème lancé par l’église catholique. Le chanteur va se replier sur Kisangani avant de revenir dans la capitale et de susciter le même engouement des mélomanes. Sa carrière a cependant connu d’assez longues périodes de vaches maigres avant d’être relancée, en 1999, par notre confrère Manda Tchebwa par le biais du festival Masa (Marché des arts du spectacle africain) en Côte d’Ivoire.

La dernière apparition publique de Wendo remonte au mois de mars à la soirée d’hommage des 50 ans de carrière de Lutumba Simaro organisée à Kinshasa par le journaliste Yves Kambala. Se déplaçant avec une canne et soutenue par une personne, le Patriarche était venu remettre un cadeau à Simaro sans prendre la parole.

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