AP
20/05/09
Le Conseil de sécurité des Nations unies a demandé au gouvernement de la R.D. Congo d'enquêter et d'arrêter cinq officiers de haut rang de l'armée congolaise, accusés d'avoir commis des atrocités.
Les cinq gradés ont rejoint les rangs de l'armée nationale après avoir quitté un groupe rebelle, dans le cadre d'un accord de paix.
L'ONU n'a pas donné de détails sur les méfaits commis, mais des groupes de défense des droits de l'Homme évoquent des viols, des vols et des meurtres de civils au cours des derniers mois.
L'ambassadeur de France à L'ONU, Jean-Maurice Ripert, a précisé que le gouvernement congolais était maintenant informé des noms des personnes que l'organisation souhaite voir poursuivis et arrêtés. Le gouvernement de Kinshasa a donné des assurances "encourageantes" selon l'ambassadeur.
La professionnalisation de l'armée congolaise, préalable à sa réduction, et l'amélioration du fonctionnement de la justice et de la police du pays sont des objectifs que le Conseil voudraient voir progresser. Sous-payée et mal encadrée, l'armée a la réputation de malmener les populations qu'elle est censée protéger.
Human Rights Watch attribue aux forces régulières congolaises 143 viols commis dans le Nord Kivu depuis janvier, près de la moitié des 250 cas référencés par l'ONG. "Des femmes ont été emmenées comme esclaves sexuelles par les soldats et retenues dans les cantonnements" selon l'organisation. L'armée aurait tué au moins 19 civils durant cette période.
AP